Lanalyse. Alain dĂ©clarait que le doute est le « sel de l’esprit », en prĂ©cisant que si « croire est agrĂ©able », c’est pourtant « une ivresse dont il faut se passer », sinon adieu « Ă  libertĂ©, justice, paix ». L’implacable sentence qu’il prononce a ainsi de quoi faire frĂ©mir, mais le beautĂ© de la formule ne peut cacher l

Faut-il toujours dire la vĂ©ritĂ© Nous vivons dans une sociĂ©tĂ© ou le mensonge et la tromperie sont monnaies courantes. DĂšs lors faut-il dire la vĂ©ritĂ© ? OuprĂ©fĂ©rĂ© dire un petit mensonge afin de ne pas blesser nos proches. Il est trĂšs important de dire la vĂ©ritĂ© dans la plus- part des cas car bien souvent raconter desmensonges amĂšne souvent son lot de problĂšmes avec. Par exemple un jeune homme d’une quinzaine d’annĂ©es raconta Ă  ces parents qu’il allait dormir chez un de ces amisalors qu’en rĂ©alitĂ© il ce rendais chez sa copine. Malheureusement il oublia d’en informer son frĂšre qui part mĂ©garde raconta le s chez sa copine Par contre de temps rattraper des situatio famille quir or2 Sni* to View Swipe to Wew next page qu’il est allĂ©dormir ge peu bien exemple ce pĂšre de quiraconta Ă  sa femme que sa nouvelle collĂšgue de travail n’était pas trĂšs jolie alors qu’en rĂ©alitĂ© elle est superbe tout ça pour ne pas rendre sa femme soucieuse etjalouse, bien que le mari ne tentera jamals de coucher avec sa nouvelle collĂšgue. D’autres part je pense que les mensonges peuvent avoir des onsĂ©quences dĂ©sastreusesur les relations avec ces proches. Par exemple ce pĂšre de famille qui raconte Ă  sa femme qu’il travaille tard 2 soirs par semaine alors qu’il se rend chez samaitresse afin de commettre un adultĂšre. Le jour ou sa femme la appris elle l’as quitter sur le champ et Ă  demander la garde des enfants. Je pense que dire lavĂ©ritĂ© reste une chose trĂšs importante dans la vie mais que quelques fois des petits mensonges peuvent Ă©viter bien des problĂšmes ou arranger des situations

Ilva falloir renoncer Ă  la prĂ©tention de dĂ©tenir une vĂ©ritĂ© et opter pour la prudence maximale et la vĂ©rification perpĂ©tuelle de ce que nous croyons savoir. Devant l’effort colossal que cela implique, on comprend l’attrait du dogme, beaucoup plus reposant. Le monde autour de nous est lĂ . Qu’on le veuille ou non. Ce que je peux apprendre de ce monde, chacun doit pouvoir le Citation doute verite DĂ©couvrez une citation doute verite - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase doute verite issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 40 citations et proverbes sur le thĂšme doute verite. 40 citations > Citation de Paolo Giordano n° 168262 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne 5/5 sur 1 votesEn mĂȘme temps, je me demande, et je commençais dĂ©jĂ  Ă  me demander Ă  l'Ă©poque ce que devait, ce que doit faire en vĂ©ritĂ© ma gĂ©nĂ©ration, celle de gens vivant Ă  une Ă©poque ultĂ©rieure, des informations sur les atrocitĂ©s de l'extermination des juifs. Nous ne devons pas nous imaginer comprendre ce qui est inconcevable ; nous n'avons pas le droit de comparer ce qui Ă©chappe Ă  toute comparaison ; nous n'avons pas le droit de questionner, car celui qui le fait, mĂȘme s'il ne met pas les atrocitĂ©s en doute, en fait nĂ©anmoins un objet de communication, au lieu de les prendre comme une chose devant laquelle on ne peut qu'imposer le silence de l'horreur, de la honte et de la culpabilitĂ©. Le Liseur 1996 de Bernhard SchlinkRĂ©fĂ©rences de Bernhard Schlink - Biographie de Bernhard SchlinkPlus sur cette citation >> Citation de Bernhard Schlink n° 163667 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesJe me demande, et je commençais dĂ©jĂ  Ă  me demander Ă  l'Ă©poque ce que devait, ce que doit faire en vĂ©ritĂ© ma gĂ©nĂ©ration, celle de gens vivants Ă  une Ă©poque ultĂ©rieure, des informations sur les atrocitĂ©s de l'extermination des juifs. Nous ne devons pas nous imaginer comprendre ce qui est inconcevable ; nous n'avons pas le droit de comparer ce qui Ă©chappe Ă  toute comparaison ; nous n'avons pas le droit de questionner, car celui qui le fait, mĂȘme s'il ne met pas les atrocitĂ©s en doute, en fait nĂ©anmoins un objet de communication, au lieu de les prendre comme une chose devant laquelle on ne peut que s'imposer le silence de l'horreur, de la honte et de la culpabilitĂ©. Le Liseur 1996 de Bernhard SchlinkRĂ©fĂ©rences de Bernhard Schlink - Biographie de Bernhard SchlinkPlus sur cette citation >> Citation de Bernhard Schlink n° 163632 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesIl existe des rĂ©gions oĂč le bien et le mal, la joie et la douleur, la foi et le doute, l'erreur et la vĂ©ritĂ© se touchent. Je dĂ©fie qui que ce soit d'en dĂ©marquer les limites. Le coeur secret 1921 de Pierre AguĂ©tantRĂ©fĂ©rences de Pierre AguĂ©tant - Biographie de Pierre AguĂ©tantPlus sur cette citation >> Citation de Pierre AguĂ©tant n° 161367 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesSi vous dites II fait beau temps, et que vous disiez vĂ©ritĂ©, il fait donc beau temps. VoilĂ  pas une forme de parler certaine ? Encore nous trompera-t-elle. Qu'il soit ainsi, suivons l'exemple. Si vous dites Je mens, et que vous disiez vrai, vous mentez donc. L'art, la raison, la force de la conclusion de cette-ci sont pareilles Ă  l'autre ; toutes fois nous voila embourbĂ©s. Je vois les philosophes Pyrrhoniens qui ne peuvent exprimer leur gĂ©nĂ©rale conception en aucune maniĂšre de parler; car il leur faudrait un nouveau langage. Le notre est tout formĂ© de propositions affirmatives, qui leur sont de tout ennemies. De façon que, quand ils disent Je doute », on les tient incontinent Ă  la gorge pour leur faire avouer qu'au moins ils assurent et savent cela, qu'ils doutent. [...] Cette fantaisie est plus sĂ»rement conçue par interrogation Que sais-je ? » comme je la porte Ă  la devise d'une II, 12, Apologie de Raimond Sebond de Michel de MontaigneRĂ©fĂ©rences de Michel de Montaigne - Biographie de Michel de MontaignePlus sur cette citation >> Citation de Michel de Montaigne n° 161311 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 470 votesSans doute l'essence mĂȘme du sentiment de la beautĂ© est-elle le sentiment que cette nĂ©cessitĂ© dont une des faces est contrainte brutale a pour autre face l'obĂ©issance Ă  Dieu. Par l'effet d'une misĂ©ricorde providentielle, cette vĂ©ritĂ© est rendue sensible Ă  la partie charnelle de notre Ăąme et mĂȘme en quelque sorte Ă  notre prĂ©-chrĂ©tiennes 1951 de Simone WeilRĂ©fĂ©rences de Simone Weil - Biographie de Simone WeilPlus sur cette citation >> Citation de Simone Weil n° 161268 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesEn poursuivant le rĂȘve que je viens d'atteindre sans le saisir, je pensais avoir murmurĂ© des syllabes qui lui donnaient sa vĂ©ritĂ© ĂŽ Afrique noire, j'aimais l'Ă©vocation de ta puissance Ă©norme et sombre, embrasĂ©e d'un Ă©ternel soleil, et mon dĂ©sir centrĂ© sur l'unitĂ© d'un nom appelait un seul ĂȘtre qui n'aurait eu qu'un seul visage. En t'approchant, j'ai fait comme partout au monde, j'en ai vu mille, et chacun d'eux en masquait mille autres
 Sans doute je n'oublierai jamais le premier accostage Ă  travers les barres Ă©cumeuses de l'Atlantique ni le premier sommeil sur le sable. GĂ©ants des mers chaudes 1957 de Anita ContiRĂ©fĂ©rences de Anita Conti - Biographie de Anita ContiPlus sur cette citation >> Citation de Anita Conti n° 160746 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLes foules ne connaissant que les sentiments simples et extrĂȘmes ; les opinions, idĂ©es et croyances qui leur sont suggĂ©rĂ©es sont acceptĂ©es ou rejetĂ©es par elles en bloc, et considĂ©rĂ©es comme des vĂ©ritĂ©s absolues ou des erreurs non moins absolues. Il en est toujours ainsi des croyances dĂ©terminĂ©es par voie de suggestion, au lieu d'avoir Ă©tĂ© engendrĂ©es par voie de raisonnement... N'ayant aucun