Lentreprise Pompes FunĂšbres Roc-Eclerc est situĂ©e dans la ville de Dunkerque, dans le dĂ©partement du Nord (59). Elle possĂšde l’adresse suivante : 21-25, boulevard MendĂšs France, 59140 Dunkerque. Les horaires d’ouverture sont : Lundi au Samedi de 09h:00 Ă  18h:00. Permanence dĂ©cĂšs 24/24h 7/7j.
Demandez votre estimation d'obsĂšques en ligne PortĂ©s par des valeurs de partage, de respect et d’excellence, nous nous engageons Ă  fournir des prestations de grande qualitĂ© aux prix les plus justes. DĂ©couvrez nos services et produits Inhumation et crĂ©mation prĂšs de Nantes Depuis 1982, l’entreprise de Pompes FunĂšbres GĂ©rard et Fils souhaite vous offrir un service qui correspond au mieux Ă  vos volontĂ©s et celles de votre dĂ©funt. Se voulant ĂȘtre un interlocuteur de confiance, nous attachons une importance Ă  respecter toutes les volontĂ©s Ă©mises concernant les obsĂšques. Ainsi, nos trois agences mettent un point d’honneur Ă  vous proposer une assistance dans vos dĂ©marches et l’organisation des funĂ©railles, qu’il s’agisse d’une crĂ©mation ou d’une inhumation. EN SAVOIR PLUS Demande de devis obsĂšques Établissez une demande de devis en ligne pour l’organisation d’obsĂšques selon vos souhaits. Ce service est gratuit, sans engagement et vous permet d’avoir une indication prĂ©cise sur les tarifs en toute transparence. EN SAVOIR PLUS Articles funĂ©raires Une large gamme de solutions pour honorer la mĂ©moire du dĂ©funt. Attentive et rĂ©active, la sociĂ©tĂ© familiale GĂ©rard et Fils Pompes FunĂšbres vous propose la vente et la mise Ă  disposition d’articles et de monuments funĂ©raires et cinĂ©raires, prĂšs de Nantes. Pour honorer au mieux votre dĂ©funte, notre Ă©quipe s’engage Ă  vous proposer une large palette de produits adaptĂ©s Ă  tous les besoins et Ă  tous les budgets. EN SAVOIR PLUS Les Pompes FunĂšbres GĂ©rard & Fils vous accompagnent pour organiser ou prĂ©voir des obsĂšques dans le dĂ©partement de la Loire-Atlantique 44. C’est une Ă©quipe impliquĂ©e Ă  vos cĂŽtĂ©s et Ă  votre Ă©coute. Retrouvez-nous sur nos agences de pompes funĂšbres Ă  Vallet , Vertou et Ă  proximitĂ© de Le Loroux-Bottereau. Prise en charge immĂ©diate dans tout le Pays de la Loire.
Avisde dĂ©cĂšs de Madame Christiane COLART nĂ©e BAERTS « Un cƓur en or a cessĂ© de battre, un courage de la vie Dans la vie tu Ă©tais notre soleil, dans l’ombre tu seras notre lumiĂšre. » Madame Christiane COLART NĂ©e BAERTS nous a quittĂ©s Ă  Dunkerque ,
Demandez votre estimation d'obsĂšques ou de marbrerie en ligne PortĂ©s par des valeurs de partage, de respect et d’excellence, nous nous engageons Ă  fournir des prestations de grande qualitĂ© aux prix les plus justes. DĂ©couvrez nos services et produits Services aux familles Notre entreprise met Ă  votre disposition des services pour simplifier votre contribution aux obsĂšques et vous permettre de vivre plus sereinement votre deuil. EN SAVOIR PLUS Demande de devis marbrerie Le monument funĂ©raire est un lieu hautement symbolique puisqu’il reprĂ©sente la derniĂšre demeure du dĂ©funt. Nous proposons un monument unique qui reflĂ©tera au mieux la personnalitĂ© du dĂ©funt. EN SAVOIR PLUS L’entreprise de POMPES FUNÈBRES LUCIEN DUBOIS est situĂ©e Ă  Raimbeaucourt 59 Ă  proximitĂ© de Douai. Nous vous proposons de vous assister dans l’organisation de funĂ©railles en Ă©tant Ă  votre Ă©coute et en vous offrant un service professionnel. Nous nous occupons des services funĂ©raires ainsi que de toutes dĂ©marches Administratives.

Toutesles infos et tarifs de Pompes FunÚbres Générales à Dunkerque (59) - 6.5/10, 10 avis certifiés - notes et avis des familles, services funéraires proposés, photos de l'agence. Estimation gratuite du prix des obsÚques cliquez-ici. 01 84 17 37 38 Annuaires pompes funÚbres crématoriums funérariums cimetiÚres Conseils Conseils obsÚques Conseils marbrerie

RĂ©sumĂ©s En mobilisant des sources traditionnelles testaments et nouvelles dĂ©penses d’obsĂšques, frais et indemnitĂ©s de deuil, etc., cet article prĂ©sente une Ă©tude des consommations funĂ©raires des Parisiens des annĂ©es 1680 Ă  la RĂ©volution. La hiĂ©rarchie des prix, d’une dizaine Ă  quelques milliers de livres, suit grossiĂšrement celle des rangs. Cette Ă©chelle est cependant troublĂ©e dans les annĂ©es 1770 par une envolĂ©e des dĂ©penses d’obsĂšques des petite et moyenne bourgeoisie enrichies, tandis que celles des notables bourgeoisie politique et des nobles restent stables. On observe par ailleurs une dĂ©mocratisation de certaines consommations funĂ©raires au XVIIIe siĂšcle, le maintien par les fabriques des tarifs planchers permet aux gens du peuple d’inhumer les leurs dans des cimetiĂšres paroissiaux sans avoir recours Ă  la charitĂ©. Les dĂ©penses de deuil, quant Ă  elles, se diffusent dans l’ensemble de la sociĂ©tĂ© jusqu’au milieu du XVIIIe siĂšcle quand la volontĂ© des acteurs sociaux et judiciaires de borner les droits des femmes amĂšne la codification de l’indemnitĂ© de deuil Ă  une annĂ©e du revenu du douaire. Through the study of traditional sources wills and new sources funeral expenses, fees Using traditional sources wills and new sources funeral expenses, mourning costs and allowances, etc., this article presents a study of funerary consumption in Parisian society from the 1680s to the Revolution. The price scale, from a dozen to a few thousand livres, roughly corresponded to the hierarchy of ranks. However, this scale was disrupted in the 1770s by a surge in middle-class funeral spending, while that of the political bourgeoisie and of the gentry remained stable. Moreover, a democratization of certain funeral expenses can also be noted during the eighteenth century, manufacturers’ maintenance of minimum prices allowed common people to bury their relatives in parish cemeteries without the need for charity. Mourning expenses spread throughout society until the mid-eighteenth century, when the willingness of social and legal forces to limit women’s rights resulted in the codification of compensation at a year’s dower de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1En 1769, le curĂ© de la paroisse Saint-Jean en GrĂšve est mĂ©content. 1 AN, S 7493, 7 octobre 1769, lettre du curĂ© de Saint-Jean-en-GrĂšve adressĂ©e Ă  l’archevĂȘque et aux dĂ© ... Le nombre [
] des convois est diminuĂ© considĂ©rablement, [
] et tout fastueux qu’on est, on ne rougit plus de faire Ă  ses parents les plus proches des convois ou modiques ou mĂȘme de charitĂ© auxquels on en est quitte pour ne pas paraĂźtre. Depuis le mois de janvier de cette annĂ©e, il ne s’est peut-ĂȘtre fait douze convois au-dessus du chƓur de la paroisse
 ».1 2 Dans les extraits mortuaires de ceux qui ont Ă©tĂ© enterrĂ©s par charitĂ©, pourquoi y insĂ©rer que l’e ... 3 Foisil, M., 1987, p. 295. 4 Garrioch, D., 2005, p. 35-75. 5 Il ne faudroit pas [
] que la religion encourageĂąt les dĂ©penses des funĂ©railles. Qu’y a t-il de p ... 6 Chaunu, P., 1978, p. 441. Vovelle, M., 1974, p. 201. 7 Foisil, M., 1974 ; AriĂšs, P., 1977, p. 472-493 ; McManners, J., 1981, p. 303-367. 2Cette plainte est relayĂ©e par les pratiques du clergĂ© parisien celui-ci incite les familles Ă  renoncer aux convois de charitĂ© en mentionnant cette information sur les extraits mortuaires2 dont elles ont besoin pour le rĂšglement des successions. Le laconisme des testaments, qui deviennent des textes profanes et juridiques3, conforte cette impression d’une prĂ©fĂ©rence des Parisiens catholiques pour des obsĂšques modestes et discrĂštes le plus souvent, les testateurs s’en rapportent Ă  leur exĂ©cuteur testamentaire ou bien ils dĂ©sirent ĂȘtre inhumĂ©s avec toute la simplicitĂ© [ou variante la modestie] chrĂ©tienne ». La sĂ©cularisation de la sociĂ©tĂ©4 relayĂ©e par les discours des philosophes5 aurait dĂ©modĂ© les funĂ©railles baroques du xviie siĂšcle. L’abandon de l’église pour le cimetiĂšre » et l’ indiffĂ©rence Ă  l’élection de sĂ©pulture »6 complĂ©teraient ce tableau d’une sociĂ©tĂ© qui oublie la mort et ses morts7. À la fin de l’Ancien RĂ©gime, les vains efforts des curĂ©s qui s’opposent Ă  la suppression des inhumations dans les cimetiĂšres intra muros en seraient l’aboutissement logique. 8 AN, S 7493, 13 octobre 1762, lettre du curĂ© de Saint-Gervais. 9 Aubert, G., 2003. 10 AN, MC, CXII 813A, 11 avril 1789, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Michel Bouvard de Fourqueux, rĂ©di ... 11 Le 5 juillet 1740, les Augustins de la place des Victoires concĂšdent une chapelle familiale Ă  RenĂ© ... 12 Hardy, 2009, p. 370 et 518 les ducs de Gesvres et de Chaulnes sont inhumĂ©s Ă  Saint-Sulpice ... 13 Hardy, Ă  paraĂźtre, 6 aoĂ»t 1776 le corps du prince de Conti est transportĂ© Ă  l’Ile -Adam, ... 14 Les sĂ©pultures des PhĂ©lypeaux donnent cette impression de dispersion. L’église Saint-Germain-l’Auxe ... 15 Il faut payer le clergĂ© de la paroisse de dĂ©part et du lieu de culte d’arrivĂ©e, ainsi que les frais ... 16 Nadault de Buffon, H., 1863, p. 117-127 en 1788, le corps du comte de Buffon est prĂ©sentĂ© Ă  Saint- ... 17 Robin-Romero, I., 2007, p. 58. 18 Menetra, 1982, p. 38 et 226-227. 19 Hardy, 2008, p. 179-180, 303, 336, 452-453, 662, 707-708. 20 Hardy, 2008, p. 254, 357, 719-720 et 792. 21 Hardy, 2008, p. 543-544 et 795. 22 Il n’y a pas jusqu’à la bourgeoisie qui s’astreint au cĂ©rĂ©monial de la Cour, & qui emprunte un ai ... 3D’autres sources invitent cependant Ă  relativiser les mutations du siĂšcle des LumiĂšres en matiĂšre de choix funĂ©raires. En 1766, un autre curĂ© du Marais, Bouillerot, curĂ© de Saint-Gervais, attribue la baisse des convois fastueux non au recours aux convois de charitĂ© mais au dĂ©placement ponctuel des lieux d’inhumation des Ă©lites nobiliaires cette annĂ©e la beautĂ© de l’arriĂšre-saison a retenu beaucoup de monde Ă  la campagne. Beaucoup de notables de la paroisse sont morts comme M. l’abbĂ© Langlois conseiller de grand chambre, Mde la prĂ©sidente Ren
 le comte d’Agnelet &c
 »8. Faute de recherches Ă©quivalentes Ă  celles menĂ©es sur les sĂ©pultures des parlementaires bretons9, on ne sait pas comment se rĂ©partissent les inhumations nobiliaires entre les diffĂ©rents lieux couvent, paroisse, ville, campagne, chĂąteau
 au xviiie siĂšcle. Il est certain que nombre de nobles demandent Ă  ĂȘtre inhumĂ©s Ă  la campagne Michel Bouvard de Fourqueux, qui a rĂ©digĂ© son testament en 1781, dĂ©cĂšde en 1789 Ă  son domicile rue des Francs-Bourgeois, paroisse Saint-Gervais ; selon ses vƓux, il est inhumĂ© dans sa chapelle dans l’église paroissiale de Fourqueux10. À Paris, les familles de l’aristocratie et de la haute robe dĂ©tiennent souvent des chapelles dans des couvents11, certaines conservent leurs sĂ©pultures dans des Ă©glises paroissiales12 mĂȘme si leurs membres peuvent choisir d’ĂȘtre enterrĂ©s ailleurs13. Une tendance Ă  l’affaiblissement du regroupement familial dans ces tombes collectives et Ă  l’individualisation des sĂ©pultures semble s’esquisser14 mais elle reste Ă  prouver. Surtout la diminution du coĂ»t des obsĂšques est loin de figurer parmi les soucis principaux des Parisiens en matiĂšre funĂ©raire. La distinction entre le lieu de dĂ©cĂšs et le lieu d’inhumation est trĂšs frĂ©quente dans la noblesse, elle augmente les frais funĂ©raires15 sans que les familles y renoncent16. Le budget de l’hĂŽpital de la TrinitĂ©, qui est partiellement alimentĂ© par la prĂ©sence rĂ©tribuĂ©e de ses pensionnaires aux enterrements, ne porte pas la trace d’une diminution de la demande le poste des convois se maintient honorablement, avec une part variant entre 16 et 30 % » du casuel17. Le vitrier Menetra souligne Ă  deux reprises dans son journal, l’importance qu’il attache Ă  la dignitĂ© de l’enterrement de ses parents, il s’oppose mĂȘme vivement Ă  sa sƓur quand celle-ci, pour des raisons financiĂšres, veut faire inhumer leur pĂšre dans le cimetiĂšre de Clamart au lieu du trĂšs central cimetiĂšre des Saints-Innocents18. Le tĂ©moignage du libraire Hardy conforte cette hypothĂšse les cadavres des suicidĂ©s, des bourgeois pour la plupart, sont gĂ©nĂ©ralement reconnus par leurs parents Ă  la morgue avant d’ĂȘtre inhumĂ©s dans la paroisse de leur domicile, plus souvent dans l’église19 qu’au cimetiĂšre20, et mĂȘme parfois avec une certaine pompe21. Par ailleurs, les moralistes qui ont toujours moquĂ© la figure de la veuve coquette sont plus nombreux que jamais Ă  dĂ©noncer la diffusion du port du deuil dans l’ensemble de la sociĂ©tĂ©22 et que les dĂ©penses de deuil peuvent ĂȘtre trĂšs importantes. 23 Solnon, 1992, p. 147. 24 SĂ©vignĂ©, Madame de, 1862, p. 214 testament rĂ©digĂ© le 29 septembre 1711, dĂ©posĂ© le 26 mars 1713 che ... 25 AriĂšs, P., 1977, p. 79-80 ; Chaunu, P., 1978, p. 326. 4Les valeurs et les pratiques des Parisiens en matiĂšre de frais funĂ©raires doivent donc ĂȘtre Ă©tudiĂ©es de façon plus prĂ©cise. Les obsĂšques ont toujours Ă©tĂ© prises en tension entre des impĂ©ratifs contradictoires. D’aprĂšs le droit, les dĂ©penses des funĂ©railles doivent ĂȘtre faites eu Ă©gard Ă  la qualitĂ© et aux biens du dĂ©funt » Digeste, liv. n, tit. 7, loi 14, g. 6. Elles font partie du coĂ»t de la reprĂ©sentation sociale, des devoirs qui imposent aux acteurs de tenir leur rang. D’un autre cĂŽtĂ©, leur faste est critiquĂ© par les dĂ©vots et les clercs qui soulignent la vanitĂ© des hommes Ă  un moment oĂč leur Ă©gale condition de mortel les rapproche, ceci en une pĂ©riode oĂč le souci du salut doit primer sur toute considĂ©ration d’ordre terrestre. Anne Le Prevost vers 1585-juillet 1652, Ă©pouse du conseiller d’État AndrĂ© LefĂšvre d’Ormesson, veut ainsi ĂȘtre inhumĂ©e dans sa paroisse, dans une biĂšre de bois sans tenture et avec un luminaire trĂšs rĂ©duit, elle conjure son mari de satisfaire ses vƓux et de tenir bon contre toutes les raisons mondaines »23. Le ton suppliant de la testatrice souligne les fortes rĂ©sistances des acteurs sociaux au respect de la conscience religieuse des mourants. Le testament de Charles de SĂ©vignĂ©, comte de Montmoron, rĂ©digĂ© en 1711, traduit en revanche la conception majoritaire des funĂ©railles il demande Ă  son Ă©pouse d’observer ce qui s’est passĂ© sous nos yeux pour des personnes de condition qui sont mortes dans la paroisse de Saint-Jacques du Haut-Pas »24. On ne saurait tenir discours plus conformiste. Nombre de testaments demandent aussi une inhumation prĂšs d’un parent, la plupart du temps auprĂšs d’un conjoint, dans une tombe familiale25. 26 Engammare, M., 2002. La laĂŻcisation des valeurs apparaĂźt aussi dans l’amĂ©nagement des siĂšges des te ... 27 AN, MC, XXXIX 247, 13 novembre 1706, testament de Marie Orceau veuve Louis RouillĂ©, contrĂŽleur gĂ©nĂ© ... 28 Rideau, G., 2010, p. 111. 29 Foisil, M., 1974. 30 AN, MC, XXXIX 82, 3 mai 1648, testament d’Adrien Devin, marchand drapier, ancien Ă©chevin, demeurant ... 31 AN, MC, CXV 316, 25 janvier 1703, testament d’Anne Françoise Duzelle Ă©pouse AndrĂ© MollĂ©, marchand p ... 5Au siĂšcle des LumiĂšres, la tension entre les devoirs d’état et la prĂ©paration du salut persiste, mais elle est moins forte. Les funĂ©railles tĂ©moignent avant tout du respect des convenances sociales par les familles des dĂ©funts. Cette prĂ©gnance des impĂ©ratifs terrestres sur les exigences religieuses n’est pas propre Ă  une sociĂ©tĂ© catholique, elle s’observe aussi Ă  GenĂšve dĂšs le xviie siĂšcle Ă  rebours de l’esprit Ă©galitaire promu par la RĂ©forme protestante, les funĂ©railles sont marquĂ©es par un affichage de plus en plus marquĂ© des inĂ©galitĂ©s sociales et politiques et par l’apparition d’une pompe funĂšbre26. La prĂ©gnance des valeurs sĂ©culiĂšres dans le Paris de Louis XV va de pair avec une modification du contexte matĂ©riel des inhumations. La quasi-disparition des consignes testamentaires sur les lieux de sĂ©pulture, qui a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e comme une attirance pour le cimetiĂšre ou bien une indiffĂ©rence pour les nĂ©cropoles, est en fait une consĂ©quence du rĂ©amĂ©nagement des Ă©glises comme espaces funĂ©raires. Entre les annĂ©es 1730 et 1760, les tombes sous le pavĂ© des Ă©glises paroissiales sont supprimĂ©es et remplacĂ©es par des caves collectives qui accueillent les dĂ©pouilles de ceux qui peuvent et veulent y ĂȘtre enterrĂ©s ; seules les chapelles, qu’elles aient Ă©tĂ© hĂ©ritĂ©es du xviie siĂšcle ou qu’elles soient plus rĂ©centes27, Ă©chappent Ă  cette Ă©volution. Les testateurs qui n’ont pas de chapelle n’ont donc plus besoin de prĂ©ciser Ă  quel endroit prĂ©cis de l’église ils veulent ĂȘtre inhumĂ©s. Selon son Ă©tat, on est inhumĂ© dans le cimetiĂšre ou dans l’église de sa paroisse, sauf dĂ©votion particuliĂšre ou dĂ©calage entre la condition sociale hĂ©ritĂ©e et la condition prĂ©sente faillis ; il en est de mĂȘme Ă  OrlĂ©ans28. Le cimetiĂšre des Saints-Innocents29, qui accueillait les sĂ©pultures de plusieurs familles de notables aux xve-xviie siĂšcles30, n’est plus demandĂ© que par quelques bourgeois et seulement dans la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle31. Quant aux Ă©volutions qui affectent le reste de la France, elles ne touchent guĂšre les Parisiens. La dĂ©claration de 1776 sur l’interdiction des inhumations dans les Ă©glises n’est pas appliquĂ©e Ă  Paris parce que chaque lieu de culte abrite une cave commune. Avant 1789, la suppression des cimetiĂšres intra muros est juste esquissĂ©e avec la disparition de la nĂ©cropole des Saints-Innocents mais celle-ci ne concerne que le peuple. 32 GaĂ«l Rideau a travaillĂ© Ă  partir du mĂȘme type d’archives. Rideau, G., 2009, p. 130 et 2010, p. 110- ... 33 Croq, L., 1998 et 2009. 6C’est dans ce cadre que l’économie funĂ©raire de la capitale peut ĂȘtre pensĂ©e des annĂ©es 1680 Ă  la RĂ©volution. Les sources qui permettent d’approfondir sa connaissance sont en parties les mĂȘmes que celles mobilisĂ©es par Pierre Chaunu et ses Ă©tudiants, mais dans des proportions diffĂ©rentes. Les testaments constituent une source secondaire pour la connaissance des montants des frais funĂ©raires. Celle-ci se fonde principalement sur d’autres actes notariĂ©s qui comportent des donnĂ©es chiffrĂ©es inventaires aprĂšs dĂ©cĂšs, comptes d’exĂ©cution testamentaire, partages de succession, liquidations de communautĂ©32 ; s’y ajoutent des comptes, partages et liquidations Ă©tablis par les commissaires au ChĂątelet. Ces documents ont Ă©tĂ© consultĂ©s en nombre lors de mes recherches sur les bourgeois de Paris », les marchands merciers et les notables parisiens33, ce qui explique que les informations concernant ces catĂ©gories soient particuliĂšrement abondantes. Les actes de comptes autres que les inventaires aprĂšs dĂ©cĂšs fournissent souvent des indications sur les frais de deuil des parents et domestiques des dĂ©funts, mais aussi les indemnitĂ©s de deuil attribuĂ©es aux veuves. Les archives des fabriques paroissiales complĂštent ces donnĂ©es en prĂ©cisant les tarifs des prestations proposĂ©es aux familles. Notre mĂ©connaissance des revenus rĂ©els des fabriques empĂȘche de savoir si les enterrements sont un poste lucratif les dĂ©clarations de revenus et de dĂ©penses des paroisses ne sont pas fiables les comptes de la paroisse Saint-Merry sont toujours dĂ©ficitaires quand il s’agit de payer les dĂ©cimes, mais ils sont excĂ©dentaires quand il s’agit de justifier un emprunt pour embellir l’église ! ou bien les revenus tirĂ©s des enterrements sont comptabilisĂ©s avec les recettes des mariages au titre du casuel. 7On peut ainsi prĂ©senter, dans un premier temps, l’offre des diffĂ©rents prestataires de service hormis les couvents avant de prĂ©ciser les valeurs et les pratiques des diffĂ©rents groupes sociaux, de la noblesse au peuple, en matiĂšre de frais d’obsĂšques stricto sensu messes non comprises et de deuil. La deuxiĂšme partie portera sur les dĂ©penses rĂ©alisĂ©es pour les enterrements, dont celles pour le deuil du convoi crĂȘpes, gants, manteaux afin de reconstituer les normes du conformisme social. La derniĂšre partie s’intĂ©ressera aux frais et indemnitĂ©s de deuil dont les veuves sont les principales bĂ©nĂ©ficiaires. 1. Une pluralitĂ© de services funĂ©raires L’offre funĂ©raire 8Les acteurs de l’économie paroissiale des obsĂšques sont nombreux outre les paroisses fabriques et clergĂ©, il y a les jurĂ©s crieurs, les fripiers, les marchands Ă©piciers de cire
 34 Denisart, 1775, p. 476-477. Durand de Maillane, P. T., 1776, p. 178. Thibaut-Payen, J., 1977 ... 35 Lebrun, F., 1971, p. 464-465. 36 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 59, note 228. 37 MarcadĂ©, J., 2010, p. 36. 38 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 64 sans nĂ©anmoins vouloir empĂȘcher la libĂ©ralitĂ© des riches ». 9Le personnel paroissial contribuant aux funĂ©railles comprend des clercs et des laĂŻcs. Leurs prestations sont payĂ©es sĂ©parĂ©ment Ă  la fin du xviie siĂšcle tant au fossoyeur, tant aux clercs
, alors qu’au xviiie siĂšcle, les familles des dĂ©funts reçoivent de la paroisse une seule facture Ă©manant du prĂȘtre receveur des convois qui est nommĂ© par la fabrique. Les honoraires des ecclĂ©siastiques, curĂ© et autres clercs, font l’objet d’une tarification diocĂ©saine inchangĂ©e pendant prĂšs d’un siĂšcle le rĂšglement de Mgr de Noailles, fait le 30 mai 1693 et homologuĂ© par le parlement le 10 juin suivant, Ă©tablit les droits du clergĂ© pour les mariages et les convois, il est encore en vigueur dans les annĂ©es 177034. La rĂ©munĂ©ration des clercs parisiens est identique quelle que soit la qualitĂ© des dĂ©funts ĂągĂ©s de plus de sept ans. Paris ne connaĂźt donc pas de classes de tarifs – qui associent un niveau de consommation funĂ©raire Ă  un groupe social – comme on en trouve dans plusieurs diocĂšses. Dans celui d’Angers, il y a sept classes en 1700, puis trois aprĂšs 176435. L’évĂȘque de Clermont-Ferrand divise les fidĂšles en quatre ordres en 172536. Dans l’évĂȘchĂ© de Poitiers, le tarif diocĂ©sain de 1706 distingue trois classes, puis quatre Ă  partir de 1772 les magistrats et nobles doivent huit livres lt, les notaires, marchands et autres vivants de leur profession non mĂ©chanique » six lt, les artisans ayant maĂźtrise dans une profession mĂ©chanique » quatre lt, enfin tous autres comme journaliers et garçons de boutique trois lt37. La spĂ©cificitĂ© parisienne tient sans doute Ă  deux raisons les hiĂ©rarchies sociales sont plus facilement lisibles dans les petites et moyennes villes ; l’archevĂȘque de Paris a souhaitĂ© laisser une place au don dans la rĂ©tribution de son clergĂ©38. 39 Baloche, C., 1911, p. 501 ; Baurit, M. & Hillairet, J., 1955, p. 24. AN, H5 3772, extrait de dĂ©libĂ© ... 40 Baloche, C., 1911, p. 501-502. 41 BnF, Fol Z Le Senne 723, martyrologue de Saint-SĂ©verin, 1678. 42 Harding, V., 2002, p. 136. 10À Paris comme en province, les fabriques, gĂ©rĂ©es par des marguilliers laĂŻques qui sont des notables, sont les autres acteurs du marchĂ© funĂ©raire paroissial. Elles offrent des prestations qui sont tarifĂ©es. Mais les tarifs sont diffĂ©rents d’une paroisse Ă  une autre et ils Ă©voluent en fonction des valeurs et des objectifs des marguilliers. DĂšs les annĂ©es 1670, ces derniers veulent rĂ©duire les inhumations dans les Ă©glises pour limiter la dĂ©gradation du pavĂ©39 et les mauvaises odeurs40. Le critĂšre principal de distinction des fidĂšles est alors l’anciennetĂ© de la rĂ©sidence dans la paroisse. En 1678, la fabrique de Saint-SĂ©verin choisit de rĂ©server l’inhumation sous le pavĂ© aux paroissiens, elle fait construire une cave sous la chapelle du Saint-Sacrement pour inhumer les Ă©trangers qui n’ont aucune habitation dans ladite paroisse » ; l’opĂ©ration est fort coĂ»teuse, donc les Ă©trangers paieront soixante lt pour ĂȘtre inhumĂ©s dans l’église trente lt sous les charniers, alors que ceux qui ont droit de tombe » ne seront taxĂ©s respectivement qu’à cinq lt et deux livres dix sols41 ! À Saint-AndrĂ©-des-Arts, en 1687, la sĂ©pulture dans l’église d’un dĂ©funt qui n’est pas domiciliĂ© dans la paroisse coĂ»te trente lt contre vingt lt pour un paroissien, et la fabrique insiste pour qu’y soient associĂ©es les consommations funĂ©raires les plus onĂ©reuses42. 43 Vimont, M., 1932, p. 178. 44 Baloche, C., 1911, p. 433-434 et 501-502. 11Les valeurs de la gestion paroissiale changent dĂšs la fin du rĂšgne de Louis XIV. La discrimination Ă©conomique, qui rĂ©serve l’inhumation dans les Ă©glises aux plus fortunĂ©s, s’affirme progressivement comme le seul critĂšre de distinction. Les inhumations dans les nouvelles caves collectives sont moins chĂšres que sous le pavĂ©. À Saint-Leu, d’aprĂšs les rĂšglements de 1713 et 1714, l’ouverture de terre et le droit du fossoyeur pour une inhumation dans la cave ne coĂ»tent que 40 lt contre 62 lt pour une inhumation dans tous les endroits de l’église43. À Saint-Merry, Ă  partir de 1731, les paroissiens sans sĂ©pulture familiale doivent se faire inhumer dans la cave moyennant 43 lt, tarif minimum pour une sĂ©pulture dans l’église44. 45 BnF, Z Thoisy 331, fol. 171-177, extrait des registres de dĂ©libĂ©rations des marguilliers de Saint-J ... 46 Saupin, G., 2000, p. 144-145. 47 Rideau, G., 2009, p. 125. 48 Lottin, A., 1978-2000, p. 150. 12L’augmentation des tarifs des inhumations sous le pavĂ© est l’autre volet de l’évolution des prix. DĂšs 1671 Ă  Saint-Germain l’Auxerrois, le coĂ»t d’une sĂ©pulture passe de cinquante Ă  soixante lt pour les plus de vingt ans. À Saint-Jacques de la Boucherie, Ă  partir de 1688, ĂȘtre inhumĂ© dans l’église revient Ă  260 lt auxquels s’ajoutent obligatoirement la grosse sonnerie, le beau parement complet, le moyen parement quand il y aura chapelle des dames, & la belle argenterie de vermeil dorĂ© »45. À Saint-Merry, les tarifs grimpent jusqu’en 1731 de 1679 Ă  1709, l’ouverture de terre pour l’inhumation d’un adulte est payĂ©e quinze lt, elle passe Ă  vingt-cinq lt en 1710. L’augmentation des tarifs est aussi la solution adoptĂ©e en 1729 par le parlement de Bretagne pour l’église Sainte-Croix de Nantes46 et par les fabriques de Saint-Michel et Saint-Paterne d’OrlĂ©ans en 176947. Il n’y a qu’à Lille, encore dans les annĂ©es 1770, que les marguilliers de la paroisse de la Madeleine refusent ce moyen de limiter les inhumations dans leur Ă©glise, car ce serait pour eux une injustice sociale48. 49 BnF, ms fr 21609, fol. 36-39, rĂšglements des droits dĂ»s Ă  la fabrique de l’église paroissiale de Sa ... 50 AD 78, 58 J 2, registres de dĂ©libĂ©rations de la fabrique Notre-Dame de Versailles, 20 aoĂ»t 1773. 51 Harding, V., 2002, p. 75-76. Pour le xviiie siĂšcle, voir nos calculs dans L. Croq, 2009, p. 298-299 13Revenons Ă  Paris. La discrimination Ă©conomique est Ă  peine complĂ©tĂ©e par la distinction sociale. Les marguilliers et leurs familles sont gĂ©nĂ©ralement exemptĂ©s du paiement de ces taxes. Les tarifs sont lĂ©gĂšrement modulĂ©s en fonction des consommations matĂ©rielles qui sont des marqueurs sociaux. Les droits ordinaires d’ouverture de terre sont doublĂ©s ou presque pour les biĂšres en plomb Ă  Saint-Jean en GrĂšve, Ă  Saint-Merry et Ă  Saint-Leu, dans les tarifs datĂ©s respectivement de 1670, 1731 et 173449 or, Ă  Paris comme Ă  Londres, seuls des nobles sont enterrĂ©s dans des cercueils en plomb. Cette distinction sera aussi opĂ©rationnelle Ă  Notre-Dame de Versailles dans les annĂ©es 177050. Une inhumation dans le chƓur est aussi plus coĂ»teuse Ă  Saint-Germain l’Auxerrois au milieu du xviiie siĂšcle, le prix est doublĂ©. MalgrĂ© ces mesures, les inhumations dans les Ă©glises augmentent puisqu’elles reprĂ©sentent toujours environ 10 % des sĂ©pultures51. Les nobles qui ont des chapelles Ă©chappent partiellement Ă  ces tarifications grĂące aux clauses des concessions familiales. 52 Harding, V., 2002, p. 129. 53 BnF, Z-Thoisy 331, f. 191-213, RĂšglement gĂ©nĂ©ral pour les droits de la fabrique de l’église paroiss ... 54 Brochard, L., 1923, p. 77. 55 BnF, Lk7 7039, RĂšglements des droits et fonctions des officiers dĂ©pendants de la fabque de [
] Sain ... 56 Harding, V., 2002, p. 139. 14La diversitĂ© des tarifs paroissiaux est aussi la norme pour les prestations funĂ©raires. Au xviie siĂšcle, les prestations simples ou groupĂ©es sont divisĂ©es en trois, quatre ou cinq catĂ©gories. À Saint-Jean-en-GrĂšve en 1670, les parements, qui sont beaux, moyens ou petits, comprennent le prĂȘt du poĂȘle et de l’argenterie c’est-Ă -dire les croix, chandeliers et bĂ©nitiers, ils servent, tant aux maisons qu’à l’autel & autour du corps ». À Saint-SĂ©verin en 1678, l’argenterie est divisĂ©e en cinq catĂ©gories selon le nombre de chandeliers quatre, six, huit, dix ou douze et vaut entre trois et neuf lt. Certaines consommations sont obligatoirement associĂ©es, les fidĂšles ne sont pas tout Ă  fait libres de leurs choix52. Les rĂšglements exemptent les marguilliers et leurs familles comme les bienfaiteurs des paroisses de tout ou partie de ces taxes Ă  Saint-SĂ©verin, en 163753, Ă  Saint-Laurent en 166554, Saint-Eustache en 166955, Ă  Saint-AndrĂ© des Arts en 168756, Ă  Saint-Jacques de la Boucherie en 1688. 57 Les offres forfaitaires associant obligatoirement plusieurs prestations qui ne sont pas toujours dĂ© ... 58 AN, T 1068. 15Plusieurs tendances se dessinent au xviiie siĂšcle l’augmentation des tarifs, le dĂ©groupage » des offres57 et la fin des exemptions. Les prix les plus Ă©levĂ©s augmentent les riches paient plus cher, mais chaque fabrique conserve un tarif de base Ă  peu prĂšs identique, ce qui permet une dĂ©mocratisation de la consommation. Les prestations autrefois groupĂ©es sont dĂ©sormais dissociĂ©es et les tarifs sont plus souvent donnĂ©s pour chaque piĂšce. Les catĂ©gories des tarifs Ă©voluent donc Ă  l’intĂ©rieur d’une mĂȘme paroisse. À Saint-Leu, Ă  partir de 1713, chaque piĂšce d’argenterie est proposĂ©e isolĂ©ment. Saint-Jean-en-GrĂšve fait de mĂȘme en 1716 il n’y a plus trois mais quatre catĂ©gories de parements beaux / second / troisiĂšme et quatriĂšme qui ne comprennent plus l’argenterie, louĂ©e dĂ©sormais Ă©lĂ©ment par Ă©lĂ©ment. Les exemptions ou tarifs prĂ©fĂ©rentiels accordĂ©s aux marguilliers et Ă  leurs familles au xviie siĂšcle disparaissent. Au siĂšcle des LumiĂšres, seul le clergĂ© a encore droit Ă  des faveurs, sinon Ă  des exemptions pour l’enterrement de l’abbĂ© Nicolay, prĂȘtre receveur des convois de Saint-AndrĂ© des Arts dĂ©cĂ©dĂ© le 11 fĂ©vrier 1762, son successeur ne touche de l’exĂ©cuteur testamentaire que 79 lt 5 sols car plusieurs articles sont gratis » les droits du curĂ©, des vicaires et du sacristain, les premiers parements, l’argenterie et la rĂ©munĂ©ration du receveur des convois58. 59 Lottin, A., 1984, p. 304. 60 Rideau, G., 2009, p. 129. 61 Salvadori, P., 1999, p. 144. 16L’offre des fabriques parisiennes se distingue de celle de leurs homologues provinciales qui pratiquent des classes de tarifs jusqu’à la RĂ©volution. À Lille, c’est le Magistrat de la Ville qui fixe les prix appliquĂ©s dans toutes les paroisses, lesquels comprennent quatre classes59. À Sainte-Catherine d’OrlĂ©ans, il y a aussi quatre classes60. À Dijon, la tarification des cloches et de l’inhumation des paroissiens est rĂ©glĂ©e Ă  Notre-Dame et Ă  Saint-Pierre [
], respectivement en 1719 et 1745, en fonction de la qualitĂ© sociale des dĂ©funts, elle comprend trois classes les gens de qualitĂ© gens du parlement ou de la chambre des comptes, trĂ©soriers de France ; les autres officiers, les avocats, les marchands, les mĂ©decins, les bourgeois ; les artisans et les professions populaires »61. 62 Chaunu, P., 1978, p. 356. 63 AN, MC, notaire Boursier, 8 juin 1707 ; XCIX 518, 23 novembre 1753 ; LXXV 727, 9 septembre 1773, tr ... 64 Lebrun, F., 1971, p. 465. 17Les prestations funĂ©raires des paroisses parisiennes sont complĂ©tĂ©es, jusqu’au xviie siĂšcle, par les services des confrĂ©ries modiques ou gratuits et des jurĂ©s crieurs payants. À la fin du rĂšgne de Louis XIV, ces derniers Ă©vincent les confrĂ©ries qui sont cantonnĂ©es dans la cĂ©lĂ©bration de services pour les dĂ©funts. Les jurĂ©s crieurs procurent l’essentiel des fournitures funĂšbres, utilisĂ©es au domicile tentures, estrade, chandeliers, bĂ©nitier, crucifix ainsi qu’à l’église » , mais aussi les vĂȘtements de deuil habits, manteau, chapeau, bas, gants, perruque noire
 [et l’impression et la] diffusion des faire-part »62. Ils sont titulaires d’offices dont la valeur, aprĂšs avoir lĂ©gĂšrement baissĂ© dans la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle, remonte dans les deux dĂ©cennies prĂ©cĂ©dant la RĂ©volution environ 30 000 lt en 1707, 27 000 lt en 1753, 36 000 lt en 177363. Par comparaison, Ă  Angers, c’est l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral, qui, depuis 1672, a le monopole des pompes funĂšbres », et un tarif fixe le prix des fournitures les tentures, les housses, les manteaux et voiles de deuil » louĂ©s Ă  la journĂ©e64. 65 Sur la survivance de ces pratiques dans la France du dĂ©but du xxe siĂšcle, voir A. Van Gennep, 1998, ... 66 Code de l’HĂŽpital GĂ©nĂ©ral de Paris, 1786, p. 301-303 extrait des registres des dĂ©libĂ©rations du Bu ... 18La norme sociale veut en effet que, lors des funĂ©railles d’un notable, d’une duchesse ou du lieutenant gĂ©nĂ©ral de police, des tentures soient tendues Ă  la maison et Ă  l’église. Les personnes prĂ©sentes aux enterrements portent gants et crĂȘpes de deuil qui sont louĂ©s par les familles des dĂ©funts65. Les jurĂ©s crieurs ont thĂ©oriquement le monopole de ces fournitures mortuaires, dans les faits cette exclusivitĂ© est surtout avĂ©rĂ©e pour les tentures, et les familles ont souvent recours Ă  d’autres prestataires. L’impression et le port des billets sont parfois demandĂ©s Ă  des imprimeurs, des fripiers louent des vĂȘtements de deuil, des gantiers livrent des gants. Le marchand Ă©picier cirier fournit le luminaire c’est-Ă -dire la cire des flambeaux qui sont placĂ©s autour du dĂ©funt puis du cercueil Ă  la maison, dans le convoi et Ă  l’église. Des plombiers fabriquent les cercueils de plomb. Le temps des funĂ©railles est aussi celui de l’expression des appartenances corporatives, les communautĂ©s de mĂ©tiers et autres corps auxquels le dĂ©funt appartient louent leur poĂȘle drap mortuaire ou leur argenterie moyennant des sommes entre six Ă  trente lt pour les procureurs au parlement, les marchands de vin et les merciers. Les pauvres prĂ©sents sont rĂ©munĂ©rĂ©s directement par la famille ou bien par l’entremise d’une institution. Les enfants de l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral accompagnent parfois les convois dans les annĂ©es 1780, ceux de la PitiĂ© ne sont plus mandĂ©s que dans dix-neuf paroisses, le rapport pour l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral ne serait que de 16 00 lt par an, les autres [paroisses] prĂ©ferent les enfans de leur charitĂ© »66. Les demandes des dĂ©funts 67 Pour les bourgeois AN, MC, CXII 625, 11 fĂ©vrier 1709, testament de Marie-ThĂ©rĂšse Renou Ă©pouse Jean ... 19Comme on le sait, au xviie siĂšcle, nobles et bourgeois demandent gĂ©nĂ©ralement Ă  ĂȘtre inhumĂ©s dans une Ă©glise prĂšs d’un parent ; au xviiie siĂšcle, les nobles continuent, tandis qu’à cause de la multiplication des caves, les bourgeois cessent de donner des consignes en ce sens. Les vƓux d’inhumation au cimetiĂšre sont ultra minoritaires, mais ils Ă©manent aussi bien de bourgeois que de nobles et ils sont gĂ©nĂ©ralement associĂ©s Ă  une demande d’obsĂšques trĂšs modestes67. 68 Nicolas Cadeau, prĂȘtre du diocĂšse de Paris, veut ĂȘtre enterrĂ© au plus tard Ă  sept heures du matin d ... 69 AN, MC, IX 630, 21 janvier 1728, testament de LĂ©onard I Chauvin, mercier, Ă©chevin, juge-consul. Voi ... 70 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 37. Autres exemples de refus des tentures sans rejet d’une autre conso ... 71 AN, MC, VI 747, 24 octobre 1761, testament d’AndrĂ© François de Paule LefĂšvre d’Ormesson baron du Ch ... 72 Le testament de Mme de Beauvau ne veut point de tenture, ni mĂȘme de billets d’invitation, exceptĂ© ... 73 Madame de Barally, Ă©pouse d’un conseiller Ă  la grand’chambre, demeurant paroisse Saint-Roch, prĂ©cis ... 74 AN, MC, LXXXVI, 657, testament olographe en date des 4 et 5 janvier 1752, dĂ©posĂ© le 13 juin 1753, M ... 75 Crasset, J., 1684, p. 45. 76 Nouvelle histoire abrĂ©gĂ©e de Port-Royal, tome 4, Paris, 1786, p. 176. 77 Vie du bienheureux François de PĂąris diacre du diocese de Paris, Utrecht, 1743, p. 146. Sur le diac ... 78 Manneville, C. de , 1904, note 2, p. 202. 79 Les marguilliers de Saint-Paul prĂ©sentent ainsi l’enterrement d’un fidĂšle mort sans laisser de bien ... 80 En 1678, c’est un procureur qui meurt impĂ©nitent et qu’on enterre sans sonnerie de cloches, d’oĂč ... 81 Lyon-Caen, N., 2010, p. 424. 82 Journal universel, septembre 1745, p. 549 Ă  propos de l’inhumation de Bertrand Margoet, prĂȘtre et ... 20Le dĂ©sir de funĂ©railles, respectant la simplicitĂ© chrĂ©tienne, est un leitmotiv des testaments du xviiie siĂšcle. Les testateurs ne demandent quasiment jamais l’éviction du jurĂ© crieur68, mais certains prennent la peine de noter les consommations qu’ils refusent. Les objets dont la prĂ©sence est stigmatisĂ©e par les Parisiens comme relevant d’un luxe et d’un orgueil dĂ©placĂ©s sont surtout les tentures. Leur installation cristallise l’essentiel des exigences de modestie de la bonne bourgeoisie Ă  la noblesse. LĂ©onard Chauvin est un grand notable Ă©chevin et juge consul, il dĂ©sire, dans son testament rĂ©digĂ© en 1728, que la tenture soit Ă©pargnĂ©e tout autant que faire se pourra tĂ©moignant mĂȘme led. sr testateur qu’il dĂ©sirerait qu’il n’y en eut aucune »69. La duchesse de Rochechouart, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1752, refuse carrĂ©ment cet ornement70. Les nobles associent parfois au rejet des tentures celui des sonneries71 ou des billets72, ou bien les trois Ă  la fois73. Le refus des cloches et des faire-part Ă©mane surtout de magistrats et de leurs Ă©pouses. Une exception, Marie Anne Breavoyne, ouvriĂšre en linges jansĂ©niste, veuve François Thouin, garçon mercier ancien marchand failli, veut ĂȘtre enterrĂ©e avec les pauvres, sans sonnerie ni billets, au plus bas prix », ni dĂ©pense inutile74. La spĂ©cificitĂ© des testaments des nobles dĂ©vots tient aux consignes sur le luminaire, qu’ils acceptent en petite quantitĂ©, ou bien qu’ils refusent en 1682, Madame Helyot rĂ©clame quatre cierges sur l’Autel » seulement75 ; en 1695, Nicole demande d’ĂȘtre enterrĂ© sans pompe, sans tenture, ni Ă  sa maison ni Ă  l’Église, & conduit sans flambeaux »76 ; le diacre Paris, qui est issu d’une famille de conseillers au parlement de Paris, ordonne d’ĂȘtre enterrĂ© sans tenture, sonnerie ni luminaire »77 dans le cimetiĂšre de Saint-MĂ©dard, ce qui est rĂ©alisĂ© le 3 mai 1727 Ă  dix heures du soir moyennant vingt-cinq lt78. Ce refus rapproche les testateurs des pauvres des convois de charitĂ©79, mais aussi des fidĂšles punis par la hiĂ©rarchie ecclĂ©siastique. Sous Louis XIV, l’absence de sonneries est utilisĂ©e par l’évĂȘque de Beauvais pour sanctionner les fidĂšles qui refusent de communier80. Les jansĂ©nistes morts sans sacrement parce qu’ils n’acceptent pas la bulle Unigenitus sont trĂšs rarement privĂ©s d’une inhumation en terre chrĂ©tienne81 mais ils sont enterrĂ©s dans un coin de cimetiĂšre sans passage par l’église, sans luminaire, sans le son d’aucune cloche, sans encens, sans aucune priĂšre, sans aucun convoi ecclĂ©siastique »82. L’inhumation silencieuse, sans cierge et sans croix ni priĂšre est aussi le mode des funĂ©railles protestantes. 83 AprĂšs une descente des plus complettes de toute la justice, et les formalitĂ©s requises en pareil ... 84 Hardy, 2008, p. 206-207 12 fĂ©vrier 1767 ; 2009, p. 665 18 novembre 1772. 85 Hardy, 2008, p. 549 5 dĂ©cembre 1769, inhumation du conseiller au Parlement Severt il n’ ... 86 Hardy, 2009, p. 665 18 novembre 1772, inhumation de Jacques Pierre de Sorhouet, ancien cons ... 87 L’enterrement [du marĂ©chal d’EstrĂ©es Ă  la paroisse Saint-Sulpice] Ă©tait assez magnifique ; cepend ... 21De façon exceptionnelle, les testateurs indiquent le montant maximal des sommes qui doivent ĂȘtre affectĂ©es Ă  leur enterrement. Selon les milieux, la barre est bien sĂ»r placĂ©e plus ou moins haut, mais ces exemples montrent combien les Parisiens savent le prix et la valeur des obsĂšques. Hardy juge tel convoi fort beau », ou bien pompeux ». Ses remarques tĂ©moignent des compĂ©tences classificatoires des acteurs qui associent mentalement l’inĂ©galitĂ© des conditions au faste plus ou moins grand des pompes funĂšbres. À cette aptitude est logiquement associĂ©e la capacitĂ© de repĂ©rer les anomalies, les paradoxes. Hardy note l’incongruitĂ© des tentures lors des obsĂšques du banquier Bonvalet Desbrosses83, il remarque le dĂ©calage entre les cinq cents billets distribuĂ©s pour annoncer l’enterrement de Mlle La Chalotais, fille du procureur gĂ©nĂ©ral du parlement de Bretagne, et les douze personnes prĂ©sentes Ă  la cĂ©rĂ©monie84. Hardy se plaĂźt tout particuliĂšrement Ă  souligner la maigreur des convois des dĂ©funts hostiles aux jansĂ©nistes85 puis favorables aux rĂ©formes du chancelier Maupeou86, comme si le dĂ©saveu du public parisien le confortait dans ses choix politiques et religieux. Les apprĂ©ciations du duc de Luynes87 laissent penser que ces commentaires sur les cĂ©rĂ©monies funĂ©raires ne sont pas rĂ©servĂ©s Ă  la bourgeoisie. Les choix des familles 88 AN, MC, XXXIX 139, 1e fĂ©vrier 1678, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Catherine Lenormand Ă©pouse Barroy ; X ... 22Les dĂ©penses finalement rĂ©alisĂ©es dĂ©pendent enfin des choix faits par le veuf ou la veuve, l’exĂ©cuteur testamentaire ou les hĂ©ritiers. Les niveaux de consommation sont liĂ©s aux dynamiques Ă©conomiques et sociales des familles. Ils sont pris en tension entre des exigences parfois difficilement compatibles. L’usage voudrait que chacun ait droit Ă  des funĂ©railles conformes Ă  son Ă©tat, Ă  sa condition, Ă  son rang. Mais les alĂ©as des fortunes, enrichissement ou appauvrissement, ont parfois créé un hiatus entre le rang hĂ©ritĂ© et le rang prĂ©sent, les familles en situation de mobilitĂ© sociale ascendante ou descendante doivent choisir entre leur condition passĂ©e et leur condition prĂ©sente. Les parentĂ©s ruinĂ©es peuvent assumer leur honte et vouloir des funĂ©railles modestes et discrĂštes ou bien chercher Ă  effacer un moment les effets du dĂ©classement en payant des funĂ©railles conformes Ă  leur statut hĂ©ritĂ©. Pour les nouveaux riches, le temps des obsĂšques permet Ă©ventuellement de s’identifier Ă  un rang supĂ©rieur en surconsommant. Ainsi, les deux Ă©pouses du marchand mercier Mathurin Barroy sont inhumĂ©es dans l’église Sainte-Opportune, la premiĂšre en 1678, moyennant 377 lt, la seconde en 1686 pour 982 lt88 ; entre temps, Barroy a entamĂ© une carriĂšre de notable en acquĂ©rant une charge de quartinier en 1682 il sera Ă©lu Ă©chevin en 1696. 23La multiplicitĂ© des paramĂštres diversitĂ© du coĂ»t des prestations, Ă©tendue des choix offerts aux familles
 devrait susciter une grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des consommations qui seraient incomparables d’une paroisse Ă  une autre. Il n’en est rien, l’étude du corpus des frais funĂ©raires rĂ©vĂšle des rĂ©gularitĂ©s signifiantes. 2. Les pompes funĂšbres 89 Villain, J., 1994, p. 331. PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. Cuvillier, J., 2005, p. 444-446. 24Ce corpus comprend 321 cas, 42 antĂ©rieurs Ă  1726, 279 de 1727 Ă  la RĂ©volution, avec une moyenne de 411 lt la coupure a Ă©tĂ© choisie en fonction de la fixation de la valeur de livre tournois lt en 1726. Ce sont, dans la grande majoritĂ©, les dĂ©penses faites pour l’inhumation de bourgeois, grands et petits. Seuls ont Ă©tĂ© pris en compte les frais d’obsĂšques stricto sensu sont exclus les sommes payĂ©es pour le deuil, l’apposition de scellĂ©s, les messes, les litres funĂ©raires quand les funĂ©railles n’ont pas lieu dans l’église oĂč elles sont apposĂ©es
 Ainsi les obsĂšques de Marie Madeleine Mazade Ă©pouse du marquis de la FerriĂšre, lieutenant gĂ©nĂ©ral des armes du roi, et auparavant veuve du fermier gĂ©nĂ©ral Grimod de la Reyniere, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1773, inhumĂ©e Ă  Saint-Eustache, sont Ă©valuĂ©es Ă  2 322 lt environ, non compris les messes, la rĂ©munĂ©ration du curĂ© de Clichy pour le service et pour priĂšres pendant trois jours 331 lt et celle d’un peintre pour les litres et armoires posĂ©es en dedans et au dehors de l’église de Clichy » 540 lt. Les chiffres indiquĂ©s dans les travaux sur des ministres ou des familles nobiliaires globalisent souvent les dĂ©penses liĂ©es Ă  la mort, ils ont rarement pu ĂȘtre utilisĂ©s89. Normes du conformisme mortuaire » Jean Nicolas90 90 Nicolas, J., 2003, p. 308. Tableau 1. RĂ©partition des dĂ©penses d’obsĂšques, 1671-1789 91 AN, MC, CXII 625, 10 juin 1709, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Claude Chapron, maĂźtre doreur sur mĂ©taux. 25Avant 1726, les quarante-deux cas s’échelonnent de 45 Ă  1 312 lt, avec une moyenne d’environ 520 lt. Les frais funĂ©raires les plus modiques montent Ă  45-48 lt pour l’inhumation de deux artisans en 1709 un maĂźtre doreur sur mĂ©taux et l’épouse d’un maĂźtre boursier. Dans le premier cas, la veuve de l’artisan a Ă©tĂ© obligĂ©e de vendre quelques objets pour payer les frais d’enterrement, soit 28 lt Ă  la paroisse, 5 lt au jurĂ© crieur, 56 sols Ă  l’imprimeur pour impression des billets, 36 sols au clerc de la communautĂ© des doreurs pour le port desd. billets », et 7 lt 10 sols pour la biĂšre, fourniture de poĂȘle et le fossoyeur91. 92 Rideau, G., 2009, p. 123. 26AprĂšs 1727, la documentation, plus fournie 279 cas avec une moyenne d’environ 394,5 lt permet d’approfondir l’étude. La grille est beaucoup plus Ă©tirĂ©e que dans la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente puiqu’elle s’échelonne de 12 Ă  prĂšs de 2 400 lt. Par comparaison, Ă  OrlĂ©ans, ville dĂ©pourvue de cour souveraine, l’échelle des frais funĂ©raires est plus restreinte les dĂ©penses des nobles, 250 lt et plus, se distinguent de celles des autres Ă©lites, de 150 Ă  230 lt, des marchands, entre 50 et 150 lt, enfin des milieux populaires, au-dessous de 50 lt92. 27Revenons Ă  Paris. De 1727 Ă  la RĂ©volution, la moyenne des frais est infĂ©rieure d’environ 120 lt Ă  celle de la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, mais Ă  l’intĂ©rieur de la pĂ©riode, on note une reprise des dĂ©penses Ă  la fin du siĂšcle le montant moyen des obsĂšques est de 363,7 lt de 1727 Ă  1769 217 cas, puis de 503,8 lt de 1770 Ă  1789 62 cas. On retrouve ici la chronologie esquissĂ©e Ă  partir des prix des offices des jurĂ©s crieurs. 93 Roche, D., 1981. 28Les frais modestes sont beaucoup plus nombreux qu’à la fin du rĂšgne de Louis XIV et au dĂ©but du rĂšgne de Louis XV. Deux raisons expliquent sans doute ce fait. La premiĂšre tient sans doute Ă  l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des inventaires aprĂšs dĂ©cĂšs, seuls documents utiles pour l’étude des milieux populaires93 les comptes d’exĂ©cution testamentaire et les partages sont exceptionnels pour ces catĂ©gories au xviiie siĂšcle, les notaires notent plus souvent les dettes passives Ă  la fin des inventaires. Seconde raison le dĂ©groupage des offres et le maintien des tarifs planchers des fabriques rendent les prestations accessibles Ă  un public qui Ă©tait probablement exclu des obsĂšques paroissiales payantes. Avant 1726, il fallait compter un minimum de 50 lt pour ne pas avoir un convoi de charitĂ©, au xviiie siĂšcle, une petite dizaine de livres suffit. De fait, les enterrements les moins coĂ»teux – de la pĂ©riode et du corpus – reviennent Ă  douze-treize lt et ils datent de 1753, 1754 2, 1763 et 1765, sommes payĂ©es pour enterrer deux gagne-deniers, les Ă©pouses d’un homme sans qualitĂ©, d’un marchand mercier ruinĂ© et d’un cocher. Tableau 2. DĂ©penses d’obsĂšques par groupe social ou professionnel, 1671-1789 94 Lyon-Caen, N., 2010. 29Plus du quart des inhumations coĂ»tent entre 100 et 300 lt. Au-dessous de 200 lt, il n’y a pas d’obsĂšques de procureur, de noble ou de personne issue d’une famille de bonne bourgeoisie. Les funĂ©railles de l’épouse de Thomas-François Ruel, mercier ruinĂ© qui est devenu garde-magasin, valent prĂšs de 265 lt, mais Ruel est un neveu des riches merciers Boicervoise94. 95 AN, MC, X 728. 30Les enterrements des artisans se situent dans une large fourchette de 38 Ă  719 lt, avec une moyenne d’environ 200 lt. Si l’on considĂšre comme une exception les 38 lt dĂ©pensĂ©s pour l’enterrement de l’épouse d’un tailleur d’habits en 1757, le minimum est Ă  45-48 lt avant comme aprĂšs 1727. Le maximum se situe autour de 300 lt jusqu’en 1769. Jean-Jacques Fromont, maĂźtre tourneur, demande en 1783 Ă  ĂȘtre enterrĂ© dans l’église de la paroisse sur laquelle il dĂ©cĂ©dera et prĂ©cise qu’il soit employĂ© pour les frais de mon enterrement jusqu’à concurrence de 240 lt »95. 96 AN, MC, LXIV 457, 31 mars 1780, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Pierre Antoine Rueff, bourgeois de Pari ... 97 Garden, M., 2008, p. 110. 31Trois cents lt est un seuil au-delĂ  duquel les petits bourgeois s’identifient Ă  la bonne bourgeoisie. Les artisans dont les funĂ©railles dĂ©passent cette somme ont Ă©tĂ© les fournisseurs d’aristocrates vĂȘtement, sellerie, ils sont retirĂ©s des affaires, ils jouissent de nombreuses rentes, et ils meurent dans les deux derniĂšres dĂ©cennies de l’Ancien RĂ©gime. Pierre Antoine Rueff, ancien maĂźtre tailleur, se prĂ©sente comme bourgeois de Paris » il a mariĂ© une de ses filles avec un mercier, l’autre avec un petit noble, il est inhumĂ© en 1780 moyennant 719 lt96. L’enrichissement de l’élite artisanale parisienne induit une vĂ©ritable ascension sociale, alors qu’à Lyon, les fortunes des maĂźtres ouvriers restent mĂ©diocres97. Le temps des funĂ©railles permet aux hĂ©ritiers des artisans enrichis de conforter leur intĂ©gration dans leur nouveau groupe social. 98 AN, Y 13119, octobre 1767, scellĂ©s aprĂšs le dĂ©cĂšs d’Edmond-Jean Georget, marchand Ă©picier oĂč est c ... 32Les dĂ©penses faites par les marchands non notables sont en moyenne de 400 lt, c’est-Ă -dire qu’elles sont deux fois plus coĂ»teuses que celles des artisans. Le bon marchand Ă©picier de la paroisse Saint-Eustache rĂ©clamant en 1767 que ses obsĂšques ne coĂ»tent pas plus de 500 lt98 veut des funĂ©railles honorables pour son rang, mais sans excĂšs. Avant la dĂ©cennie 1770, le maximum de ce groupe est Ă  900 lt sauf un cas. Dans les vingt annĂ©es prĂ©cĂ©dant 1789, on retrouve l’inflation dĂ©jĂ  observĂ©e dans le milieu des artisans quatre des six cotes les plus importantes, entre 900 et 1 300 lt, datent de cette pĂ©riode, les obsĂšques de la belle-mĂšre du manufacturier RĂ©veillon en font partie voir ci-dessous. 99 AN, CVII 304, 16 septembre 1708, testament de Marie Chauvin veuve Pierre Presty, marchand mercier, ... 100 AN, MC, XLI 454, 26 juillet 1736, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs d’Etienne Laurent, marchand mercier, Ă©chev ... 33Les dĂ©penses des notables – ou bourgeoisie politique – et des nobles ne prĂ©sentent pas cette augmentation tardive qui semble propre aux petits et moyens bourgeois, Ă  la bourgeoisie Ă©conomique, Ă  la bourgeoisie montante aurait-on dit dans les annĂ©es 1970. Les familles des notables trente et un cas consacrent des sommes entre 300 lt et 1 810 lt Ă  l’inhumation des leurs la moyenne est Ă  750 lt. Les 400 lt que la veuve d’un notable affecte Ă  son enterrement en 1708 y compris les frais de messes ne sont pas un choix de dĂ©votion radical, un total dĂ©tachement des valeurs terrestres, mais l’expression du dĂ©sir d’avoir un enterrement conforme au minimum tolĂ©rable pour une personne de son rang99. En 1736, la fille unique d’Étienne Laurent, conseiller de ville et Ă©chevin, dĂ©bourse 888 lt pour le convoi de son pĂšre100. 101 AN, MC, XCVIII 532, 6 dĂ©cembre 1755, compte d’exĂ©cution testamentaire de Claude-RenĂ© Lelong ; LXXII ... 102 Hardy, 2009, p. 513 il n’est composĂ© que de » cinquante pauvres, environ cinquante valets ... 103 Croq, L., Paris, 2010. 34Les convois des banquiers, financiers, notaires, payeurs des rentes et autres secrĂ©taires du roi reviennent en moyenne Ă  prĂšs de 1 000 lt environ. Ce montant est infĂ©rieur de 200 lt Ă  celui des frais dĂ©pensĂ©s par les nobles de robe et d’épĂ©e. Dans notre corpus, les funĂ©railles de ces derniers -maĂźtre ordinaire de la chambre des comptes, conseiller au parlement, conseillers d’État, comtes et comtesses, duc et duchesses
– s’échelonnent en effet de 200 Ă  prĂšs de 2 400 lt, avec une moyenne d’environ 1 200 lt et une mĂ©diane autour de 1 100-1 200 lt cinq cas de 1712 Ă  1758 valable pour la haute robe conseillers d’État comme pour la bonne noblesse d’épĂ©e Charles de SĂ©vignĂ©, un comte et une comtesse. L’étroitesse de l’échantillon ne permet pas d’affiner beaucoup l’analyse. Le dimorphisme entre la robe ordinaire et l’épĂ©e est tout mĂȘme frappant. Les magistrats des cours souveraines se singularisent par la modestie relative de leurs dĂ©penses 667 lt en moyenne, c’est-Ă -dire un niveau infĂ©rieur Ă  celui des financiers, le maximum Ă©tant atteint par les enterrements de deux maĂźtres ordinaires Ă  la chambre des comptes revenant chacun Ă  environ 1 300 lt en 1755 et 1783101. La haute robe du conseil d’État les imitent parfois Hardy remarque ainsi la modestie relative du convoi de Bignon, prĂ©vĂŽt des marchands, inhumĂ© le 9 mars 1772 Ă  Saint-Eustache102. La modĂ©ration des consommations funĂ©raires des gens de robe fait Ă©cho Ă  celle des habitants du quartier du Marais, espace oĂč les officiers de justice sont nombreux tout au long du xviiie siĂšcle103. 104 Cabantous, A., 2009, p. 124-125. 105 Le mĂȘme jour dans la matinĂ©e est inhumĂ© en l’église de Saint-Sulpice sa paroisse par un convoi qu ... 35Les nobles d’épĂ©e dĂ©pensent beaucoup plus en moyenne 1 473,5 lt. Les dĂ©penses de luminaire sont Ă©gales ou supĂ©rieures aux frais de paroisse, certains de leurs enterrements sont probablement organisĂ©s la nuit, comme celui du duc de Luynes, inhumĂ© Ă  Saint-Sulpice Ă  neuf heures du soir le 8 octobre 1771 aprĂšs que le cortĂšge aux flambeaux eut empruntĂ© » plusieurs rues104. Les sommes les plus importantes sont atteintes par trois enterrements de la seconde moitiĂ© du siĂšcle qui ont coĂ»tĂ© environ 2 300 lt ceux du duc de ChĂątillon en 1754, de la comtesse d’Argenson en 1764, et de la marquise de la FerriĂšre en 1773. À l’inverse, c’est dans ce milieu que le rejet des pompes funĂšbres prend les formes les plus extrĂȘmes105. 106 AriĂšs, P., 1977, p. 476-479. 36Ces donnĂ©es soulignent aussi la radicalitĂ© de la rĂ©forme des sĂ©pultures proposĂ©e par le parlement en 1763. Celui-ci voulait rĂ©server l’inhumation dans les Ă©glises au paiement d’un droit de 2 000 lt, auquel se serait ajoutĂ© le prix du service, du monument, ce qui aurait fait monter les frais d’obsĂšques Ă  environ 3 000 lt106. Les marguilliers affirmant, qu’à ce prix lĂ , les fabriques n’auraient qu’un seul client par an, exagĂ©raient Ă  peine. Choix familiaux, choix personnels la bourgeoisie et la famille, la noblesse et l’individu 107 AN, MC, LXXXV 527, 18 mars 1751, notoriĂ©tĂ© le 6 mars 1724, Marie-Anne Accart Ă©pouse François ClĂ©me ... 108 AN, MC, XXXIX 407, 8 fĂ©vrier 1751, partage de la succession d’Antoine Broal, bourgeois de Paris le ... 109 AN, MC, CXII 724, 30 mai 1761, notoriĂ©tĂ© le 19 novembre 1760, Marie ThĂ©rĂšse Jacquesson veuve Marce ... 110 Hardy, 2009, p. 111. 111 AN, MC, XXXVIII 243, 3 juin 1728, partage de la succession de Jean I Chapus. 112 AN, MC, CXII 724, 13 janvier 1761, compte d’exĂ©cution testamentaire de Guillaume Charles Baudin, an ... 113 Lyon-Caen, N., 2010, p. 268. 37Les frais d’obsĂšques respectent, selon les milieux, plutĂŽt les vƓux des dĂ©funts ou bien ceux des familles. Dans la bourgeoisie, les inhumations au cimetiĂšre sont rares, mĂȘme si on en trouve des exemples107. Elles concernent bien souvent des enfants108, d’anciens faillis109 ou bien des parents de faillis Mme Billiard, Ă©pouse du cy devant caissier de la ferme gĂ©nĂ©rale des postes », qui est emprisonnĂ© pour une banqueroute frauduleuse, est inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de Saint-Jacques du Haut Pas le 14 fĂ©vrier 1771110. Encore un enterrement au cimetiĂšre n’est-il pas forcĂ©ment modeste. Jean Chapus, marchand et maĂźtre tailleur d’habits, est enterrĂ© en 1728 dans le cimetiĂšre de Saint-Laurent conformĂ©ment Ă  son testament, mais ses obsĂšques coĂ»tent 383 lt111. L’ancien notaire jansĂ©niste, Guillaume Charles Baudin, est inhumĂ© en 1756 dans le cimetiĂšre de sa paroisse moyennant 352 lt112. La compensation symbolique par le faste des obsĂšques ne suffit pas toujours, les hĂ©ritiers refusent parfois que le corps de leur parent finisse dans la nĂ©cropole commune de la paroisse. Le commissaire Louis Pierre Regnard voulait ĂȘtre inhumĂ© dans le cimetiĂšre de Saint-SĂ©verin prĂšs de ses oncles Fromageau, le placard imprimĂ© aprĂšs son dĂ©cĂšs Ă  la demande de son fils qui est conseiller au ChĂątelet petit noble de robe, montre qu’il a Ă©tĂ© enterrĂ© dans l’église de Saint-SĂ©verin le 4 mars 1755. En 1771, les obsĂšques du juge-consul jansĂ©niste, Charles Brochant, qui avait requis la plus grande simplicitĂ© et modestie chrĂ©tienne », interdit les tentures et toute grande sorte de pompe funĂšbre », reviennent Ă  plus de 726 lt113. Dernier exemple, Anne Milleret, veuve d’un marchand mercier qui a fait faillite, et par ailleurs belle-mĂšre du manufacturier RĂ©veillon, rĂ©dige son testament en 1780 Je dĂ©sire ĂȘtre enterrĂ©e simplement aimant mieux que l’on assiste quelques pauvres avec la dĂ©pense que l’on ferait et que l’on fait assez souvent dans ce cas... ». 114 AN, MC, X 728, 5 mai 1783, dĂ©pĂŽt du testament olographe d’Anne Milleret, ci devant marchande de sal ... 115 AN, MC, X 576, 20 juin 1764, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jacques Reveillon, bourgeois de Paris. 38Mme Maroy dĂ©cĂšde en 1783. À la fin de son inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs, RĂ©veillon prĂ©cise qu’il a payĂ© les frais funĂ©raires de la dĂ©funte Ă  Saint-Eustache, soit 927 lt 16 sols114. Ce montant, digne d’un Ă©chevin, peut ĂȘtre comparĂ© aux 62 lt 10 sols payĂ©es en 1764 par RĂ©veillon pour faire inhumer son pĂšre, bourgeois de Paris » ancien domestique, au cimetiĂšre des Saints-Innocents115. RĂ©veillon, qui n’était, au moment de son mariage avec Mlle Maroy, qu’un gendre de circonstance, s’est beaucoup enrichi entre 1764 et 1783, il tient Ă  enterrer dignement sa belle-mĂšre tout autant qu’à manifester le rang qu’il a acquis Ă  titre personnel dans la sociĂ©tĂ©. Cette hypothĂšse d’une appropriation du temps de la mort par les familles bourgeoises au dĂ©triment des choix personnels des individus, religieux ou philosophiques, est confortĂ©e par l’attitude de Diderot lui-mĂȘme qui affirme 116 Darnton, R., 1986, p. 214. que lorsqu’il viendrait au dernier moment de sa vie, il se confesserait comme les autres et qu’il recevrait ce qu’on appelle Dieu, qu’il ne le fera point par devoir, mais par rapport Ă  sa famille de crainte qu’on ne leur reproche qu’il est mort sans religion ».116 117 Marcel, L., p. 221 d’aprĂšs les MĂ©moires de Bachaumont et la Correspondance de Grimm. 39Diderot dĂ©cĂ©dera sans avoir manifestement reçu les derniers sacrements, mais il sera inhumĂ© dans l’église Saint-Roch le 1er aoĂ»t 1784 son gendre, M. de Vandeul, aurait amadouĂ© le clergĂ© en demandant le grand convoi » d’un montant de 1 500 Ă  1 800 lt117. La somme paraĂźt bien exagĂ©rĂ©e, mais l’enterrement a trĂšs probablement Ă©tĂ© nĂ©gociĂ©. 118 Marraud, M., 2009, chapitre 11. 119 AN, MC, LXXXVII 1010, 6 novembre 1751, dĂ©pĂŽt de l’extrait mortuaire de Jean-Baptiste Le Tourneur, c ... 120 Pourtant l’avocat Marais doutait que les vƓux de la dĂ©funte fussent respectĂ©s. 