doute sur ce qui est vĂ©ritĂ© ou erreur et ayant d'autre part la notion claire de sa force, la foule est aussi autoritaire qu'intolĂ©rante. L'individu peut supporter la contradiction et la discussion, la foule ne les supportent jamaisPsychologie des foules 1895 de Gustave Le BonRĂ©fĂ©rences de Gustave Le Bon - Biographie de Gustave Le BonPlus sur cette citation >> Citation de Gustave Le Bon n° 157966 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesTout Taubelman Ă©tait lĂ , une Ă©norme tĂȘte hugolienne remplie de songes tonitruants qui sortaient tantĂŽt en pus de l'anthrax, tantĂŽt en mots de sa bouche. En un sens, les mots Ă©taient plus rassurants. Ils crĂ©aient un monde imaginaire auquel on ne pouvait pas rester insensible et sans doute avais-je tort de discuter sur des points de dĂ©tail la vĂ©ritĂ© taubelmanienne. Cet homme entourĂ© de fumĂ©es ne mentait pas plus qu'un autre et dĂ©gageait Ă  sa maniĂšre une poĂ©sie dont l'attrait demeurait certain. Un taxi mauve 1973 de Michel DĂ©onRĂ©fĂ©rences de Michel DĂ©on - Biographie de Michel DĂ©onPlus sur cette citation >> Citation de Michel DĂ©on n° 157262 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesComment font les gens pour vivre avec la vĂ©ritĂ© ? Ils pensaient sans doute qu'ils pourraient l'encaisser. Comme si on pouvait, comme si c'Ă©tait une question d'endurance ou de force. C'est ce qu'ils disaient pourtant ils voulaient voir la vĂ©ritĂ© toute nueLes Ă©vaporĂ©s 2013 de Thomas B. ReverdyRĂ©fĂ©rences de Thomas B. Reverdy - Biographie de Thomas B. ReverdyPlus sur cette citation >> Citation de Thomas B. Reverdy n° 154174 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLa vĂ©ritĂ© ne se tient pas ici ou lĂ , mais dans une troisiĂšme position, inconcevable pour nos esprits. Il faut se contenter de ce doute, oĂč tout paraĂźt, comment dirais-je... suspendu devant Petite Trotteuse 2005 de MichĂšle LesbreRĂ©fĂ©rences de MichĂšle Lesbre - Biographie de MichĂšle LesbrePlus sur cette citation >> Citation de MichĂšle Lesbre n° 148995 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesCe n'est pas facile de faire du doute son mĂ©tier. On se brĂ»le vite Ă  cĂŽtoyer l'essentiel, et j'imagine qu'on se sent tellement soulagĂ© quand on y renonce. Mais en refusant le doute, on est certain de se priver de la des Ă©toiles 2010 de Marc DugainRĂ©fĂ©rences de Marc Dugain - Biographie de Marc DugainPlus sur cette citation >> Citation de Marc Dugain n° 148381 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesTu es dans ton essence constamment poĂšte, constamment au zĂ©nith de ton amour, constamment avide de vĂ©ritĂ© et de justice. C'est sans doute un mal nĂ©cessaire que tu ne puisses l'ĂȘtre assidĂ»ment dans ta prĂ©sence 1964 de RenĂ© CharRĂ©fĂ©rences de RenĂ© Char - Biographie de RenĂ© CharPlus sur cette citation >> Citation de RenĂ© Char n° 138102 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesLe doute est un hommage que l'on rend Ă  la de morale et de critique 1859 de Ernest RenanRĂ©fĂ©rences de Ernest Renan - Biographie de Ernest RenanPlus sur cette citation >> Citation de Ernest Renan n° 137627 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 473 votesPour examiner la vĂ©ritĂ©, il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se cherche pas Ă  savoir 2010 de Erik WietzelRĂ©fĂ©rences de Erik Wietzel - Biographie de Erik WietzelPlus sur cette citation >> Citation de Erik Wietzel n° 137240 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesEn ce qui me concerne, j'ai toujours Ă©tĂ© fascinĂ© par les dĂ©tenteurs de vĂ©ritĂ© qui, dĂ©barrassĂ©s du doute, peuvent se permettre de se jeter tĂȘte baissĂ©e dans tous les combats que leur dicte la tranquille assurance de leurs certitudes Tribunal des flagrants dĂ©lires de Pierre DesprogesRĂ©fĂ©rences de Pierre Desproges - Biographie de Pierre DesprogesPlus sur cette citation >> Citation de Pierre Desproges n° 136074 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 476 votesQuelle est la plus grande jouissance possible Ă  l'homme ? - La connaissance intuitive de la vĂ©ritĂ©. - L'exactitude de la rĂ©ponse ne souffre pas le moindre sur les apparitions et opuscules divers 1912 de Arthur SchopenhauerRĂ©fĂ©rences de Arthur Schopenhauer - Biographie de Arthur SchopenhauerPlus sur cette citation >> Citation de Arthur Schopenhauer n° 130864 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesQue pour examiner la vĂ©ritĂ© il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se Principes de la philosophie 1644 de RenĂ© DescartesRĂ©fĂ©rences de RenĂ© Descartes - Biographie de RenĂ© DescartesPlus sur cette citation >> Citation de RenĂ© Descartes n° 129832 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 476 votesAimer la vĂ©ritĂ© jusqu'au bout, c'est accepter aussi le doute Ă  quoi, pour l'homme, elle traitĂ© des grandes vertus 1995 de AndrĂ© Comte-SponvilleRĂ©fĂ©rences de AndrĂ© Comte-Sponville - Biographie de AndrĂ© Comte-SponvillePlus sur cette citation >> Citation de AndrĂ© Comte-Sponville n° 127841 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesS'il devait ĂȘtre dĂ©cernĂ© un prix Ă  chaque Ă©poque, la notre recevrait trĂšs certainement celui de l'emballage. Avec sans doute une mention spĂ©ciale pour l'emballage de la du diable 2012 de Philippe BartherotteRĂ©fĂ©rences de Philippe Bartherotte - Biographie de Philippe BartherottePlus sur cette citation >> Citation de Philippe Bartherotte n° 126223 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votes< 2Votre commentaire sur ces citations ThĂšmes populaires + Autres belles citations et proverbes sur doute verite Toutes les citations sur doute verite Citations doute verite Citation sur doute Citations courtes doute PoĂšmes doute verite Proverbes doute verite Etendez votre recherche avec le dictionnaire des dĂ©finitionsThĂšmes populairesCitations d'amour Citations sur l'amour Citations sur l'amitiĂ© Citations sur la vie Citations sur le bonheur Citations sur les femmes Citations sur le couple Citations sur la sagesse Citations sur la tristesse Citations sur la mort Citations sur la nature Citations sur l'absence Citations sur le manque Citations sur l'enfance
Etaujourd’hui, Ă  l’occasion d’un conflit qui ne les concerne nullement, vous osez leur demander de renoncer Ă  encore plus de ce qui leur revient de droit. Non, Monsieur le PrĂ©sident, je refuse de payer le prix que vous nous demandez de payer. Ce prix est celui de vos erreurs et de vos imprĂ©voyances. Il est celui de la soumission Ă 
Restitution du dĂ©bat – CafĂ©-philo de Chevilly-Larue 22 janvier 2011 ThĂ©o van Rysselberge. La lecture. 1903 Animateurs Guy Pannetier – Danielle Vautrin – Guy Philippon Introduction France Laruelle. ModĂ©rateur AndrĂ© Sergent. ThĂ©o van Rysselberghe. 1903. Introduction Chacun d’entre nous interprĂšte constamment, au point qu’on peut dire qu’on est en train d’interprĂ©ter et que c’est une maniĂšre ordinaire et fondamentale d’ĂȘtre. InterprĂ©ter le rĂ©el, c’est la maniĂšre la plus banale de s’y rapporter. Je prendrai pour exemple quelque chose de trĂšs courant en regardant le ciel pour essayer de deviner le temps qu’il va faire, on interprĂšte l’état du ciel. InterprĂ©ter, c’est donner une signification Ă  un phĂ©nomĂšne rĂ©el ou imaginaire, quel qu’il soit, c’est un des moments fondamentaux de la comprĂ©hension. Toute communication implique et suppose la facultĂ© de savoir donner un sens aux mots, aux choses, aux signes, aux situations. InterprĂ©ter, c’est donc d’abord comprendre et Ă©ventuellement expliquer ce qu’il y a d’obscur et/ou d’ambigu, dans un Ă©crit, une loi, une action, un comportement. Le danger de l’interprĂ©tation, c’est le risque de perdre le sens original du sujet en lui donnant une autre signification pouvant aboutir Ă  des malentendus, voire mĂȘme Ă  des catastrophes. En latin, le mot traduit par interprĂšte » dĂ©signe un mĂ©diateur, un intermĂ©diaire, un agent entre deux parties, puis par extension, celui qui explique, le traducteur. Au théùtre, c’est tenir un rĂŽle en restituant le mieux possible les intentions de l’auteur et du metteur en scĂšne. En musique, c’est jouer une piĂšce musicale en tentant de susciter une Ă©motion en respectant l’Ɠuvre. Par exemple, Glenn Gould a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme interprĂšte de gĂ©nie en jouant Ă  sa façon des morceaux de grands compositeurs. Comme en musique, le commentateur d’une Ɠuvre d’art, que ce soit en peinture, en architecture
, s’exprime non seulement en fonction de ses connaissances rĂ©elles, mais aussi en faisant intervenir plus ou moins malgrĂ© lui ses sentiments personnels ; on peut dire qu’il interprĂšte l’Ɠuvre Ă  travers ses Ă©motions. On a encore affaire Ă  l’interprĂ©tation lorsqu’il s’agit de prĂ©ciser la signification d’un texte. Lorsque celui-ci est considĂ©rĂ© comme sacrĂ©, l’interprĂ©tation de son sens se nomme exĂ©gĂšse et celui qui conduit l’explication est l’exĂ©gĂšte. L’interprĂ©tation est Ă©galement prĂ©sente dans le langage des signes et l’on comprend l’absolue nĂ©cessitĂ© du geste pur. Le savant se doit d’interprĂ©ter les phĂ©nomĂšnes qu’il observe ou qu’il provoque dans le cadre de l’expĂ©rience scientifique. Le sociologue interprĂšte des donnĂ©es statistiques reflĂ©tant une pratique sociale. Le psychologue interprĂšte des pensĂ©es, des comportements. Le journaliste interprĂšte partiellement l’information quand il exprime ses sentiments personnels sur un Ă©vĂšnement ; il quitte lĂ , son rĂŽle d’informateur pour celui de commentateur. On comprend qu’interprĂ©ter n’est pas une activitĂ© rĂ©servĂ©e aux spĂ©cialistes. Chacun de nous a le devoir de comprendre ce qu’il lit, ce qu’il entend, ce qu’il voit, pour s’exprimer, afin de limiter ou d’éviter les risques d’une mauvaise interprĂ©tation. Donc, on a vu que l’interprĂ©tation Ă©tait par dĂ©finition plurielle, qu’elle entraĂźnait de multiples questions. Pour ma part, quand j’ai prĂ©parĂ© ce sujet, je m’en suis posĂ© quelques-unes Qu’est-ce qui peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© ? Pourquoi a-t-on besoin de donner du sens ? Qu’est-ce qu’une bonne ou une mauvaise interprĂ©tation ? Faut-il se mĂ©fier de la multiplicitĂ© de l’interprĂ©tation ? Faut-il favoriser la libertĂ© de l’information ? Je termine avec cette citation de Jacques Lacan L’interprĂ©tation n’a pas plus Ă  ĂȘtre vraie que fausse, elle a Ă  ĂȘtre juste ». DĂ©bat G Pour illustrer le thĂšme de ce dĂ©bat, je voudrais partir de quelques expĂ©riences personnelles. Quand j’étais dans l’association Amnesty International, lors des congrĂšs, nous avions des interprĂštes qui nous restituaient les discours en anglais par la traduction simultanĂ©e. Je comprenais, mais je mettais l’oreillette ; pour moi, il Ă©tait extrĂȘmement important que l’interprĂšte traduise au plus prĂšs de ce qui avait Ă©tĂ© dit. Ce qui comptait pour moi c’était sa fidĂ©litĂ© Ă  la parole de l’orateur. Un jour, je parlais Ă  mon beau-frĂšre, qui est bassoniste professionnel. Il me disait Un bon musicien est celui qui interprĂšte le plus fidĂšlement possible la partition telle qu’elle a Ă©tĂ© Ă©crite par le compositeur. Le musicien lui n’invente rien. Sinon, ce n’est pas un musicien, mais un compositeur. Son interprĂ©tation est au service de la musique. J’aime Ă©couter Glenn Gould dans les sonates de Haydn, mais Glenn Gould fait du Glenn Gould, pas du Haydn; il n’est pas seulement un musicien, mais un crĂ©ateur. Il personnalise. Par ailleurs, pour ce qui concerne la transmission historique, il me semble que l’interprĂ©tation de l’historien doit se faire au plus prĂšs des faits, des tĂ©moignages, des documents d’archives et des Ă©tudes qui ont prĂ©cĂ©dĂ© ; elle doit restituer au mieux la vĂ©ritĂ©. Si l’on reconstruit l’histoire Ă  sa maniĂšre, on n’est plus un historien, mais un