Mme la chanceliĂšr ... 121 AN, MC, CXV 874, 20 septembre 1773, dĂ©pĂŽt de l’extrait mortuaire. 122 Lyon-Caen, N., 2010, p. 64, 210, 361 et 407. 123 Hardy, Ă  paraĂźtre 21 novembre 1781. 124 Hardy, 2009, p. 600. 125 Hardy, Ă  paraĂźtre. 126 Mayer de, M., 1789, p. 181. 127 Pillorget, S., 1978, p. 67. Hardy, Ă  paraĂźtre 4 janvier 1787. 40Dans la noblesse, les vƓux des testateurs sont plus souvent respectĂ©s, les droits des individus priment ceux de la famille ; on trouve ici confirmation d’un des acquis des recherches de Mathieu Marraud118. Les chroniqueurs et les prĂȘtres chargĂ©s des registres paroissiaux notent souvent que le lieu de sĂ©pulture et les modalitĂ©s de l’inhumation d’un dĂ©funt respectent ses derniĂšres volontĂ©s. Jean-Baptiste Le Tourneur, intendant du commerce, a ainsi Ă©tĂ© inhumĂ© dans l’église de Saint-Nicolas des Champs le 25 janvier 1751 vis Ă  vis la chapelle de la Vierge de cette paroisse sepulture de sa famille comme il l’a demandĂ© par son testament »119. Les souhaits atypiques sont gĂ©nĂ©ralement pris en compte dĂšs le dĂ©but du rĂšgne de Louis XV. L’attrait pour le cimetiĂšre est avant tout le fait de dĂ©vots. Alexandre Mandat, maĂźtre ordinaire en la chambre des comptes, ĂągĂ© de soixante-seize ans, est inhumĂ© en fĂ©vrier 1718 dans le cimetiere de la paroisse Saint Gervais, comme il l’avoit ordonnĂ© » ; son Ă©pouse, Catherine-Antoinette Herinx l’y rejoint en fĂ©vrier 1728 ; ils rejoignent ainsi leur sƓur et belle-sƓur, Madame Heliot Marie Herinx Ă©pouse HĂ©liot, conseiller en la cour des aides, dĂ©vote morte en 1681. Anne Françoise LefĂšvre d’Ormesson, Ă©pouse du chancelier d’Aguesseau, dĂ©jĂ  citĂ©e, est inhumĂ©e le 3 dĂ©cembre 1735 dans le cimetiĂšre de la paroisse d’Auteuil suivant sa derniĂšre volontĂ© »120, son Ă©poux l’y rejoint en 1751 ; les d’Aguesseau faisaient partie de la mouvance jansĂ©niste. Dans les vingt annĂ©es prĂ©cĂ©dant la RĂ©volution, les exemples se multiplient. On retrouve les choix de dĂ©votion de la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle. Le 7 aoĂ»t 1773, Marie AgnĂšs Denyert veuve Charles François Henri de Revol, prĂ©sident au parlement de Paris, est inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de Saint-Jacques-du-Haut-Pas121, elle est connue comme jansĂ©niste122. En 1781, la duchesse de Chaulnes est inhumĂ©e dans l’église Saint-Sulpice avec un convoi de 80 lt123. S’y ajoutent les familles accablĂ©es par les rĂ©formes institutionnelles du chancellier Maupeou. En juillet 1773, l’ancien chancelier Lamoignon est enterrĂ© dans le caveau familial de l’église de Saint-Leu Saint-Gilles sans tenture en aucun endroit, sans invitation quelconque ; et l’on ne place pas mĂȘme au lieu de sa sĂ©pulture ce qui s’appelle vulgairement litre, c’est Ă  dire les quatre lĂ©s d’étoffe noire garnis de trois bandes de velours et d’armoiries, qu’on est dans l’usage d’y laisser pendant un an »124. Le 6 avril 1775, Ă  7 heures du matin, RenĂ©-Charles de Maupeou pĂšre, ancien Premier prĂ©sident du Parlement de Paris et pĂšre du chancelier Maupeou si honni par l’opinion publique, est inhumĂ© sans pompe et sans sonnerie dans le cimetiĂšre de l’église de Saint-Sulpice, sa paroisse, auprĂšs de la porte dudit cimetiĂšre, conformĂ©ment Ă  ce qu’il avoit ordonnĂ© par son testament »125. On ignore en revanche les motivations de Vergennes dont le corps est dĂ©posĂ© dans le cimetiĂšre [Ă  Versailles], ainsi qu’il l’avoit ordonnĂ© » en 1784126. Une exception Ă  cette tendance au respect des vƓux des dĂ©funts dans son testament olographe rĂ©digĂ© en 1785, l’ancien lieutenant gĂ©nĂ©ral de police Feydeau de Marville demandait Ă  ĂȘtre enterrĂ© dans le cimetiĂšre de la paroisse, il est inhumĂ© le 3 janvier 1787 dans l’église de sa paroisse, Saint-Sulpice127. ModalitĂ©s du paiement des frais d’obsĂšques mort Ă  crĂ©dit 41Les conditions rĂ©elles du paiement des frais d’enterrement peuvent ĂȘtre prĂ©cisĂ©es. Tableau 3. Paiement des frais d’obsĂšques Nb de cas Frais funĂ©raires dus au moment de l’inventaire Frais funĂ©rairesdĂ©jĂ  payĂ©s dont les frais funĂ©raires payĂ©s avec argent empruntĂ© 1709-1750 20 9 11 0 1751-1785 30 6 24 8 1709-1785 50 15 35 8 Tableau 4. DĂ©lais entre le dĂ©cĂšs ou l’enterrement et le paiement des frais de la paroisse hors frais non payĂ©s Nb de cas DĂ©lai dĂ©cĂšs-paiement 1709-1750 11 10,5 jours 1751-1785 15 4,5 jours 1709-1785 26 7 jours 42Les dĂ©penses d’obsĂšques sont prĂ©levĂ©es sur la succession du dĂ©funt. Dans la pratique, le conjoint survivant ou un des hĂ©ritiers avance les frais, puis, lors du partage ou de la liquidation de la succession, il ou elle se fait rembourser. Pendant la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle, les sommes payĂ©es sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©clarĂ©es oralement et globalement ; ensuite, la preuve devient de plus en souvent Ă©crite, le notaire ou le commissaire au ChĂątelet note plus ou moins succinctement le contenu des quittances. 128 Carpentier de Marigny, J., 1673. 129 SĂ©vignĂ©, Madame de, 1862, note 4, p. 214. 43Les prix payĂ©s par les familles sont parfois nĂ©gociĂ©s et infĂ©rieurs aux mĂ©moires prĂ©sentĂ©s par les prestataires de service. La satire des marguilliers de Saint-Paul publiĂ©e en 1673 prĂ©sente un noble qui nĂ©gocie avec les marguilliers la facture de la paroisse qui monte Ă  2 000 lt128. Des annĂ©es 1690 au milieu du xviiie siĂšcle, seuls les jurĂ©s crieurs et les marchands Ă©piciers de cire accordent des rabais, jamais les paroisses. En 1697, le mĂ©moire du jurĂ© crieur qui a fourni les tentures de deuil pour l’enterrement de Nicolas FuretiĂšre est rĂ©duit de 110 lt 8 sols Ă  96 lt. En 1713, celui qui est prĂ©sentĂ© pour l’enterrement de Charles de SĂ©vignĂ© est diminuĂ© de 582 lt 9 sols 6 deniers Ă  504 lt, et la facture du luminaire passe de 312 lt Ă  282 lt 15 sols129. En 1740 encore, la cire dĂ©pensĂ©e pour l’enterrement de Mme de Courson monte Ă  345 lt 19 sols, somme infĂ©rieure au mĂ©moire initial. Nous n’avons trouvĂ© aucun exemple de rĂ©duction Ă  partir du milieu du xviiie siĂšcle, signe que la pratique s’est perdue et que les prix ne sont sans doute plus nĂ©gociables. En revanche, l’avocat jansĂ©niste Adrien Le Paige dĂ©nonce les pratiques malhonnĂȘtes des marguilliers de Saint-Germain l’Auxerrois qui surfacturent leurs prestations 130 BnF, 4-Z Le Senne 1023, 6 B microfilm 9141, MĂ©moire Ă  Monseigneur procureur gĂ©nĂ©ral, sur les ex ... ainsi, les convois affichĂ©s autrefois de 12, on les affiche Ă  prĂ©sent convois du chƓur et il y a 18 Ă  20 personnes au convoi affichĂ© de 24 ; on fait payer pour 28 personnes quand la sĂ©pulture est au cimetiĂšre, et pour 30 quand elle est Ă  l’église. Les convois affichĂ©s de 30 sont payĂ©s pour 36 et ceux de 40 pour 46. La raison de cette exaction intolĂ©rable est la manie des marguilliers de st Germain d’avoir de la musique et le chant en fleurtis et Ă  contrepoint, qui est chant musical, aprĂšs que toutes les offices, mĂȘme les jours ouvrables, et d’avoir pour cet effet dix chantres dont 4 basses, 2 semainiers, 4 musiciens et 2 serpents. Comme la fabrique n’a pas assez de revenus pour suffire Ă  cette cohorte de musiciens, on a imaginĂ© de mettre une taxe sur les paroissiens. »130 44Ce tĂ©moignage, unique, peut difficilement ĂȘtre exploitĂ©. 131 Sur le crĂ©dit Ă  Paris G. Postel-Vinay & Rosenthal, 2001 ; Coquery, N., 2011. 132 Mercier, 1994, tome 1, Les convois, ch. 255, p. 647. 133 Point de testament sans une fondation de messes [
] et les prĂȘtres auraient refusĂ© la sĂ©pulture’ ... 45On sait par ailleurs qu’une partie des familles paient l’enterrement de leurs parents Ă  crĂ©dit. De 1709 Ă  1785, dans cinquante cas, nous avons pu comparer la date du dĂ©cĂšs ou de l’enterrement avec la date de paiement des diffĂ©rentes factures. Cela permet de faire une brĂšve Ă©tude de la pratique du crĂ©dit dans ce contexte trĂšs particulier131. De 1709 Ă  la fin des annĂ©es 1740, dans un cas sur deux, les frais funĂ©raires ne sont pas encore payĂ©s au moment de l’inventaire, ou bien ils ne le sont pas intĂ©gralement neuf cas sur vingt. En 1751, pour la premiĂšre fois, une veuve dĂ©clare qu’elle a empruntĂ© l’argent des frais funĂ©raires, n’ayant aucun denier comptant. De 1751 Ă  1785, les frais funĂ©raires restent dus une fois sur cinq six cas sur trente, les prestataires des services funĂ©raires font moins souvent crĂ©dit que pendant la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, ils poussent les familles Ă  emprunter auprĂšs de leurs proches parents, amis, ou voisins. Cette pression Ă©mane en particulier des paroisses, les dĂ©lais de paiement de leurs factures se rĂ©duisent en moyenne, ils passent de dix jours et demi Ă  quatre jours et demi. Mais paroisses et jurĂ©s crieurs font encore crĂ©dit attendu que dans six inventaires, les frais funĂ©raires sont dĂ»s. En conclusion, la moitiĂ© des familles paie les frais funĂ©raires avec leur fortune dans un dĂ©lai de quelques jours Ă  quelques semaines. Pour l’autre moitiĂ©, le paiement se fait Ă  crĂ©dit. Dans la premiĂšre moitiĂ© du xviiie siĂšcle, paroisses, ciriers et jurĂ©s crieurs acceptent que leurs factures soient payĂ©es tardivement. À partir de 1750, ils pressent les hĂ©ritiers d’emprunter les sommes nĂ©cessaires auprĂšs de leurs proches mais acceptent tout de mĂȘme de faire crĂ©dit Ă  ceux qui ne peuvent trouver des prĂȘteurs et qui ont une dette infĂ©rieure Ă  cent lt. Ce constat souligne encore une fois le manque de fiabilitĂ© des affirmations du chroniqueur Louis-SĂ©bastien Mercier qui proclamait On paie toujours d’avance Ă  l’église le convoi, le service & l’enterrement »132. En matiĂšre religieuse, Mercier est prompt Ă  rĂ©pandre des rumeurs qui ne sont pas fondĂ©es133 mais qui alimentent l’anticlĂ©ricalisme. Une consommation peu coĂ»teuse, mais symbolique, les billets d’enterrement 134 Chaunu, P., 1978, p. 353-354. 46Les familles bourgeoises et nobles annoncent trĂšs souvent les dĂ©cĂšs de leurs parents par des faire-part imprimĂ©s entre cinquante et mille exemplaires. Au milieu du xviiie siĂšcle, l’imprimeur Gonichon Ă©tablit le nombre moyen de billets imprimĂ©s par dĂ©funt Ă  cinq cents134. 135 Gros, G., 1993. PrĂ©aud, M., 2002. Lebrun, F., 1971, p. 478-479. 136 Messieurs & dames s’y trouveront, s’il leur plaĂźt. » AN, MC, XXX 221, chemise de juillet 1719, fa ... 137 Makarova, A., 2006, p. 115. 47Ces documents sont apparus au xviie siĂšcle Ă  Paris avant d’ĂȘtre diffusĂ©s en province135. Ils invitent Ă  l’enterrement tantĂŽt les hommes, tantĂŽt les hommes et les femmes136, ils sont remis en main propre aux parents et amis du dĂ©funt ou bien ils sont placardĂ©s ; les avis publiĂ©s dans la presse dans les Affiches Ă  partir de 1745, et dans le Journal de Paris Ă  partir de 1777137 ne s’y substituent pas, ils annoncent seulement les dĂ©cĂšs car ils sont publiĂ©s quelques jours Ă  quelques semaines aprĂšs les obsĂšques. Les formules des billets prĂ©sentent un dĂ©funt qui est dĂ©cĂ©dĂ© dans sa maison » il y a quelques variantes, il est dĂ©cĂ©dĂ© dans la maison de son pĂšre, ou de son fils et qui sera inhumĂ© en l’église de ... sa paroisse ». 138 En 1697, Claude Le Peletier prĂ©cise il veut que sur son billet d’enterrement on puisse lire Doy ... 139 Registre des dĂ©libĂ©rations et ordonnances des marchands merciers de Paris, 1878, p. 220-224 critiq ... 140 Sur le billet de Jean Antoine de Mesmes, premier prĂ©sident du Parlement de Paris, en aoĂ»t 1723 Ma ... 48La titulature du dĂ©funt qui est inscrite sur le billet est plus longue que celle qu’il dĂ©clarait habituellement Ă  son notaire, elle reprend l’ensemble des charges qu’il a exercĂ©es dans les institutions laĂŻques jurĂ© ou garde de son corps, consul ou juge consul au tribunal de commerce et religieuses commissaire des pauvres ou marguillier de sa paroisse, administrateur de confrĂ©rie, ou porteur de la chĂąsse de Sainte-GeneviĂšve. Certaines personnes ĂągĂ©es donnent des consignes sur les titres qu’elles souhaitent y voir figurer138. La rĂ©sonance sociale des billets d’enterrement est forte dans tous les milieux, mais moins dans la bourgeoisie139 que dans la haute noblesse. Les magnifiques qualitĂ©s » et titres ridicules » des dĂ©funts suscitent l’ironie des chroniqueurs tout au long du xviiie siĂšcle140. 141 En 1714, l’épouse d’un marchand de vin de la paroisse Saint-Paul est enterrĂ©e moyennant 51 lt 10 so ... 49Le prix unitaire des billets diminue d’environ 2 sols Ă  1 sol 4 deniers l’unitĂ©, sa consommation se diffuse dans la sociĂ©tĂ©. Jusqu’à la fin du rĂšgne de Louis XIV, les enterrements avec des billets sont tous supĂ©rieurs Ă  350 lt en tout cas dans notre corpus141 À partir de 1725, le seuil infĂ©rieur est abaissĂ© Ă  une centaine de livres. La dĂ©mocratisation des billets s’accentue encore dans les annĂ©es 1750, ils apparaissent dans des enterrements coĂ»tant entre 80 et 100 lt. Les bourgeois de Paris » et les artisans sont les principaux bĂ©nĂ©ficiaires de cette Ă©volution. Tableau 5. Faire-part de dĂ©cĂšs 142 Cent cinquante grands billets de faire-part ont Ă©tĂ© imprimĂ©s et envoyĂ©s aux grands de ce monde » ... 143 Bourgeois de Boynes, 2008, p. 238. 144 Les hĂ©ritiers de M. Goislard, pour Ă©viter les contestations qu’auroit occasionnĂ© Ă  Paris son titr ... 145 Hardy, Ă  paraĂźtre 21 fĂ©vrier 1775 » on apprend aussi que messire de Beze de Lys, conseill ... 146 Sur la recherche par les Ă©lites de l’entre-soi lors des mariages dĂšs le xviie siĂšcle, voir D. Turre ... 50Les nobles refusent de se livrer Ă  une surenchĂšre quantitative avec la bourgeoisie en multipliant le nombre des billets. Ils se singularisent en faisant imprimer leurs faire-part sur de grandes feuilles142, ou bien sur du beau papier.. Ils ne renoncent pas aux funĂ©railles publiques, mais ils prĂ©fĂšrent un public de qualitĂ© plutĂŽt que nombreux. Les magistrats, fidĂšles Ă  leur Ă©thique de dĂ©cence, font parfois distribuer des billets manuscrits. C’est ainsi qu’est annoncĂ© l’enterrement de Pierre Poulletier, conseiller d’État ordinaire depuis 1747, dĂ©cĂ©dĂ© le 9 aoĂ»t 1765, inhumĂ© discrĂštement Ă  Saint-Paul avec pour toute assistance, deux conseillers d’État143. En 1772, c’est par des billets Ă  la main » que le dĂ©cĂšs d’Anne Jean Baptiste Goislard de BaillĂ© 1709-1772, cy devant conseiller au parlement, est annoncĂ© Ă  ses anciens collĂšgues144. AprĂšs la disgrĂące de Maupeou, les anciens parlementaires qui avaient acceptĂ© la liquidation de leur office prĂ©fĂšrent mĂȘme renoncer aux billets145. Le public invitĂ© aux enterrements est restreint, les cĂ©rĂ©monies tendent Ă  devenir strictement privĂ©es146. Sous-consommer, surconsommer 51Dans une sociĂ©tĂ© oĂč la mobilitĂ© sociale s’accentue, le luxe plus ou moins grand des funĂ©railles est une des formalisations du rang auquel les individus s’identifient. La bourgeoisie partage avec la noblesse un mĂȘme sentiment de l’honneur, elle est cependant plus conformiste car elle attache une grande importance Ă  l’expression mĂȘme Ă©phĂ©mĂšre de sa dignitĂ©. La noblesse s’affranchit de ce modĂšle en reconnaissant aux mourants le droit de choisir leur lieu et leur mode d’inhumation ; la robe va parfois plus loin en renonçant au faste et Ă  la publicitĂ© des funĂ©railles. 3. Le deuil de la famille 147 Pellegrin, N. & Winn, C. H., 2003. 148 Par exemple, H. Medick, 1995, p. 761. Taylor, L., 1983, p. 119 dans les Pays-Bas, en 1754 l’impĂ©ra ... 149 Kriedte, P., 1995, p. 750 aprĂšs la mort de Friedrich von der Leyen, le 23 novembre 1778, ses emp ... 52L’enterrement terminĂ©, la famille continue Ă  tĂ©moigner de la perte d’un des siens en portant son deuil. Le port du deuil est commun aux sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes traditionnelles jusqu’aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale147, sa durĂ©e est rĂ©glementĂ©e par les coutumes ou les ordonnances. Depuis l’AntiquitĂ©, la tendance Ă  l’inflation de ces dĂ©penses de reprĂ©sentation incite les États Ă  promulguer des lois somptuaires ou bien des rĂ©glementations spĂ©cifiques148 qui ne sont pas toujours ou pas souvent ? appliquĂ©es149. La bibliographie, trĂšs riche sur le deuil et ses pratiques dans la haute sociĂ©tĂ© au bas Moyen Ăąge et Ă  l’époque moderne, est beaucoup moins fournie sur les autres catĂ©gories sociales. 150 Beauvalet-Boutouyrie, S., 2001, p. 218. 151 Taylor, L., 1983, p. 119. 53À Paris, les parents et hĂ©ritiers d’un dĂ©funt sont astreints par la coutume Ă  en porter le deuil pendant une durĂ©e qui varie selon leurs liens de parentĂ© la veuve porte le deuil de son conjoint pendant un an et demi, le veuf pendant six mois. L’usage veut aussi que dans la bonne bourgeoisie et la noblesse, le deuil soit aussi portĂ© par les domestiques ; dans la noblesse seule, l’habitat et les carrosses sont parĂ©s de noir150. Les frais de deuil des veuves, des enfants, ou des domestiques sont gĂ©nĂ©ralement Ă©valuĂ©s Ă  part dans les actes de successions, bien qu’ils fassent thĂ©oriquement partie des frais funĂ©raires dans leur dĂ©finition jurisprudentielle ; ceux des veufs ne sont jamais mentionnĂ©s car le mari survivant porte le deuil Ă  ses frais. Les sources mentionnent rarement les dĂ©penses rĂ©elles une vingtaine de cas, plus souvent les sommes forfaitaires attribuĂ©es aux seules veuves. Elles ne suggĂšrent pas de dĂ©mocratisation en matiĂšre de coupe des vĂȘtements, contrairement Ă  ce qu’on observe au xviiie siĂšcle en Angleterre oĂč les classes moyennes finissent par porter des habits de deuil based on aristocratic lines »151. Deuil des parents et des domestiques 152 Pellegrin, N., 1989, p. 70-72. 54Les hĂ©ritiers les plus fortunĂ©s disposent parfois de quelques objets de deuil dans leur garde-robe Ă©pĂ©e de deuil, boucles de chaussures
, mais, Ă  cause de l’évolution des couleurs dominantes dans les garde-robes des Parisiens, la grande majoritĂ© doit de plus en plus faire confectionner de nouveaux vĂȘtements. À la fin du rĂšgne de Louis XIV, le port des couleurs sombres n’est pas l’apanage des milieux populaires », chacun a dans sa garde-robe des vĂȘtements ordinaires qui peuvent passer pour des habits de deuil ». En revanche, dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dant la RĂ©volution, les vĂȘtements de couleur claire l’emportent, porter le deuil implique l’acquisition d’une tenue spĂ©ciale »152. 153 AN, MC, XCVIII 532, 6 dĂ©cembre 1755, compte d’exĂ©cution testamentaire de Claude-RenĂ© Lelong, maĂźtre ... 154 Hardy, 2008, p. 353-354 octobre 1768. 55Les testaments qui attribuent des sommes aux hĂ©ritiers Ă  cet effet sont rares. En 1747, Claude-RenĂ© Lelong, maĂźtre ordinaire en la chambre des comptes, lĂšgue 1 000 lt Ă  chacun de ses cinq enfants, tous adultes, pour leur deuil. Le legs ne suffit pas Ă  couvrir les dĂ©penses qui montent Ă  1 500 lt. Il faut dire que les hĂ©ritiers ont de trĂšs belles situations deux fils et deux gendres sont maĂźtres des comptes comme leur pĂšre et beau-pĂšre, le troisiĂšme gendre est un riche manufacturier et secrĂ©taire du roi Paignon Dijonval ; Mme Lelong n’est pas en reste, elle dĂ©pense 1 903 lt 9 sols pour son deuil et celui de ses domestiques153. Second et dernier exemple, en 1768, Jean-Baptiste Coignard, ancien libraire devenu secrĂ©taire du roi, richissime mais sans enfants, donne 2 000 lt Ă  chacune de ses sƓurs pour son deuil » dans un testament fantastique que Hardy reproduit dans son intĂ©gralitĂ©154. 2 000 lt est une somme qui convient tout Ă  fait Ă  son rang d’anobli. 155 AN, MC, LIII 226, 22 mai 1724, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Louise Desgodets veuve Nicolas Guillaume D ... 156 AN, MC, LXVII 594, 14 aoĂ»t 1755, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie-Madeleine Bingant Ă©pouse Thomas Fr ... 157 AN, MC, CXV 593, 22 octobre 1751, liquidation de la succession d’Henri Lehuart, marchand mercier. 56Le port du deuil est prĂ©vu pour les enfants, mĂȘme dans la bourgeoisie. Aucun des exemples glanĂ©s dans les archives n’est infĂ©rieur Ă  100 lt. En 1724, 119 lt 16 sols sont payĂ©s aux frĂšres tailleurs pour fournitures d’habits de deuil Ă  François Alexandre Daustel, treize ans, fils aĂźnĂ© du premier lit de Mme HĂ©bert, veuve en premiĂšres noces d’un mercier et remariĂ©e avec un autre155. L’ñge minimal est difficile Ă  dĂ©terminer, mais des enfants de cinq ans peuvent porter le deuil de leur mĂšre. L’inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Mme Ruel, Ă©pouse d’un mercier failli, mentionne deux quittances de dĂ©penses faites par son Ă©poux pour le deuil de leurs enfants et de sa domestique d’un montant total de 140 lt 10 sols 6 deniers. Or leurs trois enfants ont respectivement cinq ans et trois mois, deux ans et huit mois et dix mois et demi156. Les habits des filles semblent plus coĂ»teux que ceux des garçons Henri Lehuart, marchand mercier, meurt en 1751, le deuil de son fils de vingt-trois ans, coĂ»te 147 lt 17 sols 6 deniers, celui de sa fille de vingt-et-un ans monte Ă  167 lt 1 sol157. 158 AN, MC, XLVI 426, 13 juin 1769, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jean-Henri-Thomas Marianchau, bourgeois d ... 159 AN, MC, XXXIX 176, 14 novembre 1691, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie Versoris, Ă©pouse Charles Verso ... 160 AN, MC, X 350, 14 octobre 1720, testament de Gabriel Dezegre, bourgeois de Paris. 161 Denisart, 1787, p. 649. 162 Duma, J., 1995, p. 416. 57Le coĂ»t des vĂȘtements de deuil des domestiques ordinaires est parfois moins important. En 1769, le deuil de la cuisiniĂšre de Jean-Henri-Thomas Marianchau, bourgeois de Paris » qui pratique la recette de rentes, coĂ»te 36 lt, alors que le fils du dĂ©funt, Benoit CĂ©sar Alexandre, a droit Ă  120 lt158. Les dĂ©penses des maĂźtres d’hĂŽtel, valets de chambre et autres femmes de chambre sont en revanche proches de celles des enfants en novembre 1691, Élisabeth Perard, femme de chambre de l’épouse d’un ancien maĂźtre ordinaire de la chambre des comptes, dĂ©clare au notaire qu’elle a dĂ©pensĂ© 105 lt 18 sols 6 deniers pour son habit de deuil qu’elle a fait faire incontinant aprĂšs le dĂ©cĂšs de lad. Dame » ; la somme est Ă  rapporter aux quinze Ă©cus de gages qu’elle percevait chaque annĂ©e159. Les testateurs prĂ©voient parfois des legs particuliers destinĂ©s Ă  financer ces nouveaux vĂȘtements des domestiques. En 1699, le banquier François Denis demande que chacun de ses domestiques ait un habit de deuil. En 1720, Gabriel Dezegre, bourgeois de Paris », donne 100 lt Ă  chacun de ses domestiques et 500 lt Ă  la veuve de Beauvais, sa gouvernante, pour leurs habits de deuil160. En 1748, le sieur Baudin, rentier, lĂšgue un deuil honnĂȘte » Ă  ses domestiques ; il laisse environ 50 000 lt Ă  son dĂ©cĂšs, le deuil est fixĂ© Ă  150 lt par une sentence du ChĂątelet161. Dans les maisons aristocratiques, les sommes payĂ©es pour l’endeuillement de la livrĂ©e reprĂ©sentent des sommes colossales chez les Bourbon-PenthiĂšvre, habiller les officiers et domestiques de l’écurie coĂ»te 6 654 lt pour le deuil de feu madame » en 1722, 7 972 lt en 1732 pour le deuil du Roi de Sardaigne »162. Le deuil de la veuve des frais Ă  l’indemnitĂ© 163 AN, MC, XXIV 768, 24 janvier 1760, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Louis Sauvage de L’Isle bourgeois de ... 164 AN, MC, LVIII 485, 21 novembre 1777, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jacques Arnaud, bourgeois de Paris. 165 AN, MC, L 588, 24 fĂ©vrier 1773, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Philibert Fattoud, marchand mercier Ă©tof ... 58Les frais de deuil concernent bien sĂ»r avant tout les veuves. Dans la coutume de Paris, ils sont prĂ©levĂ©s sur la succession des dĂ©funts alors qu’en Bretagne et en Bourgogne, la veuve doit porter le deuil Ă  ses dĂ©pens. On n’a trouvĂ© aucun exemple de dĂ©penses infĂ©rieures Ă  100 lt. En 1760, la veuve de Louis Sauvage de L’Isle bourgeois de Paris », ancien valet de chambre d’un duc et ancien secrĂ©taire d’un Ă©vĂȘque, prĂ©sente un mĂ©moire de fournitures de deuil montant Ă  109 lt 5 sols son douaire est de 800lt163. En 1777, Jacques Arnaud, bourgeois de Paris », et son Ă©pouse forment un couple modeste qui paie 3 lt 13 sols et 6 deniers de capitation, mais Mme Arnaud, dont le douaire est de 600 lt, dĂ©pense 101 lt 6 sols 6 deniers pour son deuil164. Dans la bonne bourgeoisie, les frais de deuil de Marie-Jeanne Ticquet, veuve d’un riche marchand mercier de la paroisse Saint-Jean en GrĂšve, douĂ©e de 800 lt de rente, montent Ă  887 lt 15 sols 7 deniers en 1773, tandis que l’enterrement de son Ă©poux a coĂ»tĂ© environ 730 lt165. 166 Dousset-Seiden, C., 2009, p. 50. 167 PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. 168 AN, MC, XXIV 690, 15 novembre 1742, partage compte et liquidation de la succession de François Delo ... 59Les veuves se voient aussi attribuer des indemnitĂ©s de deuil, pratique qui s’inspire des rĂšgles en vigueur dans les pays de droit Ă©crit166. Les montants de ces sommes forfaitaires ne figurent pas dans les testaments, ils sont exceptionnellement mentionnĂ©s dans les contrats de secondes noces, on les trouve surtout dans les actes de rĂšglement des successions des Ă©poux dĂ©funts. Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©es avec celles fournies par des ouvrages de jurisprudence et divers travaux d’historiens. Lors de l’établissement des partages, comptes de communautĂ© ou autres liquidations, le montant du deuil est proposĂ© par la veuve puis acceptĂ© ou bien refusĂ© par les autres parties, auquel cas un nouveau prix est fixĂ© de concert167. Le corpus contient ainsi quatre vingt-quinze indemnitĂ©s demandĂ©es et attribuĂ©es entre 1678 et 1789, Ă  rapporter aux trois cas oĂč les veuves renoncent expressĂ©ment Ă  leur indemnitĂ© de deuil168. 60La tendance gĂ©nĂ©rale Ă  l’inflation de cette indemnitĂ© explique sa fixation coutumiĂšre Ă  une annĂ©e de revenu de douaire vers le milieu du xviiie siĂšcle. Tableau 6. IndemnitĂ© de deuil et l’annĂ©e de douaire, 1678-1789 Datesde rĂšglementdes successions cas Montantdu deuil infĂ©rieurau douaire Montantdu deuilĂ©galau douaire Montantdu deuil supĂ©rieurau douaire Montant du douaire inconnu Montant du deuil demandĂ© par la veuve diminuĂ© 1678-1726 13 2 4 5 1 1 1727-1750 31 3 13 12 3 10 1751-1789 51 6 24 18 3 0 169 Brillon, 1727, tome 2, p. 609. 170 Le Boindre, J., 1997, p. 388 d’aprĂšs AN, Y 14614B, 28 aoĂ»t 1696, 3e chapitre de dĂ©penses. 61Les ouvrages de jurisprudence de la fin du rĂšgne de Louis XIV ne comprennent en effet aucune indication sur le montant du deuil de la veuve, pas plus les Questions notables de droit, ouvrage de Leprestre et Gueret 1679, que l’édition de 1711 du Dictionnaire des arrĂȘts de Brillon. Les dĂ©cisions des juges permettent Ă  la veuve de tenir son rang, mĂȘme au dĂ©triment des hĂ©ritiers ou des crĂ©anciers de son dĂ©funt Ă©poux. La jurisprudence prend alors implicitement comme rĂ©fĂ©rence la position sociale originelle des couples et non leur condition Ă©conomique prĂ©sente. Un arrĂȘt du parlement du 26 mars 1694 porte Ă  3 500 t le deuil de la veuve du conseiller Dalesse dont la succession ne peut payer tous les crĂ©anciers169. Dans les transactions privĂ©es, les valeurs sont les mĂȘmes. Françoise Beschefer veuve Jean Le Boindre, conseiller au parlement mort en 1693, dĂ©clare ainsi quand l’avocat du petit-fils contesta les 3 000 lt que la veuve rĂ©clamait pour son deuil et celui des domestiques et Ă©quipages, elle rĂ©pliqua simplement pour une dame de sa qualité’170 ; alors que son contrat de mariage 2 juin 1647 lui accordait un douaire de 1 600 lt de rente si elle avait des enfants. 171 Augeard, M., 1713, tome 2, XCVIII, p. 684. 172 Bourjon, F., 1770, tome 1, p. 633. 62La fin du rĂšgne de Louis XIV amorce une pĂ©riode un peu moins favorable aux droits des femmes. La veuve de M. de Granges, prĂ©sident de la chambre des comptes de Rouen, qui demandait 6 000 lt et avait obtenu 1 500 lt du ChĂątelet, se voit finalement attribuer 2 000 lt en 1710 par le parlement171. Les ArrĂȘts notables de Mathieu Augeard, publiĂ©s en 1713, prĂ©sentent cette dĂ©cision judiciaire dans un chapitre dont le titre tĂ©moigne des premiers efforts des juristes pour codifier le deuil Sur quel pied les hĂ©ritiers du mari doivent fournir le deuil Ă  sa veuve ». L’argumentaire de l’avocat gĂ©nĂ©ral met l’accent sur la condition et les biens du dĂ©funt Ă©poux pour justifier le montant attribuĂ©, il ne fait pas rĂ©fĂ©rence au montant du douaire environ 4 666 lt de rente. La veuve d’un maĂźtre des comptes Ă  qui le ChĂątelet avait accordĂ© 1 500 lt obtient 2 000 lt du parlement en 1710172. 173 Houard, D., 1780, tome 1, article Deuil », p. 488. 174 Brillon, 1727, tome 2, p. 608-609. 63Les efforts de codification coutumiĂšre se poursuivent pendant les deux premiĂšres dĂ©cennies du rĂšgne de Louis XV. Deux Ordonnances, l’une du 23 Juin 1716, l’autre du 8 Octobre 1731, ont fixĂ© le deuil Ă  une annĂ©e du douaire, [