politique ou un rĂ©visionniste ». L’historien doit, Ă  mon avis, comme l’interprĂšte ou le musicien, s’effacer pour laisser toute la place Ă  son sujet. Il a quelque chose Ă  transmettre, ce qui rend humble au niveau de l’égo. De mĂȘme pour le journaliste. Pour moi, un bon journaliste ne donne pas son avis, mais essaie de retransmettre l’information au plus prĂšs de la vĂ©ritĂ©, ce qui demande un travail d’investigation et d’enquĂȘte et pas seulement un avis personnel. Il me semble que le thĂšme de ce cafĂ©-philo pose la question de la vĂ©ritĂ©, de la subjectivitĂ© et de l’objectivitĂ©. On sait que l’objectivitĂ© totale est impossible et que la composante personnelle de l’individu entre toujours un peu en ligne de compte dans tout ce qu’il fait, mais il me parait important d’essayer d’y tendre et d’ĂȘtre le moins subjectif possible, sauf dans la crĂ©ativitĂ© et quand on ne parle qu’en son nom. A travers ces exemples, vous aurez compris que j’attends de l’interprĂ©tation qu’elle ne fausse pas la vĂ©ritĂ©, mais qu’elle la serve et que le but de l’interprĂšte n’est pas de se mettre en avant, mais de mettre en valeur son sujet avec le moins de parti pris possible. Il est clair que dans la crĂ©ation, on est dans une autre perspective, mais l’on n’est plus dans l’interprĂ©tation. G Je retiens de l’introduction Toujours essayer de privilĂ©gier le sens original » ; mais quelquefois, prĂ©tendre dĂ©tenir quel fut le rĂ©el sens original, paraĂźt ĂȘtre une gageure. On a Ă©galement Ă©voquĂ© l’interprĂ©tation de l’histoire et de restituer au mieux la vĂ©ritĂ© ». On peut rappeler qu’on n’écrit toujours que l’histoire des vainqueurs et on réécrit sur les premiers documents existants, donc rarement Ă  partir de sources variĂ©es pour une re-vision » Notre approche philosophique nous amĂšne Ă  un certain recul quant au concept de la vĂ©ritĂ©. BientĂŽt en mars 2011, notre dĂ©bat portera sur le courant des Sceptiques, en se dĂ©fiant toutefois du relativisme ». G Effectivement, cette question Est-ce qu’il existe une vĂ©ritĂ© ? » reste primordiale. Si l’on reprend la question initiale InterprĂ©ter, est-ce fausser la vĂ©ritĂ© ? », c’est qu’on a admis d’emblĂ©e qu’il existait une vĂ©ritĂ© ». En fonction de l’angle d’approche, l’histoire est diffĂ©rente ; de fait, il y a parfois plusieurs vĂ©ritĂ©s. Paul ValĂ©ry, dans ses vers, privilĂ©gie la forme sur le sens. Ainsi, dans trois vers de La jeune Parque, il nous laisse le choix de notre vĂ©ritĂ© [
] / Cette main, sur mes traits qu’elle rĂȘve d’effleurer, / Distraitement docile Ă  quelque fin profonde, / Attend de ma faiblesse une larme qui fonde, / [
] ». Qui a compris que fonde » signifiait que la larme fond, ou qu’une larme fonde, soit fondatrice » ? Mes vers, dit-il, ont le sens qu’on leur prĂȘte. G Lorsqu’on regarde dans un dictionnaire, une des premiĂšres dĂ©finitions d’interprĂ©ter nous renvoie au rĂȘve, oĂč il n’existe pas de vĂ©ritĂ©. Dans interprĂ©ter, on est l’intermĂ©diaire entre quelque chose et celui Ă  qui on veut transmettre. On peut interprĂ©ter aussi pour soi-mĂȘme. Il y a des domaines, comme la loi, par exemple, oĂč pour le spĂ©cialiste, c’est clair, mais pas pour les profanes ; il faut interprĂ©ter, rendre accessible, vulgariser. Dans l’interprĂ©tation, que mettons-nous de nous-mĂȘmes ? Comment rester le plus neutre possible, coller au plus prĂšs. Plus le sujet au dĂ©part est flou, plus il ouvre la porte Ă  de possibles interprĂ©tations toujours ces possibles vĂ©ritĂ©s. Pour un texte Ă©crit, on parle de traducteur, oralement, on parle d’interprĂšte. Est-ce que l’oral serait moins fiable que l’écrit ? D’une langue Ă  une autre, comment ĂȘtre totalement fidĂšle ? Cela rĂ©clame du traducteur, de l’interprĂšte, une certaine Ă©thique. G Dans interprĂ©ter », j’entends inter » et prĂȘter » La deuxiĂšme partie du mot nous dit qu’on prĂȘte » dans une lecture une intention, une traduction, une couleur, un sens. Donc, il y a