] mais elles n’ont point Ă©tĂ© enregistrĂ©es »173. L’édition de 1727 du Dictionnaire de Brillon prĂ©sente les diffĂ©rentes modalitĂ©s de son Ă©valuation le deuil se rĂšgle ordinairement Ă  Paris au tiers, ou au plus Ă  la moitiĂ© du revenu d’une annĂ©e du douaire ; cependant le deuil des veuves du commun se rĂšgle Ă  50 lt » ; plus loin Brillon ajoute que le deuil d’une veuve s’arbitre suivant le douaire & s’égale Ă  lui »174. 64Les donnĂ©es tirĂ©es des actes de la pratique jusqu’en 1736 confirment cette impression d’une absence de norme d’usage et l’idĂ©e que la veuve fixe elle-mĂȘme le montant de son deuil en fonction des dĂ©penses qu’elle a faites. Sur vingt-et-une indemnitĂ©s, une seule est rĂ©duite de moitiĂ© par rapport au vƓu de la veuve, et sept Ă©quivalent Ă  une annĂ©e de douaire. 175 AN, Y 11051A, 19 janvier 1736, liquidation de reprises et conventions matrimoniales de madame la pr ... 65Le changement s’opĂšre trĂšs rapidement. À la fin des annĂ©es 1730, les juges du ChĂątelet adoptent l’unitĂ© de l’annĂ©e de revenu du douaire comme rĂ©fĂ©rence. Dans notre corpus, la premiĂšre allusion date de 1736 dans la liquidation de la succession d’AndrĂ© Robert LefĂšvre d’Eaubonne, prĂ©sident au grand Conseil et maĂźtre des requĂȘtes honoraire les reprises de Mme d’Eaubonne sont Ă©valuĂ©es Ă  une certaine somme, sans prejudice Ă  madame d’Eaubonne de son deuil sur le pied d’une annĂ©e de son douaire »175, soit 5 000 lt. La codification semble donc s’établir dans la noblesse avant de se diffuser dans le reste de la sociĂ©tĂ©, selon un processus tout Ă  fait banal. La nouvelle norme sert Ă  justifier la diminution des sommes rĂ©clamĂ©es par les veuves entre 1736 et 1745, dix-sept deuils sont accordĂ©s, dont dix sont rĂ©duits par rapport Ă  la requĂȘte initiale. Les documents tirĂ©s des archives des notaires et des commissaires de police portent la trace des nĂ©gociations l’indemnitĂ© demandĂ©e est biffĂ©e, la somme accordĂ©e est Ă©crite dans la marge et est dĂ»ment justifiĂ©e arbitrĂ©e entre les parties ». 66À partir de 1746, les ratures disparaissent, les sommes demandĂ©es sont attribuĂ©es, les acteurs sociaux connaissent cette nouvelle norme mĂȘme s’ils ne l’appliquent pas. Dans les annĂ©es 1760, l’annĂ©e du revenu du douaire devient la mĂ©diane des indemnitĂ©s de deuil dix-sept sur vingt-six cas renseignĂ©s. Ce qui n’empĂȘche pas les parties de dĂ©cider librement de la transgresser, en particulier quand la fortune du couple est bien supĂ©rieure Ă  celle qu’il avait au moment de son Ă©tablissement un tiers. 176 Nouveau stile du ChĂątelet de Paris, 1746, p. 84. 177 FerriĂšre de, 1754, tome 1, p. 480. 178 Denisart, 1787, p. 362. 67Les recueils de jurisprudence enregistrent la nouvelle norme avec retard, pratiquement une gĂ©nĂ©ration plus tard. Le Nouveau stile du ChĂątelet de Paris publiĂ© en 1747 ignore la codification coutumiĂšre puisqu’il prĂ©sente un compte fictif de communautĂ© oĂč le deuil monte Ă  deux annĂ©es de revenu du douaire fixĂ© Ă  2 000 lt176. En 1754, le Dictionnaire de Claude-Joseph de FerriĂšre prĂ©cise qu’ordinairement les impenses sic pour les habits de deuil de la femme, se reglent Ă  Paris Ă  la moitiĂ© du revenu d’une annĂ©e du douaire »177. Il faut attendre les annĂ©es 1760 pour que tous les ouvrages prennent l’annĂ©e du douaire comme rĂ©fĂ©rence. Encore Denisart estime t-il que l’annĂ©e de douaire est la somme attribuĂ©e ordinairement aux personnes du commun », mais qu’elle ne suffit pas Ă  l’égard des personnes constituĂ©es en dignitĂ©, sur-tout lorsque la dignitĂ© est augmentĂ©e pendant la durĂ©e du mariage »178. Pourtant, dans notre corpus, les rĂšgles d’attribution du deuil ne semblent pas diffĂ©rentes entre la bourgeoisie et la noblesse. 179 Denisart, 1787, p. 362. 68Les juristes ont donc finalement choisi l’annĂ©e de douaire comme rĂ©fĂ©rence, belle somme dont le montant a Ă©tĂ© fixĂ© au moment du mariage, ils prennent en compte la condition d’origine du couple, qui a pu Ă©voluer. Ce choix traduit aussi la prĂ©gnance d’une mentalitĂ© qui consiste, en cas de dĂ©classement, Ă  prendre pour rĂ©fĂ©rence le groupe d’origine et non le groupe prĂ©sent. En cas d’enrichissement, les acteurs peuvent librement dĂ©roger Ă  la coutume. En cas d’appauvrissement, les juges n’hĂ©sitent pas Ă  protĂ©ger les droits des crĂ©anciers Marie-Charlotte d’Estrades, veuve de Pierre Jean Romanet, conseiller puis prĂ©sident au parlement, mariĂ©e en 1717 avec un douaire de 6 000 lt, se borne Ă  demander 5 000 lt pour son deuil puisque son Ă©poux est mort ruinĂ© ; en 1752, le parlement rĂ©duit l’indemnitĂ© Ă  4 000 lt sous la pression des crĂ©anciers179. Tableau 7. IndemnitĂ©s de deuil par groupe social ou professionnel pour 75 cas classables, 1671-1789 180 Daumard, A. et Furet, F., 1961. 69À l’échelle macro, quelle part des Parisiennes a accĂšs au deuil ? Si on considĂšre qu’à partir des annĂ©es 1740, l’indemnitĂ© de 50 lt correspond en moyenne Ă  une annĂ©e du douaire au denier 20 intĂ©rĂȘt officiel Ă  5 %, le douaire minimal est de 1 000 lt. Dans la coutume de Paris, le douaire Ă©quivaut en thĂ©orie Ă  la moitiĂ© des biens de l’époux au moment du mariage, ici une fortune masculine minimale de 2 000 lt. Or dans les travaux d’Adeline Daumard et François Furet sur les mariages de 1749 qui Ă©valuent les apports au mariage cumulĂ©s des deux Ă©poux, les apports supĂ©rieurs Ă  2 000 lt reprĂ©sentent 55,35 % des contrats180. Sociologiquement, les catĂ©gories qui bĂ©nĂ©ficient du deuil sont situĂ©es au-dessus des gens du peuple qui demandent des convois de charitĂ©. Il n’y a quasiment pas d’ouvriers dans notre corpus, alors que les domestiques enrichis et autres bourgeois de Paris » y sont mĂȘlĂ©s aux maĂźtres artisans. On peut donc estimer que les indemnitĂ©s de deuil concernent potentiellement la moitiĂ© des Parisiennes mariĂ©es. La gradation des indemnitĂ©s suit grossiĂšrement la hiĂ©rarchie sociale. 181 Brillon, 1727, tome 2, p. 608-609. 70D’aprĂšs l’arrĂȘtiste Brillon dont l’ouvrage est publiĂ© en 1727, la coutume fixe le montant du douaire Ă  50 lt pour les veuves du commun181. Dans notre corpus, les premiers exemples d’indemnitĂ©s infĂ©rieures Ă  100 lt datent des annĂ©es 1730, signe d’une dĂ©mocratisation du deuil qui profite surtout aux artisans. En 1736, Sulpice Robbe, maĂźtre potier d’étain dĂ©cĂšde en laissant quatre enfants vivants, deux fils aussi maĂźtres potiers d’étain, un gendre maĂźtre tabletier, un autre maĂźtre fondeur. Ses funĂ©railles coĂ»tent 105 lt, et sa veuve reçoit 75 lt au titre de son deuil. Les Robbe s’étaient mariĂ©s trĂšs modestement en 1699 ; ils s’accordaient un prĂ©ciput de 50 lt ; aucun douaire n’était mentionnĂ©, dernier indice de l’appartenance de ce couple aux milieux populaires. Or, ce minimum de 50 lt reste valable jusqu’à la RĂ©volution, il vaut en 1751 pour la veuve d’un mercier failli qui est devenu commis mais Ă  qui on avait promis un douaire de 300 lt de rente ; il vaut aussi en 1768 pour la veuve d’un frotteur mariĂ©e en 1730 avec un douaire de 500 lt. 182 Menjot d’Elbenne, S., 1923, p. 128. 183 AN, MC, XIX 746, 6 fĂ©vrier 1754, liquidation et partage de la succession Louis Roberge de Boismorel ... 184 PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. 185 Cuvillier, J., 2005, p. 89-90. 186 VergĂ©-Franceschi, M., 1990, p. 2281. 187 Denisart, 1787, p. 362. 188 AN, MC, CXII 568, 22 septembre 1756, compte et arrĂȘtĂ© de la succession du duc de ChĂątillon. 189 Lagrave de, 1999, p. XIV et 13. 71Le seuil de 300 lt apparaĂźt, comme pour les frais funĂ©raires, comme une limite supĂ©rieure des consommations de la petite bourgeoisie. Dans le milieu des notables, la fourchette est Ă©troite entre 600 et 1 000 lt. Pour les financiers et les nobles, cette derniĂšre somme est un seuil plancher. Mme de la SabliĂšre, veuve d’un financier, a un douaire de 2 000 lt de rente et touche un deuil de 4 000 lt aprĂšs la mort de son Ă©poux en 1679182. La veuve du payeur des rentes Louis Roberge de Boismorel, douĂ©e de 2 000 lt de rente, se voit attribuer un deuil d’une annĂ©e de douaire en 1754183. La somme accordĂ©e en 1721 Ă  Élisabeth-ThĂ©rĂšse Le Rebours, veuve de l’ancien contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des finances Chamillart, 5 000 lt, se situe logiquement dans une frange supĂ©rieure184. L’aristocratie titrĂ©e est encore au-dessus. Catherine AngĂ©lique d’Albert de Luynes Ă©pouse en 1694 le marquis de Gouffier, son douaire est fixĂ© Ă  6 000 lt de rente s’ils ont des enfants ; le marquis dĂ©cĂšde en 1706, les frais de deuil sont estimĂ©s Ă  une annĂ©e de douaire185. Au dĂ©but du gouvernement personnel de Louis XV, la veuve du marĂ©chal de Montesquiou demande 12 000 lt, le lĂ©gataire de son dĂ©funt Ă©poux en propose 4 000 lt, la justice arbitre Ă  8 000 lt en 1726 ; Denisart justifie la dĂ©cision en arguant que 4 000 lt n’est pas [une somme] suffisante, pour le deuil de la veuve d’un marĂ©chal de France ». Les 12 000 lt rĂ©clamĂ©s par la marĂ©chale de Broglie, veuve depuis 1727 et douĂ©e de 6 000 lt de rente, sont cohĂ©rents avec le cas prĂ©cĂ©dent186. Mais un plafond semble avoir Ă©tĂ© implicitement fixĂ© Ă  8 000 lt. En 1729, la comtesse de la Motte obtient cette somme187, tout comme la veuve du duc de Chatillon douĂ©e pourtant de 9 000 lt de rente en 1756188, et Mme HelvĂ©tius douĂ©e de 8 000 lt de rente en 1771189. On ne s’étonnera pas que la veuve d’un financier rivalise avec les grands nobles d’épĂ©e en cette fin d’Ancien RĂ©gime. Tableau 8. IndemnitĂ©s de deuil et frais funĂ©raires, 1695-1789 Nombretotal Nb fraisfunĂ©rairessupĂ©rieurs Ă  deuil Nb fraisfunĂ©rairesinfĂ©rieursĂ  deuil Moyennedes fraisfunĂ©raires lt Moyennedes indemnitĂ©sde deuil lt 1695-1703 2 2 0 1721-1750 17 10 7 396 340 1751-1789 16 6 10 638 1 009 1695-1789 35 18 17 471 666 72La comparaison entre les indemnitĂ©s moyennes de deuil et les frais d’enterrement moyens rĂ©vĂšle un dimorphisme sexuel des consommations funĂ©raires dans les catĂ©gories supĂ©rieures de la sociĂ©tĂ©. En effet, chez les bourgeois de Paris », ces dĂ©penses sont sensiblement Ă©quivalentes environ 150 lt, dans le milieu des notables, des marchands non-notables et des artisans, elles sont voisines 820 lt / 735,9 lt ; 476 lt / 405,7 lt ; 165 lt / 202 lt. L’écart se creuse chez les avocats non notables 537,5 lt / 384,4 lt, il devient trĂšs important chez les financiers et les nobles en moyenne, un enterrement coĂ»te environ 1 000 lt, le deuil de la veuve et de ses domestiques 4 000 lt. 73La comparaison peut ĂȘtre approfondie par quelques Ă©tudes de cas trente-cinq cas. Dans ce petit corpus, la moyenne des indemnitĂ©s de deuil est de 666 lt, bien supĂ©rieure Ă  celle des frais funĂ©raires plus de 400 lt. LĂ  encore, les annĂ©es 1730 sont des annĂ©es charniĂšres. Jusqu’en 1738, les frais funĂ©raires sont trĂšs majoritairement supĂ©rieurs aux dĂ©penses de deuil neuf cas sur dix. À partir de la dĂ©cennie 1740, c’est l’inverse. En fait, quand le deuil vaut entre 45 et 400 lt, il est gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieur aux frais funĂ©raires ; en revanche, quand le deuil vaut entre 500 et 8 000 lt les cas vont jusqu’en 1788, sa valeur est supĂ©rieure aux dĂ©penses des obsĂšques de l’époux. En 1742, les obsĂšques du mercier Barbier coĂ»tent 884 lt, le deuil de sa veuve est de 1 000 lt. 190 Roche, D., 1989 tableau 7. 74Dans ce petit corpus, les indemnitĂ©s de deuil connaissent une forte croissance 100 %, nettement plus forte que celle des frais d’obsĂšques 61 %. Cette augmentation touche surtout les grosses fortunes, qui consacrent plus de 350 lt aux funĂ©railles ou 500 lt et plus au deuil de la veuve. Cette forte croissance est cohĂ©rente avec l’augmentation des dĂ©penses vestimentaires que Daniel Roche a observĂ©e dans tous les milieux sociaux entre la fin du rĂšgne de Louis XIV et la RĂ©volution190. Les familles sont loin de renoncer Ă  ces dĂ©penses de reprĂ©sentation, ce qui explique la multiplication des commentaires des moralistes. 75Cette diffusion du deuil dans la sociĂ©tĂ© parisienne compense une disparition progressive de la visibilitĂ© des morts dans les Ă©glises paroissiales. * 76En mobilisant diffĂ©rents types de sources, cet article a tentĂ© de prĂ©senter une Ă©tude d’une partie du marchĂ© funĂ©raire » Ă  Paris des annĂ©es 1680 Ă  la RĂ©volution. 77Les prestataires de services proposent aux familles des produits variĂ©s. Dans les paroisses, l’absence de classes leur permet de choisir l’enterrement qu’elles peuvent et veulent payer. Avec le dĂ©groupage des offres et la fin des avantages consentis aux marguilliers et aux anciens paroissiens, l’offre est de plus en plus souple. L’étude des consommations funĂ©raires rĂ©vĂšle cependant la force des reprĂ©sentations communes qui pousse la majoritĂ© des acteurs appartenant Ă  un mĂȘme groupe social Ă  ne pas dĂ©passer certaines limites, Ă  respecter des normes sociales tacites. Les cas de transgression ne sont pas exceptionnels, mais un sentiment religieux intense ou une belle fortune acquise sur le tard leur donnent sens. 191 Croq, L., 2010. 78Les dĂ©penses funĂ©raires, frais d’obsĂšques et de deuil, font partie de la culture des apparences. La bourgeoisie parisienne reste attachĂ©e Ă  ces formes d’expression du rang et de la fortune des familles dans l’espace public. Dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’enrichissement est plus rapide que l’ascension sociale, oĂč les marques de puissance des notables sont en voie de disparition avec la suppression des bancs familiaux dans les Ă©glises paroissiales191, le convoi et son faste permettent de manifester furtivement Ă  la fois sa bonne fortune et son respect des devoirs familiaux. Avec les mariages, les obsĂšques sont un des rites de passage qui permet la surconsommation. 79Le faste des obsĂšques, d’une dizaine Ă  quelques milliers de livres, est globalement proportionnel au rang des acteurs. L’adĂ©quation de ces Ă©chelles est cependant troublĂ©e par de multiples anomalies. Les nobles restent bien sĂ»r soucieux de leur honneur, mais ils manifestent de plusieurs façons leur refus d’un conformisme qu’ils jugent sans doute petit bourgeois. Les droits de la conscience individuelle priment ceux de la famille, ce qui va Ă  l’encontre de l’essence lignagĂšre mĂȘme de la noblesse. La tendance de la robe est plutĂŽt Ă  la sous-consommation qu’aux dĂ©penses ostentatoires. Les plaintes des curĂ©s du Marais font sens les magistrats qui y sont particuliĂšrement nombreux refusent le luxe aristocratique et les convois les plus fastueux. Les enterrements des financiers, plus onĂ©reux, induisent un dĂ©classement relatif de la magistrature. La bourgeoisie est aussi touchĂ©e par des opĂ©rations de reclassement symboliques dans les deux derniĂšres dĂ©cennies de l’Ancien RĂ©gime, les dĂ©penses d’obsĂšques des petite et moyenne bourgeoisie enrichies s’emballent et atteignent le niveau de celles des notables, bourgeoisie politique alors dĂ©valorisĂ©e par le rattachement de l’échevinage Ă  la sphĂšre monarchique et par la politique libĂ©rale menĂ©e par le contrĂŽle gĂ©nĂ©ral des finances. Le hiatus entre la rapiditĂ© des changements Ă©conomiques et la lenteur des mutations sociales est frappant. 192 Croq, L., 2009, p. 38. 80L’inflation du coĂ»t des obsĂšques de la bourgeoisie Ă©conomique est un des signes de la dĂ©mocratisation de certaines consommations funĂ©raires qui est un phĂ©nomĂšne marquant du siĂšcle des LumiĂšres. Le maintien par les fabriques des tarifs planchers permet aux gens du peuple de faire inhumer leurs parents dans les cimetiĂšres paroissiaux pour une dizaine de livres sans avoir recours Ă  la charitĂ©. Les billets d’enterrement mais aussi le deuil se diffusent dans la petite bourgeoisie. À l’autre bout de l’échelle sociale, l’envolĂ©e des rĂ©clamations des femmes de la noblesse qui doivent non seulement changer leur garde-robe mais aussi vĂȘtir les nombreux domestiques de la maison amĂšne les juges Ă  codifier l’indemnitĂ© de deuil Ă  une annĂ©e du revenu du douaire vers le milieu du xviiie siĂšcle. Cette restriction jurisprudentielle, dont les arrĂȘtistes tĂ©moignent bien tardivement, participe de la dynamique de limitation des droits des femmes au xviiie siĂšcle elle s’ajoute Ă  la rĂ©duction des droits des filles-mĂšres sur les pĂšres putatifs de leurs enfants et Ă  la perte du statut de crĂ©anciĂšre privilĂ©giĂ©e des femmes sĂ©parĂ©es de biens dans les annĂ©es 1740192. 81Ces mutations sont Ă©talĂ©es sur plusieurs dĂ©cennies, aussi n’ont-elles guĂšre suscitĂ© de commentaires des contemporains. Elles contrastent avec la faiblesse des changements initiĂ©s par la monarchie et le parlement dans la capitale en matiĂšre funĂ©raire, celle-ci est en retard par rapport aux autres villes du royaume, le grand changement – la construction des caves collectives – est le rĂ©sultat des initiatives locales des marguilliers et non des pouvoirs publics. Ceux-ci ont sans doute eu d’autant plus de mal Ă  imposer leurs rĂ©formes que la bourgeoisie parisienne Ă©tait fortement attachĂ©e au systĂšme cĂ©rĂ©moniel mortuaire traditionnel. La noblesse seule qui s’était toujours singularisĂ©e chapelles funĂ©raires, endeuillement des domestiques etc. met Ă  distance ce systĂšme de multiples façons et y introduit des Ă©lĂ©ments de modernitĂ© les enterrements de nuit ou Ă  la campagne ou dans les cimetiĂšres, la raretĂ© des faire-part et le petit nombre des invitĂ©s, le respect de la conscience individuelle des dĂ©funts au pĂ©ril de l’honneur du lignage
 La noblesse conforte ainsi sa marginalisation dans l’espace public. Haut de page Bibliographie Sources imprimĂ©es Chassin, Charles-Louis, Les Ă©lections et les cahiers de Paris en 1789, Paris, 1888-1889, 4 volumes. Épitaphier du Vieux Paris. Recueil gĂ©nĂ©ral des inscriptions funĂ©raires des Ă©glises, couvents, collĂšges, hospices, cimetiĂšres et charniers depuis le Moyen Âge jusqu’à la fin du xviiie siĂšcle, 1890-1997 - Imprimerie nationale, Paris, 13 volumes. Registre des dĂ©libĂ©rations et ordonnances des marchands merciers de Paris 1596-1696. manuscrit incendiĂ© aux Archives de la Ville le 24 mai 1871, Saint-Joanny, Dominique-Gustave Ă©d., Paris, Leon Willem Ă©diteur, 1878. LittĂ©rature de tĂ©moignage Albert de Luynes d’, Charles-Philippe, MĂ©moires du Duc de Luynes sur la cour de Louis XV 1735-1758, in Louis Dussieux & Eudore SouliĂ© dir., tome 1, Paris, Firmin Didot, 1860. Bombelles de, Marc, Journal, Jean Grassion & Frans Durif Ă©d.. GenĂšve, Librairie Droz, 1982, 2 tomes Bourgeois de Boynes, Pierre-Étienne, Journal inĂ©dit 1765-1766, Paris, HonorĂ© Champion, 2008. Carpentier de Marigny, Jacques, Le pain benit de monsieur l’abbĂ© de Marigny, 1673 Ă©crit avant 1670. Crasset, Jean, La vie de Madame Helyot, Paris, Etienne Michallet, 1684 3e Ă©d.. Deffand du, Mme, Correspondance inĂ©dite de Mme du Deffand, tome 2, Paris, Michel LĂ©vy frĂšres, 1859. Grimm, FrĂ©dĂ©ric Melchior, Correspondance littĂ©raire, philosophique et critique, tome 8, Paris, Buisson, 1812. Hardy, SimĂ©on-Prosper, Mes loisirs ou journal d’évĂ©nemens tels qu’ils parviennent Ă  ma connoissance, Daniel Roche & Pascal Bastien Ă©d., QuĂ©bec, Les Presses de l’universitĂ© Laval, volume i 1753-1770, 2008 ; volume ii 1771-1772, 2009. Journal historique de la rĂ©volution opĂ©rĂ©e dans la constitution de la monarchie françoise par M. de Maupeou, chancelier de France, Londres, 1774, tome 3. Journal universel ou MĂ©moires Pour servir Ă  l’Histoire Civile, Politique, EcclĂ©siastique, & LittĂ©raire du xviii. SiĂšcle, tome viii, 1745. Le Boindre, Jean, DĂ©bats du Parlement de Paris pendant la minoritĂ© de Louis XIV, Paris, HonorĂ© Champion, 1997, post-face par Robert Descimon. Marais, Mathieu, Correspondance littĂ©raire du prĂ©sident Bouhier, Lettres de Mathieu Marais, VII 1735-1737, Henri Duranton Ă©d., Saint-Etienne, Publications de l’UniversitĂ© de Saint-Étienne, 1988. Marais, Mathieu, Journal de Paris, Henri Duranton & Robert Granderoute eds, Saint-Etienne, Publications de l’UniversitĂ© de Saint-Étienne, 2004, 2 tomes. Menetra, Jacques-Louis, Journal de ma vie. Jacques-Louis Menetra compagnon vitrier au 18e siĂšcle, Daniel Roche Ă©d., Paris, Montalba, 1982. Mercier, Louis-SĂ©bastien, Tableau de Paris. 1782-1788, Jean-Claude Bonnet Ă©d., Paris, Mercure de France, 1994. 2 tomes. Pidansat de Mairobert, Mathieu-François, L’espion anglois, tome 1, Londres, Johan Adamson, 1780. SĂ©vignĂ©, Madame de, Lettres de Madame de SĂ©vignĂ© de sa famille et de ses amis, M. MonmerquĂ© Ă©d., Paris, 1862, tome 12. Suite des Nouvelles ecclĂ©siastiques, 1740-1755. Tableau du siĂšcle par un auteur connu, GenĂšve, 1759 [Paul Antoine Nolivos Saint-Cyr, capitaine d’infanterie]. Recueils de jurisprudence et dictionnaires Augeard, Mathieu, ArrĂȘts notables des diffĂ©rents tribunaux du royaume sur plusieurs questions importantes de droit civil, de coutume, de discipline ecclĂ©siastique
, Paris, 1713. Bourjon, François, Le droit commun de la France et la coutume de Paris rĂ©duits en principes, Paris, 1770. Brillon, Pierre-Jacques, Dictionnaire des arrĂȘts ou jurisprudence universelle, Paris, 1727. Code de l’Hopital GĂ©nĂ©ral de Paris ou Recueil des principaux Ă©dits, Paris, veuve Thiboust, 1786. Denisart, Jean-Baptiste, Collection de dĂ©cisions nouvelles et de notions relatives Ă  la jurisprudence, tome 2, Paris, veuve Desaint, 1775 ; tome 6, Paris, veuve Desaint, 1787. Durand de Maillane, Pierre Toussaint, Dictionnaire de droit canonique et de pratique bĂ©nĂ©ficiale, Lyon, tome 4, 1776 3e Ă©d.. FerriĂšre de, Claude-Joseph, Dictionnaire de droit et de pratique, Paris, 1754 3e Ă©d.. Houard, David, Dictionnaire analytique, historique et Ă©tymologique de la Coutume de Normandie, Rouen, Le Boucher le jeune, 1780. Nouveau stile du ChĂątelet de Paris, et de toutes les jurisdictions ordinaires du royaume, Paris, 1746. Bibliographie AriĂšs, Philippe, Essai sur l’histoire de la mort en Occident. Du Moyen Âge Ă  nos jours, Paris, Seuil, 1975. —, L’homme devant la mort, Paris, Seuil, 1977. —, Images de l’homme devant la mort, Paris, Seuil, 1983. Aubert, Gauthier, Lieux de mort, lieux de vie ? Essai sur l’espace vĂ©cu des parlementaires rennais 16e-18e siĂšcles », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, dossier Espaces et histoire », actes du colloque franco-quĂ©bĂ©cois tenu Ă  Rennes-2 les 20-21 mai 2003, in Alain Croix & Patrick Harismendy dir., 110-4, 2003, p. 205-220. Baloche, Constant, L’église Saint-Merry de Paris. Histoire de la paroisse et de la collĂ©giale 700-1910, Paris, Librairie H. Oudin Ă©diteur, 1911, 2 tomes. Baurit, Maurice & Hillairet, Jacques, Saint-Germain l’Auxerrois. Église CollĂ©giale royale et paroissiale. L’église – La paroisse – Le quartier, Paris, Les Éditions de minuit, 1955. Beauvalet-Boutouyrie, Scarlett, Être veuve sous l’Ancien RĂ©gime, Paris, Belin, 2001. BouĂ«tiez de Kerorguen du, Emmanuelle, Les pratiques funĂ©raires au couvent et monastĂšre de l’Ave Maria de Paris de la fin du Moyen Âge Ă  l’époque moderne », Revue archĂ©ologique du Centre de la France, 35, 1996, p. 153-175. Bourgeon, Jean-Louis, Les marchands parisiens et leur religion vers 1710 niveaux socio-culturels et types de dĂ©votion », in La France d’Ancien RĂ©gime. Études rĂ©unies en l’honneur de Pierre Goubert, Toulouse, SociĂ©tĂ© de dĂ©mographie historique et Privat, 1984, tome 1, p. 91-101. BriĂšle, LĂ©on, Une bienfaitrice de l’HĂŽtel-Dieu. La derniĂšre marquise de Lyonne 1689-1759, Paris, Imprimerie Nationale, 1886. Brochard, Louis, Histoire de la paroisse et de l’église Saint-Laurent Ă  Paris, Paris, Librairie ancienne Édouard Champion, 1923. —, Saint-Gervais. Histoire du monument d’aprĂšs de nombreux documents inĂ©dits, Paris, DesclĂ©e de Brouwer, 1938. —, Saint-Gervais. Histoire de la paroisse d’aprĂšs de nombreux documents inĂ©dits, Paris, Firmin-Didot, 1950. Cabantous, Alain, Histoire de la nuit xviie-xviiie siĂšcles, Paris, Fayard, 2009. Chaunu, Pierre, La mort Ă  Paris 16e, 17e, 18e siĂšcles, Paris, Fayard, 1978. Chaunu, Pierre, Foisil, Madeleine & Noirfontaine, Françoise de, Le basculement religieux de Paris au XVIIIe siĂšcle, Paris, Fayard, 1998. Chaussinand-Nogaret, Guy, La noblesse au xviiie siĂšcle. De la fĂ©odalitĂ© aux LumiĂšres, Bruxelles, Éditions Complexe, 1993. Combeau Yves, Le comte d’Argenson Ministre de Louis XV, Paris, École des Chartes, 1999. Coquery, Natacha, Tenir boutique Ă  Paris au xviiie siĂšcle luxe et demi-luxe, Paris, Éditions du ComitĂ© des travaux historiques et scientifiques, 2011. Croix, Alain, Cultures et religions en Bretagne aux 16e et 17e siĂšcles, Rennes, Éditions ApogĂ©e Presses Universitaires de Rennes, 1995 [réédition des chapitres 15 Ă  18 de La Bretagne aux 16e et 17e siĂšcles. La vie – la mort – la foi]. Croq, Laurence, Les Bourgeois de Paris » au xviiie siĂšcle identification d’une catĂ©gorie sociale polymorphe, thĂšse sous la dir. de Daniel Roche, UniversitĂ© de Paris-I, 1998. —, Être et avoir, faire et pouvoir les formes d’incorporation de la bourgeoisie parisienne de la Fronde Ă  la RĂ©volution, mĂ©moire d’habilitation Ă  diriger des recherches HDR, ehess, novembre 2009. —, La vie familiale Ă  l’épreuve de la faillite les sĂ©parations de biens dans la bourgeoisie marchande parisienne aux xviie-xviiie siĂšcles », Annales de dĂ©mographie historique, 2009-2, dossier AutoritĂ©, pouvoir et conflit dans la famille Ă  l’époque moderne 16e-18e siĂšcle », Perier, Sylvie dir., p. 33-52. —, Les mutations de la distinction sociale dans les Ă©glises paroissiales Ă  Paris des annĂ©es 1680 Ă  la RĂ©volution », in Laurence Jean-Marie & Christophe ManƓuvrier dir., Distinction et supĂ©rioritĂ© sociale Moyen Âge et Ă©poque moderne, actes du colloque organisĂ© les 27-30 septembre 2007 Ă  Cerisy-la-Salle, Caen, Publications du crahm, 2010, p. 81-104. —, La noblesse de robe, la modernitĂ© et le Marais dans le Paris des LumiĂšres », in Robert Descimon & Élie Haddad dir., Épreuves de noblesse, Les expĂ©riences nobiliaires de la haute robe parisienne xvie-xviiie siĂšcle, Paris, Les Belles-Lettres, 2010, p. 257-275. —, Du lieu des notables Ă  l’espace public bourgeois, la transformation des formes sociales de la vie religieuse dans les Ă©glises paroissiales parisiennes xvie-xviiie siĂšcles », in Laurence Croq & David Garrioch dir., Histoire sociale du religieux les formes d’incorporation religieuse des laĂŻcs dans l’Europe urbaine xvie-xviiie siĂšcles, Ă  paraĂźtre aux Presses universitaires de Rennes. Cuvillier, Jacques, Famille et patrimoine de la haute noblesse française au xviiie siĂšcle le cas des PhĂ©lypeaux, Gouffier, Choiseul, Paris, L’Harmattan, 2005. Darnton, Robert, La RĂ©publique des lettres les intellectuels dans les dossiers de la police », Le grand massacre des chats. Attitudes et croyances dans l’ancienne France, Paris, Robert Laffont, collection Pluriel, 1986, p. 167-217. Daumard, Adeline & Furet, François, Structures et relations sociales Ă  Paris au milieu du XVIIIe siĂšcle, Paris, Armand Colin, 1961. Deschamps, Pierre, Testament de Madame de Verrue », Gazette des Beaux-Arts, 16 avril 1864, p. 318-330. Dousset-Seiden, Christine, Fortunes et infortunes familiales des veuves France, xviie-xviiie siĂšcle », in AgnĂšs Martial dir., La valeur des liens. Hommes, femmes et transactions familiales, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, Les Anthropologiques, 2009, p. 47-67. Duma, Jean, Les Bourbon-PenthiĂšvre 1678-1793 une nĂ©buleuse aristocratique au xviiie siĂšcle, Paris, Publications de la Sorbonne, 1995. Engammare, Max, L’inhumation de Calvin et des pasteurs genevois de 1540 Ă  1620. Un dĂ©pouillement trĂšs prophĂ©tique et une pompe funĂšbre protestante qui se met en place », in Jean Balsamo Ă©d., Les funĂ©railles Ă  la Renaissance, actes du xiie colloque de la SociĂ©tĂ© Française d’étude du SeiziĂšme siĂšcle tenu Ă  Bar-le-Duc les 2-5 dĂ©cembre 1999, GenĂšve, Librairie Droz, 2002, p. 271-294. Foisil, Madeleine, Les attitudes devant la mort au xviiie siĂšcle sĂ©pultures et suppressions de sĂ©pultures dans le cimetiĂšre parisien des Saints-Innocents », Revue historique, 510, avril-juin 1974, p. 303-330. —, L’époque moderne, xvie et xviie siĂšcles », in Bernard Plongeron dir., Paris. Une histoire religieuse des origines Ă  la RĂ©volution, Paris, Beauchesne, tome 1, Paris, 1987. Garden, Maurice, Ouvriers et artisans au xviiie siĂšcle l’exemple lyonnais et les problĂšmes de classification », in RenĂ© Favier & Laurence Fontaine dir., Un historien dans la ville, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2008, p. 87-114. Garrioch, David, La sĂ©cularisation prĂ©coce de Paris au xviiie siĂšcle », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 12, 2005, p. 35-75. Gros, GeneviĂšve, Essai sur les faire-part. ContinuitĂ© et variations de 1667 Ă  1993 », Revue de la BibliothĂšque nationale, 49, 1993, p. 31-34. Grosse, Christian, Le corps social en reprĂ©sentation Ă©galitĂ©, luttes de prĂ©sĂ©ance et politisation de l’espace liturgique dans les temples de GenĂšve xvie-xviiie siĂšcle », in Laurence Croq & David Garrioch dir., Histoire sociale du religieux les laĂŻcs dans l’Europe urbaine xvie-xviiie siĂšcles, Ă  paraĂźtre. Harding, Vanessa, The Dead and the Living in Paris and London, 1500-1670, Cambridge, Cambridge University Press, 2002. Hoffmann, Philip T., Postel-Vinay, Gilles & Rosenthal, Jean-Laurent, Des marchĂ©s sans prix. Une Ă©conomie politique du crĂ©dit Ă  Paris, 1660-1870, Paris, Éditions de l’ehess, 2001. Julia, Dominique, La pesĂ©e d’un phĂ©nomĂšne », in Philippe Joutard dir., Histoire de la France religieuse, Jacques Le Goff & RenĂ© RĂ©mond dir., tome 3, Du roi TrĂšs ChrĂ©tien Ă  la laĂŻcitĂ© rĂ©publicaine, Paris, Seuil, collection l’Univers historique, 1991. Kriedte, Peter, La dynastie von der Leyen de Krefeld. Une famille de soyeux au 18e siĂšcle entre mennonisme et monde moderne », Annales Histoire Sciences Sociales, 50-4, 1995, p. 725-752. Lagrave de, Jean-Paul, Ă©d., Madame HelvĂ©tius et la SociĂ©tĂ© d’Auteuil, Oxford, SVEC 374, 1999. Lanza, Janine, From wives to widows in Early Modern Paris. Gender, Economy and Law, Aldershot, Ahsgate, 2007. Lasteyrie de, Ferdinand, Un enterrement Ă  Paris en 1697 », Bulletin de la SociĂ©tĂ© de l’Histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 1877, p. 146-149. Lebrun, François, Les hommes et la mort en Anjou aux 17e et 18e siĂšcles. Essai de dĂ©mographie et de psychologie historiques, Paris-La Haye, Mouton, 1971. LenĂŽtre, Georges, Paris rĂ©volutionnaire, Paris, Perrin et Cie, 1908. Lottin, Alain, RĂ©forme catholique et Contre-rĂ©forme en Flandre un rapport secret de François Desqueux sur le clergĂ© lillois sous Louis XIV », Revue d’Histoire de l’Eglise de France, republiĂ© dans Être et croire Ă  Lille et en Flandre xvie-xviiie siĂšcle, recueil d’études, Arras, Artois Presses UniversitĂ©, 2000, p. 497-525. —, Les morts chassĂ©s de la citĂ©. Les Ă©meutes Ă  Lille 1779 et Ă  Cambrai 1786, lors du transfert des cimetiĂšres », Être et croire Ă  Lille et en Flandre xvie-xviiie siĂšcle, recueil d’études, Arras, Artois Presses UniversitĂ©, 2000, p. 111-166. —, Lille, citadelle de la Contre-rĂ©forme 1598-1668, Dunkerque, Westhoeck Editions-les Éditions du Beffroi, 1984. Lyon-Caen, Nicolas, La BoĂźte Ă  Perrette, le jansĂ©nisme parisien au xviiie siĂšcle, Paris, Albin Michel, 2010. —, Un saint de nouvelle fabrique’. Le diacre Paris 1690-1727, le jansĂ©nisme et la bonneterie parisienne », Annales Histoire Sciences Sociales, 65-3, 2010, p. 613-642. McManners, John, Death and The Enlightenment. Changing Attitudes to Death among Christians and Unbelievers in Eighteenth-Century France, Oxford – New York, Clarendon Press – Oxford University Press, 1981. Makarova, Arina, La fonction sociale de la rubrique nĂ©crologique. L’annonce de dĂ©cĂšs Ă  travers la presse des xviiie-xixe siĂšcles », HypothĂšses 2006 Travaux de l’École doctorale d’histoire, 2006, p. 113-121. Manneville, Charles de, Une vieille Ă©glise de Paris », Bulletin de la Montagne Sainte GeneviĂšve et ses abords, iv, 1904, p. 3-298. MarcadĂ©, Jacques, Poitiers au siĂšcle des LumiĂšres, La CrĂšche, Geste Ă©ditions, 2010. Marcel, Louis, Un petit problĂšme d’histoire religieuse et d’histoire littĂ©raire. La mort de Diderot d’aprĂšs des documents inĂ©dits », Revue d’histoire de l’Église de France, tome 11, n° 51, 1925, p. 25-52 et 202-226. Marraud, Mathieu, De la ville Ă  l’État. La bourgeoisie parisienne xviie-xviiie siĂšcle, Paris, Albin Michel, 2009. Massoni, Anne, La collĂ©giale Saint-Germain l’Auxerrois de Paris 1380-1510, Limoges, Presses Universitaires de Limoges, 2009. Mayer de, Monsieur, Vie publique et privĂ©e de Charles Gravier, comte de Vergennes, ministre d’État, discours couronnĂ© par l’acadĂ©mie d’Amiens, le 25 aoĂ»t 1788, Paris, Chez Maradan libraire, 1789. Mazel, Claire, La mort et l’éclat. Monuments funĂ©raires parisiens du Grand SiĂšcle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009. Mazel, GeneviĂšve, Claude Le Peletier 1631-1711. Le Successeur De Colbert, Paris, Les Éditions de la marquise, 2003. Medick, Hans, Une culture de la considĂ©ration. Les vĂȘtements et leurs couleurs Ă  Laichingen entre 1750 et 1820 », Annales Histoire et Sciences Sociales, 50-4, juillet-aoĂ»t 1995, p. 753-774. Menjot d’Elbenne, Samuel, Madame de la SabliĂšre ses pensĂ©es chrĂ©tiennes et ses lettres Ă  l’abbĂ© de RancĂ©, Paris, Plon, 1923. Milliot, Sylvette, Un couple de marchands de musique au xviiie siĂšcle, les Boivin », Revue de musicologie, 54, 1968, p. 105-113. Nadault de Buffon, Henri, Buffon, sa famille, ses collaborateurs et ses familiers, Paris, Ve Jules Renouard libraire-Ă©diteur, 1863. Nicolas, Jean, La Savoie au xviiie siĂšcle noblesse et bourgeoisie, Le Champ rĂ©gional, MontmĂ©lian, La Fontaine de SiloĂ©, 2003 1e Ă©d. 1978. Pellegrin, Nicole, Les vĂȘtements de la libertĂ©, Aix-en-Provence, AlinĂ©a, 1989. —, Le sexe du crĂȘpe. Costumes du veuvage dans la France d’Ancien RĂ©gime », in Nicole Pellegrin & Colette H. Winn dir., Veufs, veuves et veuvage dans la France d’Ancien rĂ©gime, actes du colloque tenu Ă  Poitiers en juin 1998, Paris, HonorĂ© Champion, 2003, p. 219-245. Pellegrin, Nicole, Winn, Colette H. dir., Veufs, veuves et veuvage dans la France d’Ancien rĂ©gime, actes du colloque tenu Ă  Poitiers en juin 1998, Paris, HonorĂ© HonorĂ© Champion, 2003. PĂ©nicaut, Emmanuel, Michel Chamillart ministre et secrĂ©taire d’État de la guerre de Louis XIV. Faveur et pouvoir au tournant du Grand SiĂšcle, Paris, École des Chartes, 2004. Pillorget, Suzanne, RenĂ© HĂ©rault de Fontaine, procureur gĂ©nĂ©ral au Grand Conseil 1718-1722 et lieutenant gĂ©nĂ©ral de police de Paris 1725-1739. Histoire d’une fortune », Actes du 93e congrĂšs national des SociĂ©tĂ©s savantes Tours, 1968, ii, Paris, Imprimerie Nationale, 1971, p. 287-311. —, Claude-Henri Feydeau de Marville Lieutenant gĂ©nĂ©ral de police de Paris 1740-1747. Suivi d’un choix de lettres inĂ©dites, Paris, Éditions PĂ©done, 1978. PrĂ©aud, Maxime, On ne meurt qu’une fois. Note sur l’initiale V des billets d’enterrement aux xviie et xviiie siĂšcles », Revue de la BnF, 10, 2002, p. 73-76. Rideau, GaĂ«l, De la religion de tous Ă  la religion de chacun. Croire et pratiquer Ă  OrlĂ©ans au xviiie siĂšcle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009. Rideau, GaĂ«l, Pratiques testamentaires Ă  OrlĂ©ans, 1667-1787 », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 57, 2010, p. 97-123. Robin-Romero, Isabelle, Les orphelins de Paris. Enfants et assistance aux xvie-xviiie siĂšcles, Paris, Presses de l’UniversitĂ© Paris-Sorbonne, 2007. Roche, Daniel, Le peuple de Paris. Essai sur la culture populaire au xviiie siĂšcle, Paris, Aubier-Montaigne, 1981. —, La culture des apparences. Une histoire du vĂȘtement xviie-xviiie siĂšcle, Paris, Fayard, 1989. Salvadori, Philippe, CommunautĂ© catholique et sociĂ©tĂ© fabriques et parrainages dans trois paroisses de Dijon vers 1650-1750 », Annales de Bourgogne, 71, 1999, p. 139-156. Saupin, Guy, Une fabrique paroissiale nantaise au xviiie siĂšcle l’exemple de Sainte-Croix », in Marcel Launay dir., Église et sociĂ©tĂ© dans l’Ouest atlantique du Moyen-Âge au xxe siĂšcle, Nantes, Presses acadĂ©miques de l’Ouest, 2000, p. 133-150. Solnon, Jean-François, Les Ormesson au plaisir de l’État, Paris, Fayard, 1992. Storez-Brancourt, Isabelle, Le chancelier Henri François d’Aguesseau 1668-1751, Paris, Publisud, 1996. Taylor, Lou, Mourning Dress. A costume and social history, London, Allen and Unwin, 1983. Thibaut-Payen, Jacqueline, Les morts, l’Église et l’État. Recherches d’histoire administrative sur la sĂ©pulture et les cimetiĂšres dans le ressort du parlement de Paris aux xviie et xviiie siĂšcles, Paris, Éditions Fernand Lanore, 1977. Turrel, Denise, Les mariages de nuit les rituels nuptiaux dans les villes du xviie siĂšcle », xviie siĂšcle, 244, 2009, p. 523-533. Van Gennep, Arnold, Le folklore français. Du berceau Ă  la tombe. Cycles de carnaval- CarĂȘme et de PĂąques, Paris, Robert Laffont, Bouquins, 1998. VergĂ©-Franceschi, Michel, Les Officiers gĂ©nĂ©raux de la Marine royale 1715-1774, Paris, Librairie de l’Inde, 1990. Villain, Jean, La fortune de Colbert, Paris, cheff, 1994. Vinot-PrĂ©fontaine, Jean, Sanctions prises dans l’ancien diocĂšse de Beauvais au xviie siĂšcle, contre les rĂ©fractaires du devoir pascal », Revue d’histoire de l’Église de France, 45, 1959, p. 76-83. Vovelle, Michel, Mourir autrefois, Paris, Gallimard, 1974. Haut de page Notes 1 AN, S 7493, 7 octobre 1769, lettre du curĂ© de Saint-Jean-en-GrĂšve adressĂ©e Ă  l’archevĂȘque et aux dĂ©putĂ©s de la chambre ecclĂ©siastique du diocĂšse de Paris pour obtenir une diminution des dĂ©cimes auxquelles il est imposĂ©. 2 Dans les extraits mortuaires de ceux qui ont Ă©tĂ© enterrĂ©s par charitĂ©, pourquoi y insĂ©rer que l’enterrement s’est fait gratis ? A-t-on dessein d’humilier la parentĂ© du dĂ©funt ? Ou veut-on, par ce stratagĂšme, engager les familles pauvres Ă  faire des dĂ©penses au-dessus de leurs forces ? ». Chassin, 1889, t. 2, p. 499 Observations d’un habitant des Filles Saint-Thomas, article 20. 3 Foisil, M., 1987, p. 295. 4 Garrioch, D., 2005, p. 35-75. 5 Il ne faudroit pas [
] que la religion encourageĂąt les dĂ©penses des funĂ©railles. Qu’y a t-il de plus naturel que d’îter la diffĂ©rence des fortunes dans une chose et dans les moments qui Ă©galisent les fortunes ? ». Montesquieu, De l’esprit des lois, 1Ăšre Ă©dition, 1748 chapitre vii. Du luxe de la superstition. 6 Chaunu, P., 1978, p. 441. Vovelle, M., 1974, p. 201. 7 Foisil, M., 1974 ; AriĂšs, P., 1977, p. 472-493 ; McManners, J., 1981, p. 303-367. 8 AN, S 7493, 13 octobre 1762, lettre du curĂ© de Saint-Gervais. 9 Aubert, G., 2003. 10 AN, MC, CXII 813A, 11 avril 1789, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Michel Bouvard de Fourqueux, rĂ©digĂ© le 1e mars 1781. L’extrait mortuaire datĂ© du mardi 7 avril et Ă©tabli Ă  Saint-Gervais, sa paroisse, prĂ©cise que le corps a Ă©tĂ© apportĂ© en l’église Saint-Gervais et aprĂšs l’office chantĂ©, le corps prĂ©sent, a Ă©tĂ© transportĂ© en carrosse, de cette Ă©glise en celle paroissiale de Fourqueux lieu de sa sĂ©pulture ». 11 Le 5 juillet 1740, les Augustins de la place des Victoires concĂšdent une chapelle familiale Ă  RenĂ© HĂ©rault, lieutenant gĂ©nĂ©ral de police, qui demeure rue des Petits-Champs, paroisse Saint-Roch. Il y est inhumĂ© le 2 aoĂ»t suivant. Pillorget, S., 1971, p. 296. 12 Hardy, 2009, p. 370 et 518 les ducs de Gesvres et de Chaulnes sont inhumĂ©s Ă  Saint-Sulpice ; p. 450 les Gilbert de Voisins sont Ă  Saint-SĂ©verin, p. 513 les Bignon sont Ă  Saint-Eustache, p. 600 les Lamoignon sont Ă  Saint-Leu Saint-Gilles, p. 670 les Talon sont Ă  Saint-Cosme. Hardy, Ă  paraĂźtre 7 fĂ©vrier 1781 les Clermont-Tonnerre sont Ă  Saint-Nicolas du Chardonnet. Saint-Nicolas du Chardonnet abrite aussi la chapelle des d’Argenson Combeau Y., 1999, p. 42. La concession de la chapelle Saint-Etienne de Saint-Merry, attribuĂ©e Ă  la famille Camus de PontcarrĂ© en 1609, est renouvelĂ©e en 1756. Baloche, C., 1911, t. 2, p. 445. 13 Hardy, Ă  paraĂźtre, 6 aoĂ»t 1776 le corps du prince de Conti est transportĂ© Ă  l’Ile -Adam, [
] pour ĂȘtre inhumĂ© conformĂ©ment dans le lieu de l’église paroissiale dudit lieu [
] On Ă©toit Ă©tonnĂ© que le prince de Conti eĂ»t renoncĂ© comme la feue Dame sa mĂšre au tombeau de ses ancĂȘtres dont les cendres reposoient sous le maĂźtre-autel de l’église paroissiale de Saint AndrĂ© des Arts ». 14 Les sĂ©pultures des PhĂ©lypeaux donnent cette impression de dispersion. L’église Saint-Germain-l’Auxerrois est le lieu de leur sĂ©pulture familiale Bombelles, M. de, 1982, tome 1, p. 89 et Hardy, Ă  paraĂźtre, 23 novembre 1781. Le comte de Maurepas y est enterrĂ© le 23 novembre 1781, mais peu de ses parents y sont inhumĂ©s au XVIIIe siĂšcle. Le corps de Louis PhĂ©lyppeaux, duc de La VrilliĂšre, comte de Saint-Florentin, ministre d’Etat est transportĂ© [
] Ă  La VrilliĂšre, cy-devant ChĂąteauneuf, Ă  cinq lieues d’OrlĂ©ans, pour y ĂȘtre inhumĂ© au mĂȘme lieu qui avoit servi de sĂ©pulture au feu marquis de La VrilliĂšre son pĂšre » ; la duchesse de Nivernois, sƓur du comte de Maurepas, est inhumĂ©e en l’église de Saint-Sulpice sa paroisse » Hardy, Ă  paraĂźtre, 27 fĂ©vrier 1777 et 13 mars 1782. 15 Il faut payer le clergĂ© de la paroisse de dĂ©part et du lieu de culte d’arrivĂ©e, ainsi que les frais de transport du corps. 16 Nadault de Buffon, H., 1863, p. 117-127 en 1788, le corps du comte de Buffon est prĂ©sentĂ© Ă  Saint-MĂ©dard puis transportĂ© Ă  Montbard. 17 Robin-Romero, I., 2007, p. 58. 18 Menetra, 1982, p. 38 et 226-227. 19 Hardy, 2008, p. 179-180, 303, 336, 452-453, 662, 707-708. 20 Hardy, 2008, p. 254, 357, 719-720 et 792. 21 Hardy, 2008, p. 543-544 et 795. 22 Il n’y a pas jusqu’à la bourgeoisie qui s’astreint au cĂ©rĂ©monial de la Cour, & qui emprunte un air d’importance tout Ă  fait risible. Argante a gagnĂ© un bien fort honnĂȘte, il vit dans une douce aisance, & serait vraiment heureux si sa vanitĂ© ne se trouvait de temps en temps mortifiĂ©e lorsqu’il oublie la gradation des diffĂ©rents Ă©tats. À la mort de sa sƓur, il a fait prendre le deuil Ă  ses chevaux. Quelques mauvaises plaisanteries l’ont obligĂ© Ă  ne plus se promener dans un carrosse drapĂ©. Argante s’est tenu prisonnier dans ses appartements, jusqu’à ce que le temps du grand deuil a Ă©tĂ© expirĂ©. Il a reparu dans un Ă©quipage plus modeste » Tableau du siĂšcle, 1759, p. 145. Voir aussi les citations relevĂ©es par S. Beauvalet-Boutouyrie, 2001, p. 138. 23 Solnon, 1992, p. 147. 24 SĂ©vignĂ©, Madame de, 1862, p. 214 testament rĂ©digĂ© le 29 septembre 1711, dĂ©posĂ© le 26 mars 1713 chez le notaire Doyen. 25 AriĂšs, P., 1977, p. 79-80 ; Chaunu, P., 1978, p. 326. 26 Engammare, M., 2002. La laĂŻcisation des valeurs apparaĂźt aussi dans l’amĂ©nagement des siĂšges des temples. Grosse, C., Ă  paraĂźtre. 27 AN, MC, XXXIX 247, 13 novembre 1706, testament de Marie Orceau veuve Louis RouillĂ©, contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des postes, demeurant paroisse Saint-Germain l’Auxerrois desire ladite dame ĂȘtre inhumĂ©e dans la chapelle de la Visitation de Sainte Marie qu’elle a acquise dans l’église de Saint-Germain l’Auxerrois pour la sepulture de sa famille prĂšs ledit defunt sieur son epoux et que la ceremonie s’en fasse avec le plus de modestie que faire se pourra » ; XVII 74, 27 fĂ©vrier 1739, testament de GeneviĂšve Savatier veuve François Saussoy, Ă©cuyer, commissaire provincial des guerres en Catalogne et Roussillon, demeurant paroisse Saint-Nicolas du Chardonnet ordonne l’inhumation de son corps dans l’église de saint Nicolas du Chardonnet sous la tombe de dame Elisabeth Justinant sa grand-mĂšre [
] oĂč les sieur et de pĂšre et mĂšre de lad testatrice sont inhumĂ©s » ; VI 747, 24 octobre 1761, testament d’AndrĂ© François de Paule LefĂšvre d’Ormesson, baron du Cheray, conseiller honoraire au parlement, paroisse Saint-Gervais je veux et ordonne ĂȘtre inhumĂ© dans la sĂ©pulture de mes ancĂȘtres ». 28 Rideau, G., 2010, p. 111. 29 Foisil, M., 1974. 30 AN, MC, XXXIX 82, 3 mai 1648, testament d’Adrien Devin, marchand drapier, ancien Ă©chevin, demeurant rue des Bourdonnais, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois il veut ĂȘtre enterrĂ© dans le cimetiĂšre des Saints-Innocents oĂč sont inhumĂ©s ses pĂšre, mĂšre, aĂŻeux.... 31 AN, MC, CXV 316, 25 janvier 1703, testament d’Anne Françoise Duzelle Ă©pouse AndrĂ© MollĂ©, marchand pelletier ; CXII 661, 1e avril 1728, testament de Claude Mesnier, marchand mercier. En 1733, le marchand de musique François Boivin est enterrĂ©, conformĂ©ment Ă  ses vƓux, au cimetiĂšre des Saints-Innocents Milliot, S., 1968, p. 110. VII 261, 30 dĂ©cembre 1739, testament de Nicolas Trelain, marchand mercier paroisse Saint-Eustache. 32 GaĂ«l Rideau a travaillĂ© Ă  partir du mĂȘme type d’archives. Rideau, G., 2009, p. 130 et 2010, p. 110-111. 33 Croq, L., 1998 et 2009. 34 Denisart, 1775, p. 476-477. Durand de Maillane, P. T., 1776, p. 178. Thibaut-Payen, J., 1977, p. 57-64. 35 Lebrun, F., 1971, p. 464-465. 36 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 59, note 228. 37 MarcadĂ©, J., 2010, p. 36. 38 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 64 sans nĂ©anmoins vouloir empĂȘcher la libĂ©ralitĂ© des riches ». 39 Baloche, C., 1911, p. 501 ; Baurit, M. & Hillairet, J., 1955, p. 24. AN, H5 3772, extrait de dĂ©libĂ©ration de la fabrique Saint-Eustache, 11 juin 1747. 40 Baloche, C., 1911, p. 501-502. 41 BnF, Fol Z Le Senne 723, martyrologue de Saint-SĂ©verin, 1678. 42 Harding, V., 2002, p. 136. 43 Vimont, M., 1932, p. 178. 44 Baloche, C., 1911, p. 433-434 et 501-502. 45 BnF, Z Thoisy 331, fol. 171-177, extrait des registres de dĂ©libĂ©rations des marguilliers de Saint-Jacques de la Boucherie, 10 janvier 1688. 46 Saupin, G., 2000, p. 144-145. 47 Rideau, G., 2009, p. 125. 48 Lottin, A., 1978-2000, p. 150. 49 BnF, ms fr 21609, fol. 36-39, rĂšglements des droits dĂ»s Ă  la fabrique de l’église paroissiale de Saint-Jean en GrĂšve
, 1670. Baloche, C., 1911, p. 434. BN, Joly de Fleury 1587, fol. 256, arrĂȘt imprimĂ© du parlement concernant la fabrique de Saint-Leu-Saint-Gilles, 1734. 50 AD 78, 58 J 2, registres de dĂ©libĂ©rations de la fabrique Notre-Dame de Versailles, 20 aoĂ»t 1773. 51 Harding, V., 2002, p. 75-76. Pour le xviiie siĂšcle, voir nos calculs dans L. Croq, 2009, p. 298-299. 52 Harding, V., 2002, p. 129. 53 BnF, Z-Thoisy 331, f. 191-213, RĂšglement gĂ©nĂ©ral pour les droits de la fabrique de l’église paroissiale de Saint-SĂ©verin Ă  Paris, & des officiers d’icelle, quĂȘtes & fonctions desdits officiers, 19 avril 1637. 54 Brochard, L., 1923, p. 77. 55 BnF, Lk7 7039, RĂšglements des droits et fonctions des officiers dĂ©pendants de la fabque de [
] Saint-Eustache Ă  Paris, faits le 1er octobre 1669
, ch. XXXVIII. 56 Harding, V., 2002, p. 139. 57 Les offres forfaitaires associant obligatoirement plusieurs prestations qui ne sont pas toujours dĂ©taillĂ©es sont fortement critiquĂ©es par J. Carpentier de Marigny, 1673, p. 15. 58 AN, T 1068. 59 Lottin, A., 1984, p. 304. 60 Rideau, G., 2009, p. 129. 61 Salvadori, P., 1999, p. 144. 62 Chaunu, P., 1978, p. 356. 63 AN, MC, notaire Boursier, 8 juin 1707 ; XCIX 518, 23 novembre 1753 ; LXXV 727, 9 septembre 1773, traitĂ©s d’office. 64 Lebrun, F., 1971, p. 465. 65 Sur la survivance de ces pratiques dans la France du dĂ©but du xxe siĂšcle, voir A. Van Gennep, 1998, p. 639-641. 66 Code de l’HĂŽpital GĂ©nĂ©ral de Paris, 1786, p. 301-303 extrait des registres des dĂ©libĂ©rations du Bureau de l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral, 5 aoĂ»t 1784. 67 Pour les bourgeois AN, MC, CXII 625, 11 fĂ©vrier 1709, testament de Marie-ThĂ©rĂšse Renou Ă©pouse Jean LiegĂ©, maĂźtre boursier ; XI 405, 16 mai 1710, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Catherine Marguerite Sanguiniere veuve Etienne Magneux, avocat au parlement, ancien Ă©chevin et intendant des affaires du duc de la Tremouille j’ ordonne Ă  mes enfants sous peine d’encourir mon indignation » d’ĂȘtre enterrĂ©e dans le cimetiĂšre de la paroisse sans aucune pompe ni tenture ; XLI 363, 27 juin 1717, testament de Marie Bournigal Ă©pouse RenĂ© Estienne, marchand mercier, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois ; CXII 661, 15 janvier 1728, testament de Marie Barbe Tixerand veuve Nicolas Pierre Le Roy, marchand mercier ancien failli, le couple avait Ă©tĂ© sĂ©parĂ© de biens en 1697, paroisse Saint-Pierre des Arcis ; XXXVIII 242, 19 janvier 1728, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Jean I Chapus, marchand maĂźtre tailleur d’habits, paroisse Saint-Laurent ; XCIV 202, 29 fĂ©vrier 1732, testament de Jean-Baptiste Germain ancien marchand mercier et testament de Marie Porchez, son Ă©pouse, paroisse Saint-Nicolas des Champs ; XXIV 690, 18 octobre 1742, testament d’Antoine Guillot, marchand mercier, paroisse Saint-Germain l’Auxerrois. AN, MC, C 620, 25 fĂ©vrier 1755, testament de Louis Pierre Regnard, commissaire au ChĂątelet, paroisse Saint-SĂ©verin ; XCVIII 571, 27 juin 1766, testament de Pierre-Charles Deligny, ancien procureur au parlement, paroisse St Gervais ; LXXIII 1021, 18 juin 1781, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Pierre de Varenne, marchand mercier, Ă©chevin et juge consul jansĂ©niste, paroisse Saint-MĂ©dard, avec testament olographe du 20 juin 1777 insĂ©rĂ©. Pour les nobles la chanceliĂšre d’Aguesseau veut ĂȘtre inhumĂ©e dans le cimetiĂšre d’Auteuil Marais, M., 1988, p. 88 -dĂ©cembre 1735, son Ă©poux demande, dans son testament rĂ©digĂ© le 30 septembre 1742, Ă  ĂȘtre inhumĂ© prĂšs d’elle Storez-Brancourt, I., 1996, p. 43. La comtesse de Verrue veut ĂȘtre enterrĂ©e dans le cimetiĂšre de la paroisse Saint-Sulpice, oĂč le chevalier de Luynes, son frĂšre, a Ă©tĂ© inhumĂ©. Deschamps, P., 1864, p. 322 27 septembre 1736. Le prince de Bauffremont jansĂ©niste est inhumĂ© en 1769 dans le cimetiĂšre de Saint-Sulpice comme il l’avoit demandĂ© par son testament ». Hardy, 2008, p. 462-463. Le comte de Vergennes Ă©crit le 1e septembre 1784 Je veux que mon enterrement se fasse simplement et sans pompe, que mon corps soit dĂ©posĂ© dans le cimetiere de la paroisse sur laquelle je mourrai ; je permets seulement Ă  mes hĂ©ritiers de placer sur la fosse dans laquelle je reposerai, une pierre, sur laquelle on pourra graver mes noms, mon Ăąge, et les diffĂ©rens emplois que j’aurai remplis, sans aucune sorte d’éloge ». Mayer de, 1789, p. 193-194. 68 Nicolas Cadeau, prĂȘtre du diocĂšse de Paris, veut ĂȘtre enterrĂ© au plus tard Ă  sept heures du matin dans le petit cimetiĂšre qui est au milieu du charnier de l’église de Saint-Jean en GrĂšve sa paroisse le plus succinctement que faire se pourra sans aucun ministere de jurĂ© crieur ». AN, MC, LI 905, 12 juillet 1737, testament. 69 AN, MC, IX 630, 21 janvier 1728, testament de LĂ©onard I Chauvin, mercier, Ă©chevin, juge-consul. Voir aussi le refus de la tenture dans le testament du lieutenant gĂ©nĂ©ral de police La Reynie citĂ© dans J. Thibaut-Payen, 1977, p. 338. 70 Thibaut-Payen, J., 1977, p. 37. Autres exemples de refus des tentures sans rejet d’une autre consommation particuliĂšre. Extrait du testament de la veuve du marquis de Lyonne, brigadier des armĂ©es du roi, paroisse Saint-Sulpice, rĂ©digĂ© le 21 mai 1754. BriĂšle, L., 1886, p. 21. Testament du lieutenant gĂ©nĂ©ral de police La Reynie mort le 14 juin 1709, citĂ© par J. Thibaut-Payen, 1977, d’aprĂšs Jacques Saint-Germain, La Reynie et la police du grand siĂšcle d’aprĂšs de nombreux documents inĂ©dits, Paris, Hachette, 1962, p. 338. XI 405, 16 mai 1710, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Catherine Marguerite Sanguiniere veuve Étienne Magneux ; XXXVIII 242, 19 janvier 1728, dĂ©pĂŽt du testament olographe de Jean I Chapus ; XXIX 389, 27 mai 1728, dĂ©pĂŽt du testament de Catherine Orient veuve Jean Toupiolle, marchand mercier paroisse Saint-Leu Saint-Gilles ; IX 677, 22 octobre 1751, dĂ©pĂŽt du testament de Pierre Sorin, marchand Ă©picier, rĂ©digĂ© le 24 dĂ©cembre 1739 ; XCVIII 517, 5 avril 1742, dĂ©pĂŽt du testament de Marc HĂ©ron, marchand apothicaire ; C 676, 7 dĂ©cembre 1764, dĂ©pot du testament olographe de Claude Lenain, correcteur de la chambre des comptes, rĂ©digĂ© le 18 novembre 1760 ; XCVIII 571, 27 juin 1766, testament de Pierre-Charles Deligny ; IX-647, 17 aoĂ»t 1737, testament d’EspĂ©rance Imbault veuve Pierre Tribout, marchand de vin paroisse Saint-Jean en GrĂšve ; XXIV 690, 18 octobre 1742, testament d’Antoine Guillot. Deschamps, P., 1864, p. 322. Pillorget, S., 1978, p. 67 testament de Feydeau de Marville. 71 AN, MC, VI 747, 24 octobre 1761, testament d’AndrĂ© François de Paule LefĂšvre d’Ormesson baron du Cheray ; CXII 661, 1er avril 1728, testament de Claude Mesnier, marchand mercier, paroisse Saint-Pierre des Arcis ; CXII 704 b, 16 juin 1751, testament de Jeanne Le Boucher de Grumesnil veuve Paul Alexandre Petau chevalier seigneur de Mepuis, Vigneux et autres lieux, paroisse Saint-Paul. 72 Le testament de Mme de Beauvau ne veut point de tenture, ni mĂȘme de billets d’invitation, exceptĂ© celui qu’on envoya Ă  l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral pour convoquer les pauvres Ă  l’enterrement. [
] Elle fut inhumĂ©e tout simplement dans le cimetiĂšre commun ». Thibaut-Payen, J., 1977, p. 37. 73 Madame de Barally, Ă©pouse d’un conseiller Ă  la grand’chambre, demeurant paroisse Saint-Roch, prĂ©cise dans son testament Je veux que mon corps soit inhumĂ© avec la plus grande modestie de grand matin, sans tenture, ni sonnerie, sans aucun billets invitoires, et qu’il n’assiste que six prĂȘtres Ă  mon enterrement ». AN, MC, XCVIII 538, 14 mai 1757, testament de RenĂ©e Louise Lefevre de Givry de la Pommeraye Ă©pouse Denis Bernard François de Barally, conseiller Ă  la grand’chambre. 74 AN, MC, LXXXVI, 657, testament olographe en date des 4 et 5 janvier 1752, dĂ©posĂ© le 13 juin 1753, Marie-Anne Breavoyne, ouvriĂšre en linges, veuve François Thouin, garçon mercier. 75 Crasset, J., 1684, p. 45. 76 Nouvelle histoire abrĂ©gĂ©e de Port-Royal, tome 4, Paris, 1786, p. 176. 77 Vie du bienheureux François de PĂąris diacre du diocese de Paris, Utrecht, 1743, p. 146. Sur le diacre PĂąris, voir N. Lyon-Caen, 2010. 78 Manneville, C. de , 1904, note 2, p. 202. 79 Les marguilliers de Saint-Paul prĂ©sentent ainsi l’enterrement d’un fidĂšle mort sans laisser de bien Sans Prieres ni luminaire / On le fait porter comme un chien / Dans quelque coin du Cimetiere / Et de plus sçachez qu’en ce cas / L’exactitude est si prĂ©cise, / Que mĂȘme nous ne souffrons pas / Que le corps passe par l’Église ». Carpentier de Marigny, J., 1673, p. 16. 80 En 1678, c’est un procureur qui meurt impĂ©nitent et qu’on enterre sans sonnerie de cloches, d’oĂč grave mĂ©contentement chez les gens de robe ». Vinot-PrĂ©fontaine, J., 1959, p. 82. 81 Lyon-Caen, N., 2010, p. 424. 82 Journal universel, septembre 1745, p. 549 Ă  propos de l’inhumation de Bertrand Margoet, prĂȘtre et bĂ©nĂ©ficier de la cathĂ©drale de Lectoure. M. Puissant, prĂȘtre de Saint-Denis [en Bretagne], est inhumĂ© sans ClergĂ©, sans croix, sans luminaire, sans cĂ©rĂ©monie, sans prieres &c ». Suite des Nouvelles ecclĂ©siastiques, 16 avril 1740, p. 62. La levĂ©e du corps [de M. Dailenc, avocat rĂ©sidant Ă  Bayonne] fut faite par un seul PrĂȘtre sans luminaire et sans sonnerie [