des nuances entre lire et interprĂ©ter, interprĂ©ter et voir, interprĂ©ter et comprendre. Ce que je dis moi de la chose n’est pas ce qui est la chose. G Je ne suis pas trop d’accord avec l’expression Il y a plusieurs vĂ©ritĂ©s ». Non, il y a gĂ©nĂ©ralement une vĂ©ritĂ© et plusieurs interprĂ©tations ; la vĂ©ritĂ© existe, mais on ne peut l’approcher qu’à travers des interprĂ©tations. L’important, c’est de savoir comment on va l’apprĂ©hender, la percevoir, la comprendre. On ne peut pas confondre les versions de la vĂ©ritĂ© et la vĂ©ritĂ©. Quand c’est un Ă©metteur qui transmet, ce qu’il a vu Ă  travers son prisme dĂ©formant, ça n’a rien Ă  voir avec l’évĂšnement lui-mĂȘme. On doit tenir compte de tous les tĂ©moignages pour qu’on arrive Ă  approcher un peu la vĂ©ritĂ©. G On a dit que l’interprĂšte, le musicien, devaient s’effacer devant l’Ɠuvre, ĂȘtre au plus prĂšs. C’est une erreur. Si c’était ça, on n’aurait jamais eu MoliĂšre, La Fontaine, La BruyĂšre, parce qu’ils ont adaptĂ©, fait du nouveau, fait quelque chose de fantastique. Dans une soirĂ©e oĂč il y a avait un orchestre tzigane et un orchestre yiddish, Ă  la fin, chacun a jouĂ© un morceau avec l’autre, cela a Ă©tĂ© gĂ©nial ! On peut faire quelque chose de plus grand. C’est de l’adaptation. Quand on adapte une piĂšce du théùtre anglais, on n’est pas au plus prĂšs. La fidĂ©litĂ© totale au modĂšle original n’est pas obligatoire. G InterprĂ©ter peut donner une nouvelle vĂ©ritĂ© Ă  une Ɠuvre, une vĂ©ritĂ© que l’auteur n’avait pas vue, une autre dimension. G InterprĂ©ter en donnant une nouvelle dimension n’est pas un mensonge en soi. C’est quelque chose qui est autorisĂ© dans les arts, on parle de licence poĂ©tique ou littĂ©raire. L’art ce beau mensonge permet de crĂ©er d’autres vĂ©ritĂ©s. G J’ai vu il y a quelques annĂ©es Le cercle de craie caucasien » de Bertolt Brecht. Depuis, j’ai achetĂ© l’Ɠuvre, le livre officiel, et je n’ai pas retrouvĂ© la poĂ©sie qui m’avait alors enthousiasmĂ©e. Alors, c’est vrai qu’interprĂ©ter n’est pas traduire et que lire est diffĂ©rent d’entendre jouer. G Il y a toujours des vĂ©ritĂ©s provisoires, elles ne sont pas forcĂ©ment pour neuf milliards d’ĂȘtres humains, mais assez suffisantes pour un moment de vĂ©ritĂ© de quelques-uns. G Outre l’interprĂ©tation des rĂȘves, des propos, d’un texte, nous interprĂ©tons aussi un discours, une image, un regard, un geste. On interprĂšte mĂȘme le silence ! Nous savons qu’interprĂ©tation n’est pas explication ; celle-ci Ă©voque la cause, alors qu’interprĂ©ter serait donner le sens. Le sens ne peut ĂȘtre l’explication de la cause. Pour qu’une interprĂ©tation soit garantie comme fidĂšle Ă  cent pour cent, il faudrait rĂ©unir bien des Ă©lĂ©ments. D’abord, mettre tous le mĂȘme sens sous les mĂȘmes mots, cela n’existe pas. Que nous soyons totalement dĂ©tachĂ©s de nos opinions et croyances, qui sont le fond de notre individualitĂ©, cela ne paraĂźt pas possible non plus. Il faudrait Ă©galement que celui qui est le rĂ©cepteur de l’interprĂ©tation ait la mĂȘme grille de lecture que l’émetteur, qu’il soit inaccessible Ă  toute subjectivitĂ©. A partir de lĂ , mĂȘme avec la meilleure volontĂ©, comment interprĂ©ter sans que quelqu’un pense que la vĂ©ritĂ© est faussĂ©e ? Une interprĂ©tation peut ĂȘtre volontairement arrangĂ©e, adaptĂ©e, reformulĂ©e, orientĂ©e, pour des buts de prise de pouvoir, de propagande, d’embrigadement, de prosĂ©lytisme. Cela peut correspondre Ă  un engagement personnel de l’émetteur. Et lĂ , parfois, la personne sait, connaĂźt l’explication plus que le sens et adapte son propos Ă  la finalitĂ©. C’est ce qu’on appelle l’argument couchĂ© sur le lit de Procuste* », autrement dit, une argumentation que l’on fait rentrer de force dans le moule de ce que l’on croit dur comme fer. C’est alors argumenter plus qu’interprĂ©ter, c’est mouliner, raboter, orienter un propos. L’idĂ©aliste interprĂšte parfois en allant au delĂ  du simple