] ». Suite des Nouvelles ecclĂ©siastiques, 2 juillet 1748, p. 120. M. Friocourt, curĂ© d’Alinctun diocĂšse de Boulogne-sur-Mer, est enterrĂ© en septembre 1754, conformĂ©ment aux exigences de l’évĂȘque, sine luce, sine cruce, sine prece – sans luminaire, sans croix & sans prieres », sans que le corps fĂ»t seulement dĂ©posĂ© dans l’église, quoi qu’il fallĂ»t y passer, pour le porter au Cimetiere ». Suite des Nouvelles ecclĂ©siastiques, 13 fĂ©vrier 1755, p. 25. 83 AprĂšs une descente des plus complettes de toute la justice, et les formalitĂ©s requises en pareil cas, il fut inhumĂ© le lendemain Ă  six heures du matin assĂ©s pompeusement en l’église de Saint-Gervais sa paroisse par un convoi de quarante prĂȘtres, on assura mĂȘme qu’il y avoit eu de la tenture dans l’église ». Hardy, 2008, p. 543-544 28 novembre 1769. 84 Hardy, 2008, p. 206-207 12 fĂ©vrier 1767 ; 2009, p. 665 18 novembre 1772. 85 Hardy, 2008, p. 549 5 dĂ©cembre 1769, inhumation du conseiller au Parlement Severt il n’y eut que quatre procureurs qui assistĂšrent au convoi de ce magistrat qui s’étoit toujours montrĂ© fort attachĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© des cy-devant soi-disans jĂ©suittes
 ». 86 Hardy, 2009, p. 665 18 novembre 1772, inhumation de Jacques Pierre de Sorhouet, ancien conseiller au Grand Conseil et conseiller au parlement Maupeou, en l’église Saint-Gervais. 87 L’enterrement [du marĂ©chal d’EstrĂ©es Ă  la paroisse Saint-Sulpice] Ă©tait assez magnifique ; cependant, la tenture de l’église auroit pu ĂȘtre plus belle. » Luynes de, 1860, tome 1, p. 435 dĂ©cembre 1737. 88 AN, MC, XXXIX 139, 1e fĂ©vrier 1678, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Catherine Lenormand Ă©pouse Barroy ; XXXIX 220, 31 aoĂ»t 1700, compte d’exĂ©cution testamentaire de Marie Mariette Ă©pouse Barroy. 89 Villain, J., 1994, p. 331. PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. Cuvillier, J., 2005, p. 444-446. 90 Nicolas, J., 2003, p. 308. 91 AN, MC, CXII 625, 10 juin 1709, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Claude Chapron, maĂźtre doreur sur mĂ©taux. 92 Rideau, G., 2009, p. 123. 93 Roche, D., 1981. 94 Lyon-Caen, N., 2010. 95 AN, MC, X 728. 96 AN, MC, LXIV 457, 31 mars 1780, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Pierre Antoine Rueff, bourgeois de Paris », ancien maĂźtre tailleur d’habits. 97 Garden, M., 2008, p. 110. 98 AN, Y 13119, octobre 1767, scellĂ©s aprĂšs le dĂ©cĂšs d’Edmond-Jean Georget, marchand Ă©picier oĂč est citĂ©e une lettre du notaire Fournel Ă©voquant le testament du dĂ©funt du 19 mars 1767. 99 AN, CVII 304, 16 septembre 1708, testament de Marie Chauvin veuve Pierre Presty, marchand mercier, Ă©chevin et juge consul. 100 AN, MC, XLI 454, 26 juillet 1736, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs d’Etienne Laurent, marchand mercier, Ă©chevin. 101 AN, MC, XCVIII 532, 6 dĂ©cembre 1755, compte d’exĂ©cution testamentaire de Claude-RenĂ© Lelong ; LXXIII 1040, 10 fĂ©vrier 1783, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie-LĂ©on Daguin de Launac Ă©pouse ClĂ©ment de Sainte-Pallaye. 102 Hardy, 2009, p. 513 il n’est composĂ© que de » cinquante pauvres, environ cinquante valets de pied, et de plusieurs carrosses occupĂ©s tant par des personnes de la famille, que par les diffĂ©rents membres du Corps de Ville ». 103 Croq, L., Paris, 2010. 104 Cabantous, A., 2009, p. 124-125. 105 Le mĂȘme jour dans la matinĂ©e est inhumĂ© en l’église de Saint-Sulpice sa paroisse par un convoi qui ne coute que 60 lt conformĂ©ment Ă  ses intentions expresses, haute et puissante Dame Marie Paule AngĂ©lique d’Albert de Chevreuse, duchesse de Chaulnes, Dame du Palais de la Reine, Ă©pouse de haut et puissant seigneur Messire Marie Joseph Louis d’Albert d’Ailly, duc de Chaulnes, pair de France [
]. Cette jeune Dame extrĂȘmement pieuse avoit fait un testament dont tout le monde parloit et par lequel elle donnoit soit Ă  ses domestiques, soit aux pauvres gĂ©nĂ©ralement tout ce dont elle avoit pu disposer ». Hardy, Ă  paraĂźtre 21 novembre 1781. 106 AriĂšs, P., 1977, p. 476-479. 107 AN, MC, LXXXV 527, 18 mars 1751, notoriĂ©tĂ© le 6 mars 1724, Marie-Anne Accart Ă©pouse François ClĂ©ment, marchand mercier, 50 ans, est enterrĂ©e au cimetiĂšre de Saint-Nicolas-des-Champs ; XXXIX 468, 4 septembre 1761, notoriĂ©tĂ© le 28 janvier 1744, François Jacquemard, marchand faĂŻencier, 69 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre de Saint-Laurent ; XXIV 726, 17 avril 1751, notoriĂ©tĂ© le 20 mars 1750, Marie Pilon veuve Nicolas Prevost, marchand mercier, 77 ans, est inhumĂ©e au cimetiĂšre de Saint-Roch ; XXVIII 303, 26 aoĂ»t 1761, notoriĂ©tĂ© le 18 mai 1756, Jean Robert Turbert, marchand mercier paroisse Saint-Merry, 44 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre des Saints-Innocents ; XLVIII 114, 21 juillet 1761, notoriĂ©tĂ© le 7 novembre 1757, Marie Élisabeth Decamp, fille majeure de Maximilien Decamp, marchand mercier, 38 ans, est inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de Saint-Etienne du Mont ; VII 333, 2 mai 1761, notoriĂ©tĂ© le 20 avril 1761, Jean Aubert marchand mercier, paroisse Saint-Merry, 60 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre des Saints-Innocents ; XX 653, 28 mars 1765, notoriĂ©tĂ© le 1e mars 1765, Jacques Le Gry, marchand grainier, ancien de sa communautĂ©, 69 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre de Saint-Eustache ; XLI 625, 26 septembre 1772, notoriĂ©tĂ© le 3 mars 1772, Michel François Michel, marchand mercier, 71 ans, est inhumĂ© au cimetiĂšre de Saint-Nicolas des Champs. NB Aucun exemple ne concerne la paroisse Saint-Sulpice, car les extraits mortuaires prĂ©cisent rarement les lieux d’inhumation. 108 AN, MC, XXXIX 407, 8 fĂ©vrier 1751, partage de la succession d’Antoine Broal, bourgeois de Paris le 2 novembre 1724, ThĂ©rĂšse Elisabeth, fille d’un marchand mercier, 15 jours, dĂ©cĂ©dĂ©e chez sa nourrice, a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre de Saint-Nicolas des Champs ; LXIV 338, 6 mai 1750, notoriĂ©tĂ© le 15 mai 1737, Françoise ClermontĂ©, fille d’un marchand fripier, 5 mois, a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre des Saints-Innocents ; IX 668, 9 janvier 1748, notoriĂ©tĂ© le 19 juillet 1745, GeneviĂšve Madeleine ThĂ©rĂšse Marlot, fille d’un marchand bourgeois de Paris, 8 ans et 9 mois, a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre de Saint Nicolas des Champs ; LX 303, 5 octobre 1751, notoriĂ©tĂ© le 15 juillet 1746, AngĂ©lique Catherine Riquet, 2 ans et 2 mois, fille d’un marchand bonnetier, a Ă©tĂ© inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de la paroisse Saint-Nicolas des Champs ; LXI 515, 1 juin 1767, notoriĂ©tĂ© le 18 juillet 1748, Madeleine Josse, fille d’un marchand mercier, 24 ans, a Ă©tĂ© inhumĂ©e au cimetiĂšre de Saint-Eustache ; XLI 620, 6 mai 1771, notoriĂ©tĂ© le 5 juillet 1764, Marc Antoine Mignonneau, fils d’un marchand mercier, 15 ans, a Ă©tĂ© inhumĂ© au cimetiĂšre des Saints-Innocents. 109 AN, MC, CXII 724, 30 mai 1761, notoriĂ©tĂ© le 19 novembre 1760, Marie ThĂ©rĂšse Jacquesson veuve Marcelin Joseph Brion, marchand mercier failli puis employĂ© dans les fermes du roi, 51 ans, est inhumĂ©e dans le cimetiĂšre de Saint-Gervais. 110 Hardy, 2009, p. 111. 111 AN, MC, XXXVIII 243, 3 juin 1728, partage de la succession de Jean I Chapus. 112 AN, MC, CXII 724, 13 janvier 1761, compte d’exĂ©cution testamentaire de Guillaume Charles Baudin, ancien notaire. 113 Lyon-Caen, N., 2010, p. 268. 114 AN, MC, X 728, 5 mai 1783, dĂ©pĂŽt du testament olographe d’Anne Milleret, ci devant marchande de salines, veuve François Maroy, marchand mercier, rĂ©digĂ© le 27 mars 1780. Id, 8 mai 1783, inventaire aprĂšs son dĂ©cĂšs. 115 AN, MC, X 576, 20 juin 1764, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jacques Reveillon, bourgeois de Paris. 116 Darnton, R., 1986, p. 214. 117 Marcel, L., p. 221 d’aprĂšs les MĂ©moires de Bachaumont et la Correspondance de Grimm. 118 Marraud, M., 2009, chapitre 11. 119 AN, MC, LXXXVII 1010, 6 novembre 1751, dĂ©pĂŽt de l’extrait mortuaire de Jean-Baptiste Le Tourneur, conseiller au parlement, intendant du commerce. 120 Pourtant l’avocat Marais doutait que les vƓux de la dĂ©funte fussent respectĂ©s. 
Mme la chanceliĂšre, [
] a demandĂ© Ă  ĂȘtre enterrĂ©e au cimetiĂšre d’Auteuil, ce que je ne crois pas qu’on fasse ». Marais, M., 1988, p. 88. 121 AN, MC, CXV 874, 20 septembre 1773, dĂ©pĂŽt de l’extrait mortuaire. 122 Lyon-Caen, N., 2010, p. 64, 210, 361 et 407. 123 Hardy, Ă  paraĂźtre 21 novembre 1781. 124 Hardy, 2009, p. 600. 125 Hardy, Ă  paraĂźtre. 126 Mayer de, M., 1789, p. 181. 127 Pillorget, S., 1978, p. 67. Hardy, Ă  paraĂźtre 4 janvier 1787. 128 Carpentier de Marigny, J., 1673. 129 SĂ©vignĂ©, Madame de, 1862, note 4, p. 214. 130 BnF, 4-Z Le Senne 1023, 6 B microfilm 9141, MĂ©moire Ă  Monseigneur procureur gĂ©nĂ©ral, sur les exactions qu’on fait Ă  Saint Germain l’Auxerrois dans les convois, et sur les abus qui s’y commettent ». 131 Sur le crĂ©dit Ă  Paris G. Postel-Vinay & Rosenthal, 2001 ; Coquery, N., 2011. 132 Mercier, 1994, tome 1, Les convois, ch. 255, p. 647. 133 Point de testament sans une fondation de messes [
] et les prĂȘtres auraient refusĂ© la sĂ©pulture’. Au vrai se mĂȘle le faux, le lĂ©gendaire noir. Pas de testament sans messe, pratiquement oui, mais sans fondation, non. Les fondations Ă  Paris, au xviie siĂšcle sic, nous l’avons prouvĂ©, sont tout Ă  fait exceptionnelles. Quant au refus de sĂ©pulture pour ce seul motif, c’est pure affabulation. Mercier est aussi tĂ©moin du bobard qui court » Chaunu, P., Foisil, M. & Noirfontaine, F. de, 1998, p. 479. 134 Chaunu, P., 1978, p. 353-354. 135 Gros, G., 1993. PrĂ©aud, M., 2002. Lebrun, F., 1971, p. 478-479. 136 Messieurs & dames s’y trouveront, s’il leur plaĂźt. » AN, MC, XXX 221, chemise de juillet 1719, faire-part de Monsieur David Libraire, ancien adjoint de sa communautĂ©, ancien marguillier de sa paroisse, un des 40 porteurs de la chĂąsse de Sainte GeneviĂšve, qui sera inhumĂ© le 22 fĂ©vrier 1719 Ă  Saint-AndrĂ© des Arts. 137 Makarova, A., 2006, p. 115. 138 En 1697, Claude Le Peletier prĂ©cise il veut que sur son billet d’enterrement on puisse lire Doyen des conseils du Roy ». Mazel, G., 2003, p. 130. 139 Registre des dĂ©libĂ©rations et ordonnances des marchands merciers de Paris, 1878, p. 220-224 critique de la qualitĂ© de grand garde des marchands » figurant sur le billet de M. Beguin, grand garde de la mercerie. 140 Sur le billet de Jean Antoine de Mesmes, premier prĂ©sident du Parlement de Paris, en aoĂ»t 1723 Marais, M., 2004, t. 2, p. 692. Sur le billet du marĂ©chal d’EstrĂ©es, dĂ©cembre 1737 Albert de Luynes d’, tome 1, 1860, p. 435. Sur le billet d’Élisabeth Bontemps Ă©pouse Nicolas Beaujon, receveur gĂ©nĂ©ral des finances, en 1769 Pidansat de Mairobert, 1780, p. 155. Sur le billet du duc de la Vauguyon, inhumĂ© le 4 fĂ©vrier 1772 Hardy, 2009, p. 484 ; Grimm, F. M., 1812, p. 199-202 fĂ©vrier 1772 ; Deffand du, Mme, 1859, p. 15 lettre Ă  la duchesse de Choiseul, 11 fĂ©vrier 1772. 141 En 1714, l’épouse d’un marchand de vin de la paroisse Saint-Paul est enterrĂ©e moyennant 51 lt 10 sols ; son convoi avait Ă©tĂ© annoncĂ© par cinquante billets. Bourgeon, 1984, p. 99. 142 Cent cinquante grands billets de faire-part ont Ă©tĂ© imprimĂ©s et envoyĂ©s aux grands de ce monde » pour les obsĂšques de Claude Le Peletier. Mazel, G., 2003, p. 130. 143 Bourgeois de Boynes, 2008, p. 238. 144 Les hĂ©ritiers de M. Goislard, pour Ă©viter les contestations qu’auroit occasionnĂ© Ă  Paris son titre de Conseiller au Parlement qu’on vouloit lui conserver, soit dans son Extrait Mortuaire, soit dans les billets d’enterrement, l’ont fait transportĂ© Ă  sa terre d’Andonville, oĂč il a Ă©tĂ© inhumĂ© ils ont fait courir des billets Ă  la main, & n’en ont envoyĂ© qu’à l’ancienne magistrature. [
] ». Journal historique de la rĂ©volution, 1774, t. 3, p. 179 30 juin 1772. 145 Hardy, Ă  paraĂźtre 21 fĂ©vrier 1775 » on apprend aussi que messire de Beze de Lys, conseiller en la Grand’Chambre du Parlement, du nombre de ceux qui, par dĂ©couragement et pour recouvrer [plus tĂŽt] leur libertĂ© aprĂšs la funeste rĂ©volution de 1771, avoient liquidĂ© leur office et reçu leur remboursement, lequel n’avoit pu reparoĂźtre au palais depuis le 12 novembre 1774, jour du rĂ©tablissement du Parlement, Ă  cause de son Ă©tat d’infirmitĂ©, [
] venoit de mourir rue Beautreillis, sur la paroisse Saint-Paul, aprĂšs avoir fait un testament par lequel, entre autres dispositions, il demandoit qu’on ne fĂźt point imprimer de billets d’invitation pour son convoi, peut-ĂȘtre afin qu’on ne se trouvĂąt point dans le cas d’en envoyer Ă  ses anciens confrĂšres qui, peu satisfaits de sa conduite, auroient pu se dispenser d’y satisfaire. ». 146 Sur la recherche par les Ă©lites de l’entre-soi lors des mariages dĂšs le xviie siĂšcle, voir D. Turrel, 2009. 147 Pellegrin, N. & Winn, C. H., 2003. 148 Par exemple, H. Medick, 1995, p. 761. Taylor, L., 1983, p. 119 dans les Pays-Bas, en 1754 l’impĂ©ratrice Marie ThĂ©rĂšse ordonne la stricte application de l’édit de 1616 sur les rĂšgles du deuil somptuaire. 149 Kriedte, P., 1995, p. 750 aprĂšs la mort de Friedrich von der Leyen, le 23 novembre 1778, ses employĂ©s de comptoirs et l’ensemble de ses domestiques revĂȘtirent des habits de deuil, ce qui allait Ă  l’encontre de la rĂ©glementation de 1734 sur les deuils ». 150 Beauvalet-Boutouyrie, S., 2001, p. 218. 151 Taylor, L., 1983, p. 119. 152 Pellegrin, N., 1989, p. 70-72. 153 AN, MC, XCVIII 532, 6 dĂ©cembre 1755, compte d’exĂ©cution testamentaire de Claude-RenĂ© Lelong, maĂźtre ordinaire en la chambre des comptes testament rĂ©digĂ© le 20 juillet 1747. 154 Hardy, 2008, p. 353-354 octobre 1768. 155 AN, MC, LIII 226, 22 mai 1724, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Louise Desgodets veuve Nicolas Guillaume Daustel et Ă©pouse Thomas Joachim Hebert, marchands merciers. 156 AN, MC, LXVII 594, 14 aoĂ»t 1755, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie-Madeleine Bingant Ă©pouse Thomas François Ruel, marchand mercier. 157 AN, MC, CXV 593, 22 octobre 1751, liquidation de la succession d’Henri Lehuart, marchand mercier. 158 AN, MC, XLVI 426, 13 juin 1769, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jean-Henri-Thomas Marianchau, bourgeois de Paris. 159 AN, MC, XXXIX 176, 14 novembre 1691, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Marie Versoris, Ă©pouse Charles Versoris, Ă©cuyer ancien maĂźtre ordinaire de la chambre des comptes. 160 AN, MC, X 350, 14 octobre 1720, testament de Gabriel Dezegre, bourgeois de Paris. 161 Denisart, 1787, p. 649. 162 Duma, J., 1995, p. 416. 163 AN, MC, XXIV 768, 24 janvier 1760, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Louis Sauvage de L’Isle bourgeois de Paris », ancien valet de chambre d’un duc et ancien secrĂ©taire d’un Ă©vĂȘque. 164 AN, MC, LVIII 485, 21 novembre 1777, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Jacques Arnaud, bourgeois de Paris. 165 AN, MC, L 588, 24 fĂ©vrier 1773, inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de Philibert Fattoud, marchand mercier Ă©toffes 193 lt 10 sols ; bas 22 lt ; une robe 26 lt ; Ă©toffe 4 lt et 66 lt ; drap 322 lt 3 sols ; battiste 77 lt 8 sols 4 deniers ; au tailleur 60 lt ; diverses ouvriĂšres pour fourniture et façon 80 lt ; mousseline 19 lt 5 sols et 17 lt 9 sols 3 deniers. 166 Dousset-Seiden, C., 2009, p. 50. 167 PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. 168 AN, MC, XXIV 690, 15 novembre 1742, partage compte et liquidation de la succession de François Delorme, marchand bourgeois de Paris » Ă  l’égard du deuil qu’il conviendrait fournir Ă  lad veuve Delorme il n’en est fait aucun prĂ©lĂšvement attendu la remise qu’elle en fait Ă  ses enfants par bienveillance pour eux dans l’esprit de diminuer d’autant leurs charges » ; XXX 353, 13 mai 1759, partage de la succession de Charles Guy, marchand fabriquant d’étoffes de soie le deuil a Ă©tĂ© payĂ© par la communautĂ©, la veuve fait remise de la moitiĂ© qu’elle a payĂ©e ; VII 330, 22 fevrier 1761, liquidation de la succession de RenĂ© Bailleul, marchand mercier quant au deuil qui est dĂ» Ă  lad Bailleul par la succession de son mari, elle en dĂ©charge lad succession eu Ă©gard Ă  l’état oĂč cette succession se trouve et encore au moyen des dĂ©penses faites pour portion dud deuil des deniers de lad succession ». 169 Brillon, 1727, tome 2, p. 609. 170 Le Boindre, J., 1997, p. 388 d’aprĂšs AN, Y 14614B, 28 aoĂ»t 1696, 3e chapitre de dĂ©penses. 171 Augeard, M., 1713, tome 2, XCVIII, p. 684. 172 Bourjon, F., 1770, tome 1, p. 633. 173 Houard, D., 1780, tome 1, article Deuil », p. 488. 174 Brillon, 1727, tome 2, p. 608-609. 175 AN, Y 11051A, 19 janvier 1736, liquidation de reprises et conventions matrimoniales de madame la prĂ©sidente d’Eaubonne. 176 Nouveau stile du ChĂątelet de Paris, 1746, p. 84. 177 FerriĂšre de, 1754, tome 1, p. 480. 178 Denisart, 1787, p. 362. 179 Denisart, 1787, p. 362. 180 Daumard, A. et Furet, F., 1961. 181 Brillon, 1727, tome 2, p. 608-609. 182 Menjot d’Elbenne, S., 1923, p. 128. 183 AN, MC, XIX 746, 6 fĂ©vrier 1754, liquidation et partage de la succession Louis Roberge de Boismorel, payeur des rentes de l’HĂŽtel de Ville notes prises par Daniel Roche. 184 PĂ©nicaut, E., 2004, p. 400. 185 Cuvillier, J., 2005, p. 89-90. 186 VergĂ©-Franceschi, M., 1990, p. 2281. 187 Denisart, 1787, p. 362. 188 AN, MC, CXII 568, 22 septembre 1756, compte et arrĂȘtĂ© de la succession du duc de ChĂątillon. 189 Lagrave de, 1999, p. XIV et 13. 190 Roche, D., 1989 tableau 7. 191 Croq, L., 2010. 192 Croq, L., 2009, p. de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Laurence Croq, Le dernier hommage. La comptabilitĂ© des frais funĂ©raires et du deuil dans la sociĂ©tĂ© parisienne aux xviie et xviiie siĂšcles », Histoire & mesure, XXVII-1 2012, 161-214. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Laurence Croq, Le dernier hommage. La comptabilitĂ© des frais funĂ©raires et du deuil dans la sociĂ©tĂ© parisienne aux xviie et xviiie siĂšcles », Histoire & mesure [En ligne], XXVII-1 2012, mis en ligne le 15 fĂ©vrier 2013, consultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Nousavons la tristesse de vous faire part du dĂ©cĂšs de. Monsieur Gilbert MALLEVAEY. survenu Ă  Grande-Synthe, le mardi 22 mars 2022, Ă  l’ñge de 90 ans. Ses funĂ©railles seront cĂ©lĂ©brĂ©es le lundi 28 mars 2022, Ă  10 h 30, en la collĂ©giale Notre Dame de CASSEL, suivies de l’inhumation au cimetiĂšre dudit lieu dans le caveau de famille. RETOUR IIIe REPUBLIQUE ET PremiĂšre Guerre mondiale RETOUR IIIe REPUBLIQUE ET PremiĂšre Guerre mondiale RETOUR LIEUX DE SEPULTURESRETOUR LIEUX DE SEPULTURES CarrĂ© militaire du cimetiĂšre de Plainfaing © Martine Mangeolle Amman, puis le Tonkin et retour en France oĂč il fut promu colonel en 1914 pour bonne conduite sous le feu. Il reçut le commandement du 24e rĂ©giment d'infanterie coloniale. Il prit part Ă  toutes les opĂ©rations françaises importantes dans les deux premiĂšres annĂ©es de la guerre, incluant l'offensive Ă  NeufchĂąteau , la Bataille des Ardennes, au Bois Rossignol, la PremiĂšre Bataille de la Marne, la deuxiĂšme offensive Ă  Verdun, les contre-attaques Ă  Belloy et Lataule, sda carriĂšre, Ă  diffĂ©rentes reprises, il avait refusĂ© alors qu'il Ă©tait blessĂ©. Son courage lui avait valu la Croix de Guerre et nommĂ© officier de la LĂ©gion d'honneur. Mais, blessĂ© par un Ă©clat d'obus le 10 juillet 1918, il mourut six jours plus tard dans une ambulance sur la commune de La Veuve Marne L’Histoire ne va pas sans la MĂ©moire en l’occurrence, celle de ces millions d’hommes sacrifiĂ©s qui dorment dans la terre de centaines de cimetiĂšres militaires ou communaux ou encore enfouis quelque part entre champs et forĂȘts. Effroyablement brutale, la PremiĂšre Guerre mondiale prĂ©cipita l’Occident dans le 20Ăšme siĂšcle un nouveau monde naquit dans la douleur et l’ quatre ans, on estime Ă  plus de 8 millions le nombre de tuĂ©s dont 1,4 de Français, soit prĂšs de 900 hommes par jour. Les pertes des troupes coloniales toutes confondues s’élĂšvent Ă  plus de hommes. Dans le mĂȘme temps, 2 millions d’Allemands, 1,7 million de Russes, 1,5 million d’Austro-hongrois, Britanniques, AmĂ©ricains connurent le mĂȘme sort France, le 11 novembre 1918, jour de l’armistice, un homme sur trois ĂągĂ© de 18 Ă  27 ans Ă©tait mort. Une nouvelle politique pour les sĂ©pultures militaires Avant la PremiĂšre Guerre mondiale, sauf exception, le principe de la sĂ©pulture individuelle Ă©tait gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ© aux seuls chefs de guerre, hauts gradĂ©s ou, plus rare, Ă  un homme dont le mĂ©rite reconnu valait de le distinguer de la soldatesque jetĂ©e dans des fosses communes sur place et brĂ»lĂ©e Ă  la chaux quand elle n’était pas dĂ©vorĂ©e par les corbeaux et autres animaux. DĂšs les premiers mois de la Grande Guerre, ce qui n’avait pas suscitĂ© d’émotion particuliĂšre en 1870-1871 entraĂźna une rĂ©action populaire tant en France qu’en Allemagne des milliers de lettres furent adressĂ©es aux Ă©tats-majors demandant le droit de rĂ©cupĂ©rer les corps des dĂ©funts ou leur inhumation dans le respect de leur mouvement fut d’une telle ampleur que les Ă©tats-majors français et allemands prirent des dispositions dĂšs l’automne 1914 pour empĂȘcher les exhumations hĂątives afin de permettre une identification ultĂ©rieure. C’est ainsi que fut inaugurĂ© une vĂ©ritable stratĂ©gie de la mort », cette mort qui Ă©tait partout toutes les minutes et demie, un homme rĂšglement français sur le service de santĂ© en campagne prĂ©voyait que l’inhumation soit effectuĂ©e par des troupes d’étape sous le contrĂŽle d’officiers sanitaires. Mais, trĂšs vite retenus dans les ambulances pour les soins aux blessĂ©s, ce furent les brancardiers et les camarades des morts, ou encore les prisonniers dĂ©tenus par les derniers vainqueurs d’une bataille qui, sous la menace des bombardements, essayaient de rassembler les corps dispersĂ©s et souvent dĂ©chiquetĂ©s. Chemin des Dames brancardier identifiant des corps Joffre avait prescrit d’ensevelir les morts sur les lieux de combats dans des fosses pouvant contenir jusqu’à cent corps. Mais chez les Allemands la tombe individuelle Ă©tait de rigueur et chez les Britanniques, une tombe ne devait pas recevoir plus de six corps tĂȘte-bĂȘche. Faisant fi de la doctrine militaire, les Français adoptĂšrent cette formule le 29 dĂ©cembre 1915, une loi valida cette option en imposant de coucher au maximum dix corps les uns Ă  cĂŽtĂ© des autres, sans les superposer, dans des lieux choisis par une commission sanitaire et un conseil dĂ©partemental d’hygiĂšne aprĂšs accord de la commune on mit en place l’état civil des champs de bataille » qui rendait obligatoire le carnet de champ de bataille CCB» pour noter l’emplacement exact de la sĂ©pulture. Une plaque de plomb, portant un numĂ©ro reproduit sur le carnet, devait ĂȘtre fixĂ©e au cadavre afin de pouvoir l’identifier en cas d’exhumation. Malheureusement, devenues trop contraignantes dans un climat de danger constant, ces instructions furent rarement appliquĂ©es. Extrait d’un carnet de champ de bataille On inhume comme on peut dans l’urgence lĂ , sous des barbelĂ©s. Croix faite avec des gargousses d’obus et des cartouches de Mauser sur la tombe du capitaine Parret tuĂ© Ă  la bataille de la Marne. Plus tard, voire beaucoup plus tard, les corps furent emmenĂ©s et inhumĂ©s dans un cimetiĂšre provisoire centralisant tous ceux tombĂ©s sur les lieux de bataille environnants. La sinistre routine s’installant, on se mit Ă  prĂ©voir en creusant des fosses pour les futures victimes... Un porte-manteau pour orner la tombe d’un soldat belge, Jean Petitjean. Champ de bataille de la ferme de Guillemont Somme qui eut lieu en 1916. Photo de 1918. Imperial War Museum. Corps sans nom et noms sans corpsLes cadavres se comptaient par centaines de milliers. Les nouvelles armes avaient fait exploser les corps les rendant mĂ©connaissables et qui restaient parfois trĂšs longtemps derriĂšre les lignes ennemies. Comment les reconnaĂźtre ? Les deux plaques d’identitĂ© l’une civile et l’autre en cas d’exhumation attachĂ©es par des cordons de mauvaise qualitĂ© Ă©taient souvent perdues. Fosses creusĂ©es Ă  la va-vite, cimetiĂšres provisoires bombardĂ©s, etc., autant de facteurs qui participĂšrent Ă  la disparition d’identitĂ©, d’oĂč un grand nombre de soldats dits inconnus » dans les nĂ©cropoles. Parfois, un objet dĂ©dicacĂ©, une lettre, etc. pouvaient encore les sauver de cet anonymat. Recueillement sur des tombes videsA l’arriĂšre, devant l’hĂ©catombe qui paralysait, en attendant les premiers cimetiĂšres, sans tombe sur laquelle se recueillir, le mort Ă©tait comme doublement absent. MarquĂ©s par des visions de cadavres anonymes, Ă©parpillĂ©s, abandonnĂ©s, certains allĂšrent des annĂ©es prier sur une sĂ©pulture vide mais qu’ils firent amĂ©nager quand mĂȘme ». Dans les campagnes s’organisĂšrent des veillĂ©es Ă  corps aoĂ»t 1914, une section du Bureau des archives du ministĂšre de la Guerre enregistra les avis de dĂ©cĂšs. Devant l’ampleur de la tĂąche, on crĂ©a en fĂ©vrier 1916 le Bureau des renseignements aux familles, Ă©tat civil et successions militaires. Mais les listes des dĂ©cĂ©dĂ©s sur les champs de bataille ou dans les hĂŽpitaux demeuraient irrĂ©guliĂšres et incomplĂštes. Dans ce dĂ©sordre gĂ©nĂ©ralisĂ©, la Croix-Rouge internationale tenta d’informer les familles en Ă©tablissant un minimum de relations entre les gouvernements. Des agences d’initiative privĂ©e offrant leurs services aux familles virent le jour comme Les Nouvelles du soldat ou, plus tard, en 1921, L’Echo de l’ossuaire Douaumont et des Champs de Bataille de Verdun qui publia une liste de disparus, des avis de recherche, des tĂ©moignages. Bataille de la Somme fosses creusĂ©es en prĂ©vision juillet 1916...AFP / Frantz Adam Exhumations d’une fosse commune Ce rapatriement des corps vers les familles, qui demanda une organisation trĂšs rigoureuse en plusieurs Ă©tapes, s’avĂ©ra long et complexe -Etape 1 acheminement du corps de son lieu d’inhumation vers une gare de regroupement-Etape 2 acheminement de la gare de regroupement vers une gare rĂ©gulatrice -Etape 3 acheminement de la gare rĂ©gulatrice vers une gare dĂ©partementale-Etape 4 acheminement de la gare dĂ©partementale vers une gare rĂ©gionale Au printemps 1921, les trains spĂ©ciaux de morts commencĂšrent donc Ă  arriver un peu partout en France. Chaque wagon Ă©tait recouvert d’une couche de sciure de bois arrosĂ©e de dĂ©sinfectant. Mais une fois parvenus dans les gares, oĂč s’effectuaient les changements de train, les compagnies de chemin de fer refusĂšrent de s’occuper des cercueils. Des civils furent alors appelĂ©s pour assurer le transport jusqu’au lieu d’inhumation. La tĂąche Ă©tait immense d’autant qu’à chaque arrivĂ©e de train de nouveaux problĂšmes se posaient lĂ  un cercueil brisĂ©, ailleurs le nombre de cercueils attendus ne correspondait pas Ă  ceux rĂ©ceptionnĂ©s, etc. avec son lot d’erreurs d’identité Normalement, arrivĂ©s Ă  la gare dĂ©partementale, les convois Ă©taient accueillis avec solennitĂ©. Mais lĂ  encore, de nombreux imprĂ©vus en privĂšrent plus d’un des honneurs programmĂ©s. Finalement, le gouvernement renonça Ă  sa promesse et toute demande de transfert reçue aprĂšs le 15 fĂ©vrier 1921 fut Ă  la charge des familles et donc rĂ©servĂ©e Ă  la minoritĂ© qui en avait les moyens. En raison du transfert des corps inhumĂ©s dans l’ancienne zone de l’intĂ©rieur et Ă  l’étranger, ces convois se succĂ©dĂšrent jusqu’en 1924. Convois spĂ©ciaux pour le raptriment des corps MalgrĂ© la complexitĂ© de l’organisation et ses alĂ©as, des milliers de rĂ©-inhumations furent possibles dans les cimetiĂšres communaux. En gĂ©nĂ©ral, elles avaient lieu lors de cĂ©rĂ©monies rigoureusement orchestrĂ©es par les autoritĂ©s civiles et militaires de la commune. En tout, corps environ furent restituĂ©s. Mais le calvaire continua pour les familles qui ne possĂ©daient pas dĂ©jĂ  un caveau l’Etat refusant de prendre en charge les frais des sĂ©pultures dans les cimetiĂšres civils, elles se tournĂšrent vers les communes qui leur accordĂšrent gratuitement un espace rĂ©servĂ© au sein du cimetiĂšre local. Ainsi, existe-t-il en France 3200 carrĂ©s militaires PremiĂšre et DeuxiĂšme guerres mondiales confondues. L’organisation de cette mise en place fut longue, trĂšs longue. A cela une bonne raison la prioritĂ© Ă©tait Ă  la reconstruction et Ă  l’aide aux victimes. Et les soldats d’attendre dans des cimetiĂšres provisoires entretenus le mieux possible par des associations comme le Souvenir fois rapatriĂ©s dans un carrĂ© militaire spĂ©cifiquement dĂ©diĂ© du cimetiĂšre communal, chaque tombe s’individualisa par un entourage, une croix, ou stĂšle en bois, des corbeilles ou couronnes de fleurs ou objets funĂ©raires que les familles avaient l’autorisation d’apporter. CimetiĂšre de Troyes Aube Bagneux 1er novembre 1914 Archives-Cellule du Patrimoine des cimetiĂšres. Photo exposĂ©e au cimetiĂšre parisien d'Ivry © MCP CarrĂ© militaire de la PremiĂšre Guerre mondiale au cimetiĂšre parisien d’Ivry © MCP CarrĂ© musulman de la PremiĂšre Guerre mondiale au cimetiĂšre parisien d’Ivry © MCP Dans un tel chaos, comment faire ? Impossible, dangereux, voire inutile de s’occuper des morts dont les cimetiĂšres provisoires prĂšs des tranchĂ©es pouvaient disparaĂźtre Ă  tout moment dans un bombardement. NĂ©anmoins, on tentait de s’organiser. Quand un corps Ă©tait trouvĂ©, les soldats le couchaient mains croisĂ©es sur la poitrine dans un linceul sombre, une toile de tente ou, Ă  dĂ©faut, le laissaient dans son uniforme. Ils plaçaient une bouteille contenant ses papiers d’identitĂ© sur la fosse creusĂ©e en hĂąte, sur le sommet de la tranchĂ©e ou du trou d’obus qui formaient souvent des tombes naturelles. AprĂšs quelques mois de guerre, les Allemands ou les civils rĂ©quisitionnĂ©s se chargĂšrent plus couramment de la besogne. Parfois, les camarades, le ventre tenaillĂ© par la peur, essayaient d’orner la tombe d’une croix fabriquĂ©e Ă  l’aide de caisses de munitions, de fer blanc des emballages, etc. Dans l’urgence, on fit preuve d’une grande ingĂ©niositĂ©. Mais ce foisonnement d’ornements, commencĂ© dĂšs 1914 avec les premiers morts qui avaient pu ĂȘtre rapatriĂ©s, incompatible avec l’entretien public de milliers de sĂ©pultures, dut ĂȘtre remplacĂ©. En 1927, un agencement type avait Ă©tĂ© dĂ©fini prĂ©voyant des alignements de doubles tombes coupĂ©es par une allĂ©e centrale menant Ă  un mĂąt porte-drapeau oĂč le drapeau national devait flotter en permanence. Dans les annĂ©es 1930, l’idĂ©e fut reprise en l’adaptant Ă  la structure du terrain et au nombre de dĂ©funts contenu dans le carrĂ©. C’est cet amĂ©nagement sobre et uniforme qui est toujours en vigueur de nos jours. L’appartenance religieuse ou la conscience individuelle, quand elle est connue, se marque d’une croix latine, d’une Ă©toile de David, d’une stĂšle musulmane, ou d’une inscription de libre penseur. Quand le terrain le permet, les tombes non-chrĂ©tiennes peuvent ĂȘtre Ă  part, notamment les musulmanes afin de respecter l’orientation est-ouest vers La Mecque. Les soldats y sont inhumĂ©s Ă  titre perpĂ©tuel et sont qualifiĂ©s de Morts pour la France ». L'entretien de ces sĂ©pultures militaires est assurĂ© directement par l’État via les services de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerres ONACVG ou par les communes, le Souvenir français ou toute autre association. Un des plus petits cimetiĂšres militaires français Ă  Hermonville Marne sur le bord de la N14 oĂč reposent 12 soldats français, dont 8 inconnus, tuĂ©s aux combats de la Ferme de Luxembourg en septembre 1914. Créé dĂšs 1914, il fut amĂ©nagĂ© en 1922. -uniquement avec un ossuaire NĂ©cropole de Chauconin-Neufmontiers Seine-et-Marne dĂ©pourvue de tombes. Parmi les 133 corps morts aux combats de la bataille de l'Ourcq en septembre 1914 reposant dans l’ossuaire se trouve celui de Charles PĂ©guy. © MCP -avec des tombes et un ou plusieurs ossuaires NĂ©cropole de Somme-Suippe Marne reprenant stricto sensu l’agencement prĂ©conisĂ© de 1927 avec les tombes dos Ă  dos, de larges allĂ©es dont une principale menant au porte-drapeau. NĂ©cropole de Somme-Suippe Marne 4 962 soldats français, dont 12 de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, rĂ©partis entre tombes et trois ossuaires. Créée en 1915 lors de la bataille de Champagne elle a aussi accueilli des morts de celle du Chesne 1918. AmĂ©nagĂ©e de 1919 Ă  1934. Il est Ă  noter que -le nombre de tombes est toujours infĂ©rieur au nombre de corps, ce qui implique que plusieurs peuvent ĂȘtre inhumĂ©s dans une mĂȘme sĂ©pulture. -des communes peuvent abriter plusieurs cimetiĂšres militaires français comme Ă  Souain-Perthes-LĂšs-Hurlus Marne qui en compte quatre et un de multiples singularismes, dans la nĂ©cropole Le faubourg pavĂ© », créée Ă  Verdun en 1923, sont inhumĂ©s dans un mĂȘme enclos les sept non choisis » pour figurer comme Soldat Inconnu sous l’arc de triomphe de Paris. Enclos des sept non choisis Douaumont ossuaire et cimetiĂšre Se substituant parfois Ă  l’Etat, des associations, ou grandes sociĂ©tĂ©s, subventionnĂšrent la crĂ©ation de monuments. Tel est le cas du plus important ossuaire militaire français Ă  Fleury-Devant-Douaumont Meuse. CommencĂ©e le 21 fĂ©vrier 1916, la bataille de Verdun se termina en dĂ©cembre aprĂšs 300 jours de violents combats. Des milliers de corps dĂ©chiquetĂ©s, environ soldats français et allemands furent portĂ©s disparus. Aux premiers jours de l’armistice, en parcourant l’ancien champ de bataille, l’évĂȘque de Verdun, Monseigneur Ginisty, accompagnĂ© du gĂ©nĂ©ral Valantin, gouverneur de la ville, remarqua de nombreux ossements de soldats auxquels, il dĂ©cida de donner une sĂ©pulture dĂ©cente oĂč les familles pourraient venir se recueillir. GrĂące Ă  divers dons venus du monde entier, le projet put voir le jour. Une fois les deux premiĂšres pierres scellĂ©es le 20 aoĂ»t 1920 par le marĂ©chal PĂ©tain, prĂ©sident d’honneur du ComitĂ© de l’Ossuaire, et Mgr Ginestry, le trio d’architectes retenu, LĂ©on AzĂ©ma , Max Edrei et Jacques Hardy, se mit Ă  l’Ɠuvre en 1923. En attendant, dĂšs 1919, une baraque en planches fit office d’ossuaire provisoire, permettant de rassembler les ossements recueillis dans les diffĂ©rents secteurs du champ de bataille. Ossuaire provisoire devant lequel trĂŽnait la Vierge de la RĂ©signation, Ɠuvre de Berthe Girardet 1861-1948 Construction de l'ossuaire IntĂ©rieur de l'ossuaire provisoire. Le 17 septembre 1927 eut lieu le transfert solennel de l'ossuaire provisoire Ă  l’ossuaire dĂ©finitif des 52 cercueils reprĂ©sentant les diffĂ©rents secteurs de la bataille de Verdun. Le monument fut inaugurĂ© le 7aoĂ»t 1932 par le prĂ©sident Albert Lebrun en prĂ©sence d’une foule immense d'anciens combattants, de dignitaires et de familles de morts et de disparus. 1927 transfert de 52 cercueils de l'ossuaire provisoire au dĂ©finitif 1932 inuaguration officielle du monument S’inspirant de l’art roman, l’ossuaire consiste en un bĂątiment horizontal de plus de 130 mĂštres de long avec, au milieu, une tour haute de 46 mĂštres, Ă©galement appelĂ©e lanterne des morts », qui offre une vue panoramique sur la nĂ©cropole et les champs de batailles avec une table d'orientation. soldats inconnus, tant français qu’allemands, y reposent renfermĂ©s dans un cloĂźtre de 137 mĂštres de long rĂ©partis dans 46 tombeaux surplombant des fosses. Ils correspondent Ă  46 secteurs du champ de bataille auxquels s’ajoutent des ossements recueillis dans deux secteurs les plus Ă©loignĂ©s faisant que 52 secteurs sont en fait reprĂ©sentĂ©s, d'oĂč les 52 cercueils symboliquement transfĂ©rĂ©s en 1927. Chaque pierre gravĂ©e reprĂ©sente le nom d’un soldat disparu. Au pied de l'escalier d'honneur, est inhumĂ©e depuis 1948, la dĂ©pouille du gĂ©nĂ©ral François Anselin. © Site officiel de l’ossuaire de Douaumont © Site officiel de l’ossuaire de Douaumont Le cimetiĂšre militaireDominĂ© par l’ossuaire, une fois son emplacement dĂ©terminĂ©, dĂšs 1923, le Service des SĂ©pultures de guerre, avec le concours du gĂ©nie de Metz, entreprit le nivellement du terrain de plusieurs hectares oĂč d'importants travaux de dĂ©blaiement furent rĂ©alisĂ©s pour rĂ©cupĂ©rer le matĂ©riel abandonnĂ©, obus, etc. InaugurĂ©e le 23 juin 1929 par le prĂ©sident Gaston Doumergue, la nĂ©cropole regroupe les corps soldats dont 6 du conflit 39-45 provenant de plusieurs cimetiĂšres militaires du dĂ©partement de la Meuse ou relevĂ©s sur le champ de bataille. © Site officiel de l’ossuaire de Douaumont A ce terrible bilan, faut-il rajouter le drame des fusillĂ©s pour l’exemple », condamnĂ©s Ă  mort avec ou sans jugement pour refus d’obĂ©issance, mutilations volontaires, dĂ©sertion, abandon de poste devant l’ennemi, dĂ©lit de lĂąchetĂ© ou mutinerie, notamment celle de 1917 provoquĂ©e par l’entĂȘtement de Robert Nivelle Ă  poursuivre une vĂ©ritable boucherie, indiffĂ©rent au dĂ©sespoir des hommes. L’aprĂšs-guerre, un interminable enterrement qui dura un peu plus de vingt ans...Le 11 novembre 1918, au moment de l’armistice, sur le 1,5 million de morts le nombre d’identifiĂ©s n’atteignait pas un quart ! Des familles dĂ©sespĂ©rĂ©es avancĂšrent l’idĂ©e d’une gigantesque fouille. En rĂ©ponse, le gouvernement se montra catĂ©gorique c’est l’Etat qui avait en charge la mĂ©moire et l’histoire de la nation et c’était Ă  lui de s’en occuper. Il faut dire que les risques de confusions entre deux corps Ă©taient bien trop grands comme l’étaient ceux de rĂ©voltes face Ă  des visions d’ de moyens et/ou Ă  cause d’une organisation relevant de l’amateurisme, la recherche officielle des corps prit des annĂ©es. Ainsi, comme en tĂ©moigna, dans l’Almanach du combattant, le journaliste Emmanuel Bourcier 1880-1955 enquĂȘtant sur la façon de procĂ©der, dans toute la Meuse, ils n’étaient que cinq employĂ©s Ă  l’état civil, aidĂ©s bĂ©nĂ©volement par d’anciens combattants, pour retrouver les corps. Ce qui restait des morts Ă©tait le plus souvent repĂ©rĂ© grĂące aux anciennes planches dressĂ©es ou grĂące Ă  l’aide des sangliers venus dĂ©terrer des champignons sous les cadavres qu’ils faisaient bouler, la pluie qui en ravinant le terrain faisait apparaĂźtre des ossements. Ceux-ci Ă©taient alors ramenĂ©s au dĂ©pĂŽt mortuaire Ă  Avocourt ou Ă  Douaumont. Si le corps Ă©tait identifiĂ©, la famille Ă©tait prĂ©venue et disposait de trois mois pour le rĂ©cupĂ©rer. Son rĂ©cit fit sensation, pour le moins 
Seul le hasard permit la dĂ©couverte de Roland Garros, de Charles PĂ©guy, ou encore du fils de Rudyard Kipling, John Kipling 1897-1915 Ă  Sainte-Mary’ADS, dont la tombe ne fut formellement identifiĂ©e qu'en 1991, 1929 et 1935, date de la fin des recherches officielles, prĂšs de corps français furent localisĂ©s auxquels se rajoutĂšrent les prisonniers de guerre morts en captivitĂ© et rapatriĂ©s d’Allemagne. Pour les familles dont le proche n’avait pas Ă©tĂ© retrouvĂ©, le dĂ©funt Ă©tait dĂ©clarĂ© prĂ©sumĂ© reposer dans l’ossuaire le plus proche de son lieu de nos jours, seul le hasard peut faire remonter Ă  la surface des corps enfouis dans la terre depuis si longtemps. Ainsi en 2015, des travaux pour la construction d’un lotissement Ă  Boult-sur-Suippe Marne mirent Ă  jour un cimetiĂšre de fortune allemand contenant 527 corps. Une dĂ©couverte unique et majeure en France. PersonnalitĂ©s mortes Ă  l'ennemi durant la Grande Guerre et toujours inhumĂ©es dans une nĂ©cropole militaire françaiseâ–șAIMÉ Ernest 1858 - 6 septembre 1916CimetiĂšre militaire de Dugny-sur-Meuse Meuse Enfant de troupe puis soldat 1876, il fit campagne en Afrique avant de se rĂ©engager pour cinq ans 1881. Sorti de l'École militaire d'infanterie Ă  Saint-Maixent-l'École 1883 , il intĂ©gra le 28e bataillon de chasseurs Ă  pied BCP en qualitĂ© de sous-lieutenant puis celui du 19e BCP de Troyes comme lieutenant. S’élevant dans les grades, lieutenant-colonel au 3e rĂ©giment de zouaves Ă  Sathonay-Camp 1909-1910, il commanda l'École militaire d'infanterie de Saint-Maixent-l'École 1911-1913. Promu colonel, il prit prend le commandement du 79e rĂ©giment d'infanterie Ă  Nancy. MobilisĂ© le 2 aoĂ»t 1914 Ă  la tĂȘte de son rĂ©giment qui intĂ©gra la 11e division d'infanterie, il fut engagĂ© dans la bataille de Morhange et du Grand-CouronnĂ© puis dans la bataille de Picardie. GĂ©nĂ©ral de brigade dĂ©c. 1914, il prit le commandement de la 67e division d'infanterie aoĂ»t 1915. DĂšs le dĂ©but de la bataille de Verdun en 1916, sa brillante conduite lui valut d’ĂȘtre citĂ© Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e. Il fut tuĂ© par un Ă©clat d'obus alors qu’il se rendait Ă  la batterie est du fort de Souville Ă  Fleury-devant-Douaumont pour soutenir le moral de ses troupes sur le point de donner l'assaut. Il repose parmi 1836 hommes morts dans les combats de Verdun. NĂ©cropole militaire de Dugny-sur-Meuse â–șANSELIN Ernest 1861 – 24 octobre 1916 CimetiĂšre militaire de Fleury-Devant-Douaumont Meuse Sorti de l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr 1882, il choisit la cavalerie, fit campagne en AlgĂ©rie avant d’intĂ©grer l'École supĂ©rieure de guerre 1890. TrĂšs bien notĂ©, d'une promotion suivant l’autre, il devint le directeur de l'École d'application de la cavalerie 1913, poste qu'il occupa en parallĂšle avec d’autres commandant du 23e rĂ©giment de dragons, membre de l'Ă©tat major particulier du ministre de la Guerre, membre de l'Ă©tat major gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e. GĂ©nĂ©ral de brigade, il exerçait toujours comme directeur de la cavalerie lorsque la guerre Ă©clata. Ne souhaitant pas rester au ministĂšre alors que le conflit faisait rage, il demanda Ă  ĂȘtre affectĂ© Ă  une unitĂ© combattante, et prit le commandement de la 214e brigade d'infanterie de la 133e division du gĂ©nĂ©ral Passaga juil. 1916. Il fut tuĂ© par un Ă©clat d'obus Ă  la poudriĂšre de Fleury-Devant-Douaumont pendant la prĂ©paration de l'attaque sur le fort de Douaumont lors de la bataille de Verdun. InhumĂ© aussitĂŽt Ă  proximitĂ©, juste Ă  cĂŽtĂ© du futur ossuaire provisoire de Douaumont, reconnu mort pour la France », ses restes mortels furent transfĂ©rĂ©s en 1948 au cimetiĂšre militaire de Douaumont, oĂč sa tombe se trouve au pied de l’escalier d’honneur menant du cimetiĂšre Ă  l’ossuaire. Tombe d'Ernest Anselin Ă  droite de l'image © BnF/Gallica Sa nouvelle sĂ©pulture encadrĂ©e de pare-terres vĂ©gĂ©taux © Seb1987 â–șBOURGUET Samuel 1864 - 25 septembre 1915CimetiĂšre de Laval-sur-Tourbe Marne Illustre inconnu du grand public, il appartient pourtant Ă  ces officiers dont l’action fut grandement saluĂ©e, notamment par Mac-Mahon qui Ă©crivit quelques temps plus tard que cela avait sans doute Ă©tĂ© lĂ  l'un des plus beaux faits d'armes de tout le dĂ©but de la guerre. Fait Chevalier de la LĂ©gion d’honneur 1907, chef d’escadron d’artillerie et d’état-major de la 6e Division d’infanterie, dĂ©signĂ© comme membre de la dĂ©lĂ©gation militaire au PĂ©rou 1913, il rentra en France Ă  la dĂ©claration de guerre. Lieutenant-colonel Ă  la tĂȘte du 116e RI, composĂ© majoritairement de bretons dont il avait su se faire adopter, il mena Ă  toute allure un assaut permettant de reprendre du terrain perdu, la butte de Tahure, au nord de Perthes-les-Hurlus et de s’y maintenir les jours suivants en compagnie des autres rĂ©giments bretons. AmĂšre victoire au prix d’hĂ©roĂŻques sacrifices puisqu’en dix jours elle coĂ»ta la vie Ă  43% de son effectif, lui-mĂȘme Ă©tait mort de plusieurs balles au ventre au premier jour de l’ au camp militaire de Suippes Marne, sa dĂ©pouille fut transfĂ©rĂ©e au cimetiĂšre militaire de Laval-sur-Tourbe en 1989. â–șCASTELNAU Joseph Xavier de CuriĂšres de 1893 - 20 aoĂ»t 1914CimetiĂšre militaire de Riche Moselle Fils du gĂ©nĂ©ral de Castelnau 1851-1944, il intĂ©gra l’Ecole militaire de Saint-Cyr en 1914 mais, en raison de la dĂ©claration de guerre, en sortit la mĂȘme annĂ©e pour rejoindre le 4e bataillon de chasseurs Ă  pied. Malheureusement, il fut tuĂ© moins d’un mois plus tard. Ayant pris le commandement de sa compagnie, il tint tĂȘte Ă  l’ennemi pendant cinq heures et mourut Ă  Morhange Moselle au moment oĂč il venait de le rejeter en arriĂšre par une vigoureuse contre-attaque. Il repose dans la nĂ©cropole militaire de Riche qui regroupe, entre autres, les soldats de son bataillon morts comme lui lors de la contre-offensive allemande du 20 aoĂ»t 1914. â–șDUCHESNE EugĂšne Henri 1861 - 3 dĂ©cembre 1914. CarrĂ© militaire du cimetiĂšre communal de Plainfaing VosgesEn aoĂ»t 1914, le 215e RI de rĂ©serve d’Albi embarqua par train Ă  destination de Belfort. A la tĂȘte de son bataillon, le commandant Duchesne. AprĂšs de violents combats et de nombreux morts Ă  Didenheim cinq jours plus tard, direction les Vosges et le col du Bonhomme, au lieu-dit la TĂȘte de Faux, considĂ©rĂ© comme stratĂ©gique car il formait pour l'ennemi un point d'appui important et un observatoire de tout premier ordre. Duchesne tomba lors de l’attaque lancĂ©e le 2 dĂ©cembre pour enlever ce massif aux Allemands. Au prix de grands sacrifices humains des deux cĂŽtĂ©s, les Français restĂšrent maĂźtres de la position jusqu’à la fin de la guerre. Mais, entre temps, les escarmouches entre patrouilles, les duels d’artillerie et de grenades ayant remplacĂ© les actions de grande envergure, les deux camps continuĂšrent Ă  se faire face en poursuivant des travaux d’amĂ©nagement et de renforcement des dĂ©fenses. Son nom a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  la nĂ©cropole militaire nationale Le carrefour Duchesne » Ă  Orbey Haut-Rhin, MAIS contrairement Ă  ce qui est souvent indiquĂ©, il n’y repose pas. Il fut inhumĂ© Ă  une vingtaine kms de lĂ , au cimetiĂšre communal de Plainfaing oĂč la date de dĂ©cĂšs sur sa tombe est est erronĂ©e 2 lieu du 3 â–șMURAT Louis, prince 1896 - 21 aoĂ»t 1916 Lihons Somme â–șSEEGER Alan 1888 - 4 juillet 1916Probablement le cimetiĂšre militaire de Lihons Somme Jeune Ă©crivain et poĂšte amĂ©ricain, il dĂ©couvrit Paris en 1912. Epris de la Ville, il s’y installa et y rĂ©digea des articles pour Le Mercure de France et divers journaux amĂ©ricains ou europĂ©ens ainsi que des poĂšmes dont son plus cĂ©lĂšbre Rendez-vous avec la mort I have a rendezvous with Death que lui inspira son service sous les armes et les rigueurs de la guerre et l’un des prĂ©fĂ©rĂ©s du prĂ©sident John F. Kennedy. Au dĂ©but de la guerre, il dĂ©fila en brandissant la banniĂšre Ă©toilĂ©e Ă  la tĂȘte des AmĂ©ricains de Paris qui avaient alors dĂ©cidĂ© de se battre aux cĂŽtĂ©s du pays qui les avait 24 aoĂ»t, il s’engagea dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre, au 2e rĂ©giment de marche du 2e Ă©tranger Ă  Toulouse. AprĂšs avoir combattu notamment lors de la bataille de la Marne, puis en Haute-SaĂŽne et en Champagne, il tomba malade et fut hospitalisĂ© avant de rejoindre le front. Il trouva la mort le premier jour de l’attaque, lors de l’engament de son rĂ©giment dans les combats de la Somme devant Belloy-en-Santerre. C’était un 4 juillet, jour de la fĂȘte nationale amĂ©ricaine. Dans les jours qui suivirent le cimetiĂšre de Belloy en Santerre, oĂč il fut inhumĂ©, fut l’objet d’un large emploi d'obus spĂ©ciaux qui dĂ©truisirent de nombreuses sĂ©pultures dont la sienne. En 1919, lors du regroupement dans le cimetiĂšre de Lihons de corps venant plusieurs cimetiĂšres provisoires, bien que le sien n’ait jamais pu ĂȘtre identifiĂ© avec certitude, il est probable que parmi tous les ossements retrouvĂ©s les siens y aient Ă©galement Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s et dĂ©posĂ©s dans l’ossuaire n°1 comme le prĂ©cise une plaque commĂ©morative Ă  l’entrĂ©e de la nĂ©cropole. â–șSERRET Marcel 1867 - 6 janvier 1916 CimetiĂšre militaire de Moosch Haut-Rhin Issu de l'École militaire de Saint-Cyr, puis brevetĂ© de l’Ecole de guerre, il intĂ©gra les chasseurs Ă  pied avant d’ĂȘtre mis hors-cadre pour ĂȘtre dĂ©tachĂ© comme officier d'ordonnance du ministĂšre de la Guerre 1898. Promu chef de bataillon au 35e rĂ©giment d'infanterie 1906, commandant du 17e bataillon de chasseurs Ă  pied Ă  Rambervillers 1908, il fut nommĂ© attachĂ© militaire et commandant les services de renseignements militaires depuis l'ambassade de France en Allemagne 1912. RentrĂ© en France au dĂ©but de la guerre, il prit le commandement d'un groupe de trois bataillons de chasseurs, fut promu colonel et chef d’état major du 1er corps d’armĂ©e et rejoignit les troupes françaises qui combattaient dans le massif de l’Hartmannswillerkopf Vosges oĂč, nommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade, il prit le commandement par intĂ©rim de la 66e DI. Pris sous un dĂ©luge d’obus alors qu’il revenait d’une visite de positions, il fut griĂšvement blessĂ© Ă  la jambe qu’on dut amputer. Il mourut huit jours plus tard. Le roi d’Italie Victor-Emmanuel II et le prĂ©sident Raymond PoincarĂ©, en visite Ă  l’hĂŽpital de Moosch, vinrent s’incliner sur sa dĂ©pouille. Ses obsĂšques eurent lieu le 8 janvier au cimetiĂšre militaire de Moosch oĂč rien ne distingue sa tombe de celles des autres soldats. NĂ©cropole militaire de Moosch © Georges Simon â–șTHIBAUT Philippe † 26 septembre 1916CimetiĂšre de la CĂŽte 80 » Ă  Etinehem Somme â–șWAETERMEULEN Henri van 1862 - 16 juillet 1918CimetiĂšre militaire de Sept-Saulx Marne NĂ©cropole militaire de Sept-Saulx © G. Garitan â–șWITTE Gontran de 1881 - 29 juin 1917CimetiĂšre militaire de Dombasle-en-Argonne MeusePeintre, caricaturiste, jardiniste, fils de gĂ©nĂ©ral, et lui-mĂȘme officier de cavalerie, il Ă©tait lieutenant au 24e rĂ©giment de Dragons. Il mourut Ă  la cĂŽte 304 au nord Ă  Esnes et fut inhumĂ© dans le cimetiĂšre de Dombasles-en-Argonne, dit Bois de Bethelainville », oĂč son pĂšre, avec le concours du 24e Dragons et de toutes les familles des victimes, fit Ă©riger en haut de la nĂ©cropole un monument Ă  la mĂ©moire de son fils et de huit de ses compagnons d'armes tombĂ©s le mĂȘme jour, et devant lequel sont regroupĂ©es leurs tombes. NĂ©cropole de Dombasle-en-Argonne © Aimelaime CarrĂ© des Dragons » PREMIÈRE GUERRE MONDIALE SÉPULTURES DES POILUS DANS LES NÉCROPOLES NATIONALES OU LES CIMETIÈRES COMMUNAUX - un interminable enterrement... ArriĂšre-arriĂšre-petit-fils de Joachim Murat et arriĂšre-arriĂšre-petit-neveu de NapolĂ©on Ier par sa sƓur Caroline Bonaparte, engagĂ© volontaire 1916 il intĂ©gra le 5e rĂ©giment de cuirassiers Ă  pied comme marĂ©chal des logis. Le 17 aoĂ»t 1916 au soir, son rĂ©giment, embarquĂ© par camions, monta au front dans le secteur du village de Lihons en pleine bataille de la Somme, l'une des plus sanglantes de la Grande Guerre oĂč il fut tuĂ© trois jours aprĂšs son arrivĂ©e. InhumĂ© Ă  l’emplacement de son dĂ©cĂšs, depuis sa famille lui a Ă©rigĂ© un monument situĂ© dans un parc boisĂ© Ă  la sortie du village, offert Ă  la commune en 1961. CoiffĂ© d'un aigle et ornĂ© d'un mĂ©daillon, on peut y lire cette Ă©pitaphe "A cette place, oĂč il a Ă©tĂ© tuĂ©, repose Louis Marie Michel Joachim NapolĂ©on Prince Murat, nĂ© Ă  Rocovencourt, Seine-et-Oise, le 8 septembre 1896, engagĂ© volontaire, marĂ©chal des logis au 5Ăšme rĂ©giment de cuirassiers Ă  pied, mort pour la France le 21 aoĂ»t 1916, petit-neveu de NapolĂ©on 1er, petit-fils de Joachim Murat, engagĂ© volontaire, MarĂ©chal de France, Prince et Grand Amiral de l'Empire Français, Grand Duc de Berc et de Cleves, Roi de Naples, a commandĂ© en chef la Grande ArmĂ©e ; de Michel Ney, engagĂ© volontaire, MarĂ©chal de France, Duc d'Elchingen, Prince de la Moskova, le Brave des Braves ; et d'Alexandre Berthier, MarĂ©chal de France, Prince de Wagram, Prince souverain de Neuchatel et de Valengin, Major GĂ©nĂ©ral de la Drande ArmĂ©e. Comme eux, il a servi sa patrie". NĂ©cropole de la CĂŽte 80 » Autant animĂ© par la foi que par un patriotisme fervent, son service militaire qu’il effectua prĂšs du sĂ©minaire qu’il frĂ©quentait, vit sa vocation se dessiner il serait aumĂŽnier des armĂ©es. Peu aprĂšs son ordination, il fut chargĂ© de l’Ɠuvre militaire Ă  Cambrai qui comptait deux rĂ©giments le 1er RI et le 4e Cuirassiers. ParallĂšlement, il consacrait une grande partie de son temps et de ses maigres moyens financiers Ă  soulager les plus malades et les plus nĂ©cessiteux de l’hĂŽpital militaire. Au dĂ©but de la guerre, surmontant les plus grandes difficultĂ©s pour se faire admettre comme aumĂŽnier du 1er RI, l’abbĂ© rejoignit le rĂ©giment sur le théùtre des opĂ©rations oĂč, au pĂ©ril de tous les risques, il ne cessa de se dĂ©vouer corps et Ăąme auprĂšs des vivants, des blessĂ© ou des morts pour leur donner une sĂ©pulture dĂ©cente. Refusant de quitter le rĂ©giment pour un poste moins exposĂ©, il fut mortellement blessĂ© Ă  FrĂ©gicourt Somme. InhumĂ© au cimetiĂšre militaire de la CĂŽte 80 » Ă  Etinehem, un monument a remplacĂ© la simple sĂ©pulture d’origine. Sources principales La rĂ©daction de cet article est largement inspirĂ©e de l’ouvrage Guide des cimetiĂšres militaires en France de Catherine Grive-Santini –Ed. du Cherche-Midi 1999Principaux sites et blogs consultĂ©s -MinistĂšre de la DĂ©fense Guide d’information sur les sĂ©pultures de guerre et Patrimoine officiel de Douaumont ossuaire et cimetiĂšre - - Les nĂ©cropoles militaires nationales proprement ditesBien que dĂ©cidĂ©e en 1915, la mise en place des nĂ©cropoles nationales que nous connaissons fut aussi trĂšs longue malgrĂ© les bonnes volontĂ©s et la pression des associations d’anciens combattants. Tout en reconstruisant les rĂ©gions dĂ©truites, le pays, ruinĂ©, devait affronter de lourdes charges financiĂšres pour venir en aides aux mutilĂ©s, aux veuves, aux orphelins. Sauf erreur ou omission de ma part, outre les carrĂ©s militaires dans les cimetiĂšres communaux, la France compte 277 nĂ©cropoles nationales spĂ©cifiquement dĂ©diĂ©es aux soldats français toutes guerres confondues, y compris la guerre de CrimĂ©e Ă  Cannes, et celle d’Indochine Ă  FrĂ©jus créée en 1987 pour les soldats exhumĂ©s et de par sa durĂ©e sur notre territoire et la violence de ses combats, la Grande Guerre est de trĂšs loin la plus reprĂ©sentĂ©e avec 139 nĂ©cropoles guerre 14-18 » et 110 portant la double appellation 14-18 et 39-45 », sachant qu’à deux exceptions prĂšs Cambronne-LĂšs-RibĂ©court, Montauville, celles-ci sont occupĂ©es Ă  une Ă©crasante majoritĂ© par les morts de 14-18 la prĂ©sence d’un seul mort de 39-45 peut justifier sa double appellation. A noter Ă©galement, deux autres nĂ©cropoles Metz et Sainte-Anne d’Auray qui regroupent des soldats des PremiĂšre et DeuxiĂšme guerres mondiales et de la guerre de 1870. Au total, plus de poilus reposent dans des cimetiĂšres militaires concentrĂ©s prĂšs des principales zones de combats Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace. Partageant leur sort, un nombre trĂšs variable de soldats d’autres nationalitĂ©s y sont Ă©galement inhumĂ©s russes, belges, roumains, polonais, tchĂšques, serbes, grecs, bulgares, italiens. Mais aussi des amĂ©ricains, britanniques et allemands que les circonstances n’ont pas permis d’ĂȘtre inhumĂ©s dans les nĂ©cropoles situĂ©es en France et dĂ©diĂ©es Ă  leur terme gĂ©nĂ©rique nĂ©cropole », on a tendance Ă  associer de grands espaces. Erreur, car leurs tailles varient en fonction du nombre de morts qu’elles abritent. Mais de la plus petite Bois MorchĂ©e dans la Meuse, qui ne comprend que 7 soldats inconnus, Ă  la plus importante, l’ossuaire et nĂ©cropole de Douaumont, toutes s’intĂšgrent dans l’agencement type prĂ©vu en 1927 dans la sobre scĂ©nographie du lieu alignement des tombes portant l’identitĂ©, le rĂ©giment, la date de dĂ©cĂšs du dĂ©funt quand cela est connu et la mention Mort pour la France » pour les soldats français ; sauf modeste bouquet de fleurs interdiction de distinguer une sĂ©pulture d’une autre ; un mĂąt porte-drapeau oĂč le drapeau national doit flotter en permanence ; un monument commĂ©moratif fĂ©dĂ©rateur ou portant le noms des morts regroupĂ©s dans un ossuaire en l’absence de tombes. La sobriĂ©tĂ© et l’économie de signes en imposent. Avec le temps, des panneaux informatifs sont venus complĂ©ter l’ensemble pour rappeler le contexte historique de la crĂ©ation de ces cimetiĂšres particuliers, dont l’amĂ©nagement s’est fait soit directement par la suite sur le cimetiĂšre provisoire d’origine, soit aprĂšs transfert dans une nĂ©cropole regroupant les morts essaimĂ©s d’une bataille. Ils peuvent prĂ©senter trois configurations -uniquement avec des tombes CimetiĂšre allemand de Boult-sur-Suippe © Denis Glicksman, Inrap Le pĂ©nible rapatriement auprĂšs des familles, la mise en place des carrĂ©s militaires dans les cimetiĂšres communaux et des nĂ©cropoles nationalesDevant l’ampleur jamais Ă©galĂ©e de ces massacres, les politiques se rendirent Ă  l’évidence des cimetiĂšres nationaux devaient accueillir ces soldats morts pour la France. La communautĂ© nationale se substituait Ă  la famille et la solidaritĂ© de ceux qui avait combattu ensemble primait sur celle des choses ne se firent pas sans heurt. Si beaucoup de civils partageaient l’initiative de l’Etat, d’autres se rĂ©voltĂšrent invoquant le droit aux soldats de redevenir des civils » et, refusant ces casernes Ă©ternelles », demandaient d’avoir le choix entre le cimetiĂšre civil et le cimetiĂšre militaire. Il s’agissait de ne plus penser collectivement mais faire exister le citoyen individuel. Louis Barthou, alors dĂ©putĂ© des Basses-PyrĂ©nĂ©es, voulait inhumer son fils, mort dans les premiers jours de 1914, dans la sĂ©pulture familiale du PĂšre-Lachaise. Paul Doumer, qui avait perdu quatre fils, dont un en 1923 des suites des gazages, tenta vainement de le persuader du contraire. Chacun avec ses arguments poignants, les deux camps s’affrontĂšrent et les dĂ©bats sur la privatisation ou la nationalisation des tombes se sans scrupule corps incomplets ou mĂ©langĂ©s
En attendant, afin de rĂ©duire les erreurs d’identification et le nombre des disparus, tout transport de corps fut interdit. Mais, trop meurtries par des pertes de parfois plusieurs fils, et lasses d’attendre, des familles organisĂšrent des exhumations sauvages dans les cimetiĂšres provisoires. Toutes ces tragĂ©dies favorisĂšrent la crĂ©ation d’intermĂ©diaires douteux qui, moyennant larges finances, se chargĂšrent de l’exhumation et du rapatriement des corps de façon illicite. A l’absence de compĂ©tence, leur manque de scrupules, motivĂ© par un appĂ©tit du gain sans limite, dĂ©passa l'imaginable exhumĂ©es en gĂ©nĂ©ral rapidement et sans trop de prĂ©cautions en pleine nuit, les dĂ©pouilles n'Ă©taient parfois pas complĂštes. Qu'importe ! Les familles voulaient un corps, tant pis si ce n'Ă©tait pas le bon ou si les restes Ă©taient mĂ©langĂ©s avec celui du voisin pour en livrer un complet ! Comble du cynisme, il arriva que les moins scrupuleux des entrepreneurs ou de leurs hommes de main ajoutent du sable dans les cercueils pour faire le poids. Ne pouvant tolĂ©rer davantage la situation, le gouvernement ouvrit le droit Ă  la restitution des corps aux frais de l’Etat le 31 juillet 1920. Ce qui n’empĂȘcha pas les intermĂ©diaires de continuer, jusqu’à l’annĂ©e suivante, de profiter du dĂ©sespoir des familles. Les biĂšres Ă©taient fournies par l’Etat. Par souci d’égalitĂ© devant la mort mais aussi en vue de ne pas augmenter les dĂ©penses, elles Ă©taient trĂšs simples, identiques et dĂ©pourvues de toute ornementation. A la charge des familles de fournir des cercueils autres que le modĂšle imposĂ© qui devaient impĂ©rativement ĂȘtre sur place au moment de l’exhumation, sinon c’était l’ordinaire. Mais de nombreuses familles ne reçurent pas l’avis d’exhumation en temps voulu un nouveau drame. La malfaçon des cercueilsAutre problĂšme, celui de la malfaçon des cercueils qui ne rĂ©sultait pas uniquement de la mauvaise volontĂ© des entrepreneurs dĂ©sireux de rĂ©aliser des bĂ©nĂ©fices en rognant sur la qualitĂ© de la marchandise. Elle Ă©tait aussi le reflet de la mauvaise qualitĂ© des matĂ©riaux. FabriquĂ©s rapidement en grand nombre et dans l’urgence, les stocks de bois n’avaient pas le temps de sĂ©cher. EntreposĂ©s dans des gares de triage et des dĂ©positoires, exposĂ©s Ă  des tempĂ©ratures variables, ils se dĂ©formaient et les fonds pouvaient se briser aprĂšs quelques manipulations, laissant le corps au en bonne partie ces Ă©vĂšnements, ainsi que l’installation des monuments aux morts, qui inspirĂšrent Ă  Pierre Lemaitre son magnifique roman Au revoir lĂ -haut 2013 portĂ© Ă  l’écran par Albert Dupontel 2017. TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX par Marie-Christine PĂ©nin Pour s'abonner Ă  la Newsletter CLIQUER sur "Contact" en prĂ©cisant bien le sujet et votre adresse LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnairedisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue COPYRIGHT 2010 - 2022 - TOUS DROITS RÉSERVÉS - Ce site est propriĂ©taire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signĂ©es MCP. Sauf accord du propriĂ©taire du site, toute reproduction, mĂȘme partielle, Ă  titre commercial est interdite. Les reproductions Ă  titre privĂ© sont soumises Ă  l'autorisation du propriĂ©taire du site. A dĂ©faut, le nom du site et de son auteur doivent obligatoirement ĂȘtre mentionnĂ©s. Tous les droits des auteurs des oeuvres protĂ©gĂ©es reproduites et communiquĂ©es sur ce site sont rĂ©servĂ©s. PompesfunĂšbres Ă  Dunkerque. Pompes FunĂšbres Vanlaeres Yves 103 bd Vauban 59210 Coudekerque branche (Ă  3 km de Petite Synthe) Pompes funĂšbres Ă  Coudekerque Branche. Pompes FunĂšbres et Marbrerie Stopin 15 r EgalitĂ© 59640 Dunkerque (Ă  3 km de Petite Synthe) Pompes funĂšbres Ă  Dunkerque. Centre FunĂ©raire Grand Littoral 12 rte Steendam 59140
Établissements de pompes funĂšbres sur Ghyvelde ou Ă  proximitĂ© Pompes FunĂšbres Vandenbussche 26 rue Albert Cuenin, 59240 Dunkerque km Prestations toilette mortuaire, service funĂ©raire, Inhumation, Transport de corps au domicile, Tra... Laheyne Laurent 17 rue LibĂ©ration, 59122 Hondschoote km Pompes Funebres Marbrerie Vandenbussche 1 route Furnes, 59210 Coudekerque Branche km Prestations prĂ©voyance obsĂšques, nettoyage de monument funĂ©raire, transport de corps, organisati... Pompes FunĂšbres Vanlaeres Yves 103 boulevard Vauban, 59210 Coudekerque Branche km Roc Eclerc 21 boulevard Pierre MendĂšs France, 59140 Dunkerque km Prestations Pompes funĂšbres, Organisation complĂšte d'obsĂšques, Permanence 24h/24 - 7j/7, transpo... Pannequin Manceau Cathy 42 rue Lilas, 59210 Coudekerque Branche km Pompes FunĂšbres Prince 8 rue Marue French, 59140 Dunkerque km Pompes FunĂšbres GĂ©nĂ©rales 44 rue Pasteur, 59210 Coudekerque Branche km Pompes FunĂšbres Vandenbussche 20 route Bergues, 59210 Coudekerque Branche km Pompes FunĂšbres Et Marbrerie Maison Fick 10 rue Gustave Fontaine, 59210 Coudekerque Branche km Prestations transport de corps, nettoyage de monument funĂ©raire, gravure de pierre tombale, prĂ©vo... Pompes FunĂšbres Bernard Ranchy 5 place Gambetta, 59380 Bergues km Pompes FunĂšbres Laheyne Laurent 23 rue Anglaise, 59380 Bergues km Sces FunĂ©raires Rommelaere 34 Bis rue Port, 59380 Bergues km Prestations service funĂ©raire, graveur sur pierre, entretien de sĂ©pulture, cĂ©rĂ©monie d'enterrem... Pompes FunĂšbres Bab El Jenna 10 boulevard FĂ©dĂ©rĂ©s, 59760 Grande Synthe km Prestations service funĂ©raire, cĂ©rĂ©monie d'enterrement, fabrication de pierre tombale, transport... Pompes Funebres Ranchy 1 rue Bissezeele, 59470 Esquelbecq km Fleuriste NoĂ«l CĂ©line Et Jean-Marc 11 place GĂ©nĂ©ral de Gaulle, 59470 Wormhout km Prestations composition florale, vaste gamme pour deuil, crĂ©ation de croix de fleurs, crĂ©ation de... ObsĂšques CrĂ©mation FunĂ©rarium CimetiĂšres Plus d’infos Un ĂȘtre cher vient de mourir et vous souhaitez ĂȘtre Ă©paulĂ©e dans cette pĂ©riode dĂ©licate? Sur ce site, vous pourrez consulter les diffĂ©rentes prestations funĂ©raires proposĂ©es par la ville de Ghyvelde. Les pompes funĂšbres ont pour vocation de vous accompagner et vous conseiller pendant ce moment dĂ©licat. Afin de vous informer sur les diffĂ©rents montants des compagnies de pompes funĂšbres sur Ghyvelde, il est suggĂ©rĂ© de demander une Ă©valuation auprĂšs de plusieurs compagnies afin de vous dĂ©cider pour l'option qui vous satisfait le mieux. Toute compagnie de pompes funĂšbres se doit de de proposer aux clients une proposition sans coĂ»t associĂ© et dĂ©taillĂ© suivant un modĂšle type. Une Ă©valuation vous sera indispensable afin de comprendre les raisons d’ĂȘtre des diffĂ©rentes prestations proposĂ©es par la sociĂ©tĂ©. Sur ce document, sera mentionnĂ© le rĂ©sumĂ© des diffĂ©rentes prestations. Les plus communes sont les suivantes La coordination des obsĂšques, englobant de nombreuses Ă©tapes Le nettoyage et le transport du corps du dĂ©funt La sortie de l’avis de dĂ©cĂšs ainsi que l’envoi de faire-part Le choix des premiĂšres fleurs qui seront positionnĂ©es sur la tombe du dĂ©funt dans le cas d’un enterrement GrĂące Ă  ce document, vous pourrez confronter et vous dĂ©cider sur l’entreprise qui vous plaĂźt et rĂ©pond le mieux Ă  vos critĂšres et aux derniĂšres volontĂ©s de votre ĂȘtre cher disparu. Évaluer correctement les diffĂ©rentes prestations est de la plus haute importance, car les prix peuvent ĂȘtre trĂšs disparates. N’hĂ©sitez pas Ă  bien vous enquĂ©rir auprĂšs des diffĂ©rentes compagnies sur ce qui est englobĂ© et ce qui est n’est pas compris dans la prestation de base. Important certaines prestations sont imposĂ©es par la loi, comme le transport funĂ©raire. D’autres prestations sont le choix entre une cĂ©rĂ©monie civile ou religieuse, l’entretien du corps
 L’organisation des obsĂšques dans la ville de Ghyvelde L’organisation des obsĂšques se rĂ©alise souvent par une compagnie de pompes funĂšbres, celle-ci a pour mission la rĂ©alisation des diffĂ©rentes prestations la mise en biĂšre, le transport du corps, le mode sĂ©pulture, la toilette et soins de conservation du corps, le cercueil, le cimetiĂšre 
 Il existe Ă  ce jour douze sociĂ©tĂ©s de pompes funĂšbres sur Ghyvelde. À ne pas mettre de cĂŽtĂ© pour l’organisation de cette derniĂšre Ă©tape de la vie les dĂ©marches administratives. Il est nĂ©cessaire pour chaque famille de ne pas oublier de disposer de documents tels que la dĂ©claration de dĂ©cĂšs, le contrat d’obsĂšques si nĂ©cessaire, pour inaugurer les diffĂ©rentes formalitĂ©s. À savoir si la personne dĂ©cĂ©dĂ©e disposait d’une convention obsĂšques, l’alternative de la entreprise de pompes funĂšbres peut avoir Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e via ce document et non par la famille de l’ĂȘtre cher. Dans le cas contraire, le choix serait rĂ©alisĂ© par sa famille. Le choix des Monuments funĂ©raires Les compagnies de pompes funĂšbres disposent aux familles plusieurs designs de monuments funĂ©raires. Si la famille le dĂ©sire, elles peuvent Ă©galement personnaliser la pierre tombale avec des ornements, des gravures ou des dessins
 Cette prestation est facultative et aura une incidence sur le coĂ»t de la prestation. CrĂ©mation ou Inhumation ? Comme Ă  l'accoutumĂ©e, vous pouvez vous dĂ©cider entre la crĂ©mation ou l’inhumation sur Ghyvelde. La crĂ©mation qui a le vent en poupe est de plus en plus l'option par dĂ©faut par les habitants de Ghyvelde. Depuis quelques annĂ©es, une partie importante des habitants rĂ©sidents sur Ghyvelde se dĂ©cident pour la crĂ©mation comme mode de sĂ©pulture. La famille du dĂ©funt pourra s’adresser Ă  l’un des crĂ©matoriums de la rĂ©gion de Ghyvelde. Celle-ci offre une ou plusieurs options dans un rayon de kilomĂštres . En fonction des dĂ©sirs de la famille, le service dispose de salles de cĂ©rĂ©monies ainsi que l’accĂšs Ă  des espaces verts. De la rĂ©ception Ă  la restitution de l’urne, chaque cĂ©rĂ©monie peut ĂȘtre personnalisĂ©e en fonction des demandes de la famille endeuillĂ©e. Quels funĂ©rariums disponibles sur Ghyvelde ? La chambre funĂ©raire accueille et conserve le corps de l’ĂȘtre cher disparu jusqu’à sa mise en biĂšre et ses funĂ©railles. 5 funerariums ou professionnels comptant avec des services avec chambres funĂ©raires se trouvent sur Ghyvelde ou sa rĂ©gion, dans un rayon de 120 kilomĂštres chambre funĂ©raire Ladevie Ets, situĂ© 6 Avenue Malzieu, 48200 sur Saint ChĂ©ly D'Apcher Ă  km chambre funĂ©raire Pompes FunĂšbres SARL, situĂ© 8 Rue De La MarĂ©chalerie, 49220 sur Le Lion D'Angers Ă  km chambre funĂ©raire Arnaud Dominique Pompes FunĂšbres, situĂ© St Germain Surue Moine 2 Avenue Pays Bas, 49230 sur Sevremoine Ă  km chambre funĂ©raire Roc Eclerc, situĂ© Zone Industrielle La Neuvillette 15 Rue Maurice PrĂ©voteau, 51100 sur Reims Ă  km chambre funĂ©raire Nurit Michel, situĂ© 26 Rue Faubourg, 48200 sur Saint ChĂ©ly D'Apcher Ă  26 km. Les cimetiĂšres sur Ghyvelde. En 2020, nous pouvions compter prĂšs de 1 423 dĂ©cĂšs domiciliĂ©s au sein de la ville de Ghyvelde. Chaque famille endeuillĂ©e souhaite pouvoir se recueillir auprĂšs de la sĂ©pulture du proche qu’elle a perdu. Il existe actuellement trois cimetiĂšres sur Ghyvelde Celle-ci offre une ou plusieurs options dans un rayon de 15 kilomĂštres Pour honorer vos proches, vous pouvez faire appel Ă  des fleuristes spĂ©cialisĂ©s en cĂ©rĂ©monie de deuil. Entretien des sĂ©pultures Lors de pĂ©riodes particuliĂšres comme la Toussaint ou encore l’anniversaire de la mort du dĂ©funt, il est possible pour la famille de solliciter un service d’entretien. En effet, cette prestation englobera le nettoyage de la tombe ainsi que son fleurissement. Ponctuelle ou annuelle, le service s’effectuera en fonction des souhaits de la famille. Nombres de dĂ©cĂšs pour Ghyvelde de 2010 Ă  2019 2010 32 2011 34 2012 30 2013 37 2014 33 2015 35 2016 29 2017 38 2018 18 2019 29 Recherche par dĂ©partements Ain 01Aisne 02Allier 03Alpes-de-Haute-Provence 04Alpes-Maritimes 06ArdĂšche 07Ardennes 08AriĂšge 09Aube 10Aude 11Aveyron 12Bas-Rhin 67Bouches-du-RhĂŽne 13Calvados 14Cantal 15Charente 16Charente-Maritime 17Cher 18CorrĂšze 19Corse-du-Sud 02ACĂŽte-d'Or 21CĂŽtes-d'Armor 22Creuse 23Deux-SĂšvres 79Dordogne 24Doubs 25DrĂŽme 26Essonne 91Eure 27Eure-et-Loir 28FinistĂšre 29Gard 30Gers 32Gironde 33Haut-Rhin 68Haute-Corse 02BHaute-Garonne 31Haute-Loire 43Haute-Marne 52Haute-SaĂŽne 70Haute-Savoie 74Haute-Vienne 87Hautes-Alpes 05Hautes-PyrĂ©nĂ©es 65Hauts-de-Seine 92HĂ©rault 34Ille-et-Vilaine 35Indre 36Indre-et-Loire 37IsĂšre 38Jura 39Landes 40Loir-et-Cher 41Loire 42Loire-Atlantique 44Loiret 45Lot 46Lot-et-Garonne 47LozĂšre 48Maine-et-Loire 49Manche 50Marne 51Mayenne 53Meurthe-et-Moselle 54Meuse 55Morbihan 56Moselle 57NiĂšvre 58Nord 59Oise 60Orne 61Paris 75Pas-de-Calais 62Puy-de-DĂŽme 63PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques 64PyrĂ©nĂ©es-Orientales 66RhĂŽne 69SaĂŽne-et-Loire 71Sarthe 72Savoie 73Seine-et-Marne 77Seine-Maritime 76Seine-Saint-Denis 93Somme 80Tarn 81Tarn-et-Garonne 82Territoire de Belfort 90Val-d'Oise 95Val-de-Marne 94Var 83Vaucluse 84VendĂ©e 85Vienne 86Vosges 88Yonne 89Yvelines 78 Recherche par grandes villes Angers 38 Maine-et-LoireBordeaux 38 GirondeDijon 38 CĂŽte d'OrGrenoble 38 IsĂšreLe Havre 38 Seine-MaritimeLille 38 NordLyon 38 RhĂŽneMarseille 38 Bouches du RhĂŽneMontpellier 38 HĂ©raultNantes 38 Loire-AtlantiqueNice 38 Alpes-MaritimesNĂźmes 38 GardParis 38 ParisReims 38 MarneRennes 38 Ille-et-VilaineSaint-Étienne 38 LoireStrasbourg 38 Bas-RhinToulon 38 VarToulouse 38 Haute-Garonne Toutes les villes de France
PompesFunÚbres Marbrerie Riché. Avis de décÚs à Auchel 62260 Accédez gratuitement sur cette page au carnet des décÚs à Auchel. Auchel 8010 - 1 Avis certifié. Madame HélÚne LEUFRANCOIS née PACHURA. Madame Rose-Marie KURCZEWSKI née DONNER de Ames décédée le 25 janvier 2022 à lùge de 79 ans. Retrouvez toutes les informations sur les
Avis de décÚs Envoyer des fleurs Pour rendre hommage à Georges LEPRINCE et transmettre votre soutien, témoignez votre présence avec une composition de fleurs naturelles. L'agence organisatrice Pompes FunÚbres BRIGNOLES - Roblot 68 Avenue DU SOUVENIR FRANCAIS 83170 BRIGNOLES 04 94 69 06 92 31 23 Service et appel gratuits 24H/24 et 7J/7 Envoyer des fleurs Fiche agence
Voustrouverez ci-dessous la liste des avis de décÚs publiés dans la commune de Dunkerque, ainsi que les avis de messe, les remerciements, les avis souvenir et les hommages.Vous aurez plus de détail en cliquant sur le nom du défunt.

Établissements de pompes funĂšbres sur Grande-Synthe ou Ă  proximitĂ© Pompes FunĂšbres Bab El Jenna 10 boulevard FĂ©dĂ©rĂ©s, 59760 Grande Synthe km Prestations service funĂ©raire, cĂ©rĂ©monie d'enterrement, fabrication de pierre tombale, transport... Pompes FunĂšbres Vandenbussche 20 route Bergues, 59210 Coudekerque Branche km Pompes FunĂšbres Et Marbrerie Maison Fick 10 rue Gustave Fontaine, 59210 Coudekerque Branche km Prestations transport de corps, nettoyage de monument funĂ©raire, gravure de pierre tombale, prĂ©vo... Pompes FunĂšbres GĂ©nĂ©rales 44 rue Pasteur, 59210 Coudekerque Branche km Pompes FunĂšbres Prince 8 rue Marue French, 59140 Dunkerque km Pannequin Manceau Cathy 42 rue Lilas, 59210 Coudekerque Branche km Terre Et Ciel 307 Bis rue Mardyck, 59279 Loon Plage 6 km Pompes FunĂšbres Vanlaeres Yves 103 boulevard Vauban, 59210 Coudekerque Branche km Pompes Funebres Marbrerie Vandenbussche 1 route Furnes, 59210 Coudekerque Branche km Prestations prĂ©voyance obsĂšques, nettoyage de monument funĂ©raire, transport de corps, organisati... Roc Eclerc 21 boulevard Pierre MendĂšs France, 59140 Dunkerque km Prestations Pompes funĂšbres, Organisation complĂšte d'obsĂšques, Permanence 24h/24 - 7j/7, transpo... Bridoux MichĂšle 27 rue Charmilles, 59279 Loon Plage km Prestations entretien de sĂ©pulture Pompes FunĂšbres Vandenbussche 26 rue Albert Cuenin, 59240 Dunkerque 8 km Prestations toilette mortuaire, service funĂ©raire, Inhumation, Transport de corps au domicile, Tra... Sces FunĂ©raires Rommelaere 34 Bis rue Port, 59380 Bergues 10 km Prestations service funĂ©raire, graveur sur pierre, entretien de sĂ©pulture, cĂ©rĂ©monie d'enterrem... Pompes FunĂšbres Laheyne Laurent 23 rue Anglaise, 59380 Bergues km Laheyne Laurent Eurl rue Anciens d'Afn, 59630 Bourbourg km Pompes FunĂšbres Bernard Ranchy 5 place Gambetta, 59380 Bergues km ObsĂšques CrĂ©mation FunĂ©rarium CimetiĂšres Plus d’infos Un ĂȘtre cher vient de mourir et vous souhaitez ĂȘtre Ă©paulĂ©e dans cette pĂ©riode dĂ©licate? Sur ce site, vous pourrez consulter les diffĂ©rentes prestations funĂ©raires proposĂ©es par la ville de Grande-Synthe. Les pompes funĂšbres ont pour vocation de vous accompagner et vous conseiller pendant ce moment dĂ©licat. Afin de vous informer sur les diffĂ©rents montants des compagnies de pompes funĂšbres sur Grande-Synthe, il est suggĂ©rĂ© de demander une Ă©valuation auprĂšs de plusieurs compagnies afin de vous dĂ©cider pour l'option qui vous satisfait le mieux. Toute compagnie de pompes funĂšbres se doit de de proposer aux clients une proposition sans coĂ»t associĂ© et dĂ©taillĂ© suivant un modĂšle type. Une Ă©valuation vous sera indispensable afin de comprendre les raisons d’ĂȘtre des diffĂ©rentes prestations proposĂ©es par la sociĂ©tĂ©. Sur ce document, sera mentionnĂ© le rĂ©sumĂ© des diffĂ©rentes prestations. Les plus communes sont les suivantes La coordination des obsĂšques, englobant de nombreuses Ă©tapes Le nettoyage et le transport du corps du dĂ©funt La sortie de l’avis de dĂ©cĂšs ainsi que l’envoi de faire-part Le choix des premiĂšres fleurs qui seront positionnĂ©es sur la tombe du dĂ©funt dans le cas d’un enterrement GrĂące Ă  ce document, vous pourrez confronter et vous dĂ©cider sur l’entreprise qui vous plaĂźt et rĂ©pond le mieux Ă  vos critĂšres et aux derniĂšres volontĂ©s de votre ĂȘtre cher disparu. Évaluer correctement les diffĂ©rentes prestations est de la plus haute importance, car les prix peuvent ĂȘtre trĂšs disparates. N’hĂ©sitez pas Ă  bien vous enquĂ©rir auprĂšs des diffĂ©rentes compagnies sur ce qui est englobĂ© et ce qui est n’est pas compris dans la prestation de base. Important certaines prestations sont imposĂ©es par la loi, comme le transport funĂ©raire. D’autres prestations sont le choix entre une cĂ©rĂ©monie civile ou religieuse, l’entretien du corps
 L’organisation des obsĂšques dans la ville de Grande-Synthe L’organisation des obsĂšques se rĂ©alise souvent par une compagnie de pompes funĂšbres, celle-ci a pour mission la rĂ©alisation des diffĂ©rentes prestations la mise en biĂšre, le transport du corps, le mode sĂ©pulture, la toilette et soins de conservation du corps, le cercueil, le cimetiĂšre 
 Il existe Ă  ce jour douze sociĂ©tĂ©s de pompes funĂšbres sur Grande-Synthe. À ne pas mettre de cĂŽtĂ© pour l’organisation de cette derniĂšre Ă©tape de la vie les dĂ©marches administratives. Il est nĂ©cessaire pour chaque famille de ne pas oublier de disposer de documents tels que la dĂ©claration de dĂ©cĂšs, le contrat d’obsĂšques si nĂ©cessaire, pour inaugurer les diffĂ©rentes formalitĂ©s. À savoir si la personne dĂ©cĂ©dĂ©e disposait d’une convention obsĂšques, l’alternative de la entreprise de pompes funĂšbres peut avoir Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e via ce document et non par la famille de l’ĂȘtre cher. Dans le cas contraire, le choix serait rĂ©alisĂ© par sa famille. Le choix des Monuments funĂ©raires Les compagnies de pompes funĂšbres disposent aux familles plusieurs designs de monuments funĂ©raires. Si la famille le dĂ©sire, elles peuvent Ă©galement personnaliser la pierre tombale avec des ornements, des gravures ou des dessins
 Cette prestation est facultative et aura une incidence sur le coĂ»t de la prestation. CrĂ©mation ou Inhumation ? Comme Ă  l'accoutumĂ©e, vous pouvez vous dĂ©cider entre la crĂ©mation ou l’inhumation sur Grande-Synthe. La crĂ©mation qui a le vent en poupe est de plus en plus l'option par dĂ©faut par les habitants de Grande-Synthe. Depuis quelques annĂ©es, une partie importante des habitants rĂ©sidents sur Grande-Synthe se dĂ©cident pour la crĂ©mation comme mode de sĂ©pulture. La famille du dĂ©funt pourra s’adresser Ă  l’un des crĂ©matoriums de la rĂ©gion de Grande-Synthe. Celle-ci offre une ou plusieurs options dans un rayon de kilomĂštres . En fonction des dĂ©sirs de la famille, le service dispose de salles de cĂ©rĂ©monies ainsi que l’accĂšs Ă  des espaces verts. De la rĂ©ception Ă  la restitution de l’urne, chaque cĂ©rĂ©monie peut ĂȘtre personnalisĂ©e en fonction des demandes de la famille endeuillĂ©e. Quels funĂ©rariums disponibles sur Grande-Synthe ? La chambre funĂ©raire accueille et conserve le corps de l’ĂȘtre cher disparu jusqu’à sa mise en biĂšre et ses funĂ©railles. 5 funerariums ou professionnels comptant avec des services avec chambres funĂ©raires se trouvent sur Grande-Synthe ou sa rĂ©gion, dans un rayon de 120 kilomĂštres chambre funĂ©raire Roc Eclerc, situĂ© Zone Industrielle La Neuvillette 15 Rue Maurice PrĂ©voteau, 51100 sur Reims Ă  km chambre funĂ©raire Arnaud Dominique Pompes FunĂšbres, situĂ© St Germain Surue Moine 2 Avenue Pays Bas, 49230 sur Sevremoine Ă  km chambre funĂ©raire Pompes FunĂšbres SARL, situĂ© 8 Rue De La MarĂ©chalerie, 49220 sur Le Lion D'Angers Ă  km chambre funĂ©raire Ladevie Ets, situĂ© 6 Avenue Malzieu, 48200 sur Saint ChĂ©ly D'Apcher Ă  km chambre funĂ©raire Nurit Michel, situĂ© 26 Rue Faubourg, 48200 sur Saint ChĂ©ly D'Apcher Ă  km. Les cimetiĂšres sur Grande-Synthe. En 2020, nous pouvions compter prĂšs de 1 423 dĂ©cĂšs domiciliĂ©s au sein de la ville de Grande-Synthe. Chaque famille endeuillĂ©e souhaite pouvoir se recueillir auprĂšs de la sĂ©pulture du proche qu’elle a perdu. Il existe actuellement trois cimetiĂšres sur Grande-Synthe Celle-ci offre une ou plusieurs options dans un rayon de 15 kilomĂštres Pour honorer vos proches, vous pouvez faire appel Ă  des fleuristes spĂ©cialisĂ©s en cĂ©rĂ©monie de deuil. Entretien des sĂ©pultures Lors de pĂ©riodes particuliĂšres comme la Toussaint ou encore l’anniversaire de la mort du dĂ©funt, il est possible pour la famille de solliciter un service d’entretien. En effet, cette prestation englobera le nettoyage de la tombe ainsi que son fleurissement. Ponctuelle ou annuelle, le service s’effectuera en fonction des souhaits de la famille. Nombres de dĂ©cĂšs pour Grande-Synthe de 2010 Ă  2019 2010 127 2011 121 2012 133 2013 124 2014 163 2015 138 2016 135 2017 118 2018 143 2019 153 Recherche par dĂ©partements Ain 01Aisne 02Allier 03Alpes-de-Haute-Provence 04Alpes-Maritimes 06ArdĂšche 07Ardennes 08AriĂšge 09Aube 10Aude 11Aveyron 12Bas-Rhin 67Bouches-du-RhĂŽne 13Calvados 14Cantal 15Charente 16Charente-Maritime 17Cher 18CorrĂšze 19Corse-du-Sud 02ACĂŽte-d'Or 21CĂŽtes-d'Armor 22Creuse 23Deux-SĂšvres 79Dordogne 24Doubs 25DrĂŽme 26Essonne 91Eure 27Eure-et-Loir 28FinistĂšre 29Gard 30Gers 32Gironde 33Haut-Rhin 68Haute-Corse 02BHaute-Garonne 31Haute-Loire 43Haute-Marne 52Haute-SaĂŽne 70Haute-Savoie 74Haute-Vienne 87Hautes-Alpes 05Hautes-PyrĂ©nĂ©es 65Hauts-de-Seine 92HĂ©rault 34Ille-et-Vilaine 35Indre 36Indre-et-Loire 37IsĂšre 38Jura 39Landes 40Loir-et-Cher 41Loire 42Loire-Atlantique 44Loiret 45Lot 46Lot-et-Garonne 47LozĂšre 48Maine-et-Loire 49Manche 50Marne 51Mayenne 53Meurthe-et-Moselle 54Meuse 55Morbihan 56Moselle 57NiĂšvre 58Nord 59Oise 60Orne 61Paris 75Pas-de-Calais 62Puy-de-DĂŽme 63PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques 64PyrĂ©nĂ©es-Orientales 66RhĂŽne 69SaĂŽne-et-Loire 71Sarthe 72Savoie 73Seine-et-Marne 77Seine-Maritime 76Seine-Saint-Denis 93Somme 80Tarn 81Tarn-et-Garonne 82Territoire de Belfort 90Val-d'Oise 95Val-de-Marne 94Var 83Vaucluse 84VendĂ©e 85Vienne 86Vosges 88Yonne 89Yvelines 78 Recherche par grandes villes Angers 38 Maine-et-LoireBordeaux 38 GirondeDijon 38 CĂŽte d'OrGrenoble 38 IsĂšreLe Havre 38 Seine-MaritimeLille 38 NordLyon 38 RhĂŽneMarseille 38 Bouches du RhĂŽneMontpellier 38 HĂ©raultNantes 38 Loire-AtlantiqueNice 38 Alpes-MaritimesNĂźmes 38 GardParis 38 ParisReims 38 MarneRennes 38 Ille-et-VilaineSaint-Étienne 38 LoireStrasbourg 38 Bas-RhinToulon 38 VarToulouse 38 Haute-Garonne Toutes les villes de France

1Uy5M.
  • glxbyor5n1.pages.dev/429
  • glxbyor5n1.pages.dev/401
  • glxbyor5n1.pages.dev/357
  • glxbyor5n1.pages.dev/113
  • glxbyor5n1.pages.dev/105
  • glxbyor5n1.pages.dev/299
  • glxbyor5n1.pages.dev/128
  • glxbyor5n1.pages.dev/320
  • avis de dĂ©cĂšs pompes funĂšbres prince dunkerque