rĂ©el, l’idĂ©ologue limite et enferme son interprĂ©tation dans son idĂ©ologie, dans son dogme, dans sa » vĂ©ritĂ© Donnez-moi seulement vos dogmes, je me charge des preuves ! », a dit Chrysippe Ă  ClĂ©anthe. L’idĂ©aliste et l’idĂ©ologue, l’un comme l’autre, s’ils agissent en toute sincĂ©ritĂ©, ne peuvent ĂȘtre taxĂ©s de fausser volontairement la vĂ©ritĂ©. Pour que la vĂ©ritĂ© soit faussĂ©e, il faut qu’il y ait intentionnalitĂ©. Nos propos nous rĂ©vĂšlent et, malgrĂ© nous, notre inconscient participe Ă  la construction des idĂ©es. Quand je vous parle, je ne suis pas neutre, mĂȘme si je ne n’ai nullement l’intention de tromper, de subjuguer, d’influencer. Toujours, mes orientations, mes goĂ»ts, croyance ou non croyance, tout mon acquis, sont lĂ , prĂ©sent dans mon propos. Souvent, comme le dit AndrĂ© Gide dans Les faux-monnayeurs [
] nous tentons d’imposer au monde extĂ©rieur notre interprĂ©tation particuliĂšre [
] ». Mais, d’autre part, le langage totalement vidĂ© de tout sentiment personnel, de toute opinion est un langage neutre, aseptisĂ©. C’est tout juste bon pour les catalogues, les modes d’emploi, pour une documentation technique. * Mythologie grecque Procuste n’avait qu’un lit pour ses hĂŽtes. Si ces derniers Ă©taient trop grands, il coupait un peu » les pieds, les jambes ; dans l’autre cas, il Ă©tirait. G Je ne pense pas qu’on puisse comparer une vĂ©ritĂ© scientifique Ă  une vĂ©ritĂ© historique ou toute autre vĂ©ritĂ©. Est-ce qu’il y aurait une vĂ©ritĂ© prĂ©existant Ă  l’ĂȘtre humain ? Pour Saint Augustin, au moyen-Ăąge, c’était Dieu. On a dit qu’on peut amener d’autres Ă©lĂ©ments Ă  son analyse et aboutir Ă  une vĂ©ritĂ©. Est-ce que la vĂ©ritĂ© n’apparaĂźt pas Ă  travers le discours de l’homme qui la fonde ? Je pense au mythe de la caverne. L’homme dans la caverne n’a accĂšs qu’à trĂšs peu de stimulations, trĂšs peu d’élĂ©ments, et pourtant, il a sa vĂ©ritĂ© ». A mesure qu’il ira vers la lumiĂšre, il va se rapprocher d’une vĂ©ritĂ© intelligible, non pas Dieu comme au moyen-Ăąge, mais le cosmos. Les vĂ©ritĂ©s sont multiples, et, si l’on pouvait les regrouper, on dirait la vĂ©ritĂ© ». La vĂ©ritĂ©, c’est ce qui nous apparaĂźt et cela change au fur et Ă  mesure que nous grandissons ; elle est aussi le fruit de nos expĂ©riences. Parler de la vĂ©ritĂ© », n’est-ce pas une simplification ? G Est-ce que du moment oĂč il y a l’homme qui apporte sa vĂ©ritĂ©, son interprĂ©tation, il y a Ă©ventuelle dĂ©formation. Chacun perçoit en fonction de sa vie, son histoire. Lorsque je lis un livre, ce que je dĂ©couvre, ce que j’imagine n’est pas ce qu’un autre va voir. G Entre l’émetteur et le rĂ©cepteur, deux interprĂ©tations Comment l’entendez-vous ? » G Je n’ai pas pu relier directement l’interprĂ©tation Ă  la vĂ©ritĂ©. On ne dĂ©tient pas de vĂ©ritĂ© absolue, c’est ensemble qu’on peut tenter de crĂ©er une vĂ©ritĂ©, dans nos rapports sociaux, dans notre culture. G On peut opter pour la libertĂ© d’interprĂ©tation, c’est ce qui semble le mieux correspondre Ă  des Ɠuvres culturelles. Cela suppose que l’interprĂšte ait du talent pour voir l’Ɠuvre sous un nouveau jour. Donc, mĂȘme le critique doit prendre ses distances vis-Ă -vis des Ă©ditions antĂ©rieures, des interprĂ©tations antĂ©rieures, et celle qui vient d’ĂȘtre interprĂ©tĂ©e D’autre part, interprĂ©ter, pour moi, c’est donner du sens et Nietzsche a utilisĂ© plein d’aphorismes obscurs pour obliger Ă  chercher du sens, pour nous contraindre Ă  rĂ©flĂ©chir, pour chercher notre vĂ©ritĂ©. C’est Ă  nous humains, dotĂ©s d’un cerveau, d’une intelligence, de donner du sens, d’interprĂ©ter. G Je suis convaincue que pas un homme ne dĂ©tient la vĂ©ritĂ©, qui n’appartient Ă  personne, et qu’elle est bien au-delĂ  d’une interprĂ©tation singuliĂšre. C’est pourquoi il faut confronter beaucoup de points de vue pour approcher un petit peu la vĂ©ritĂ©. C’est un travail collectif. Il a Ă©tĂ© dit que l’interprĂ©tation peut se faire au-delĂ  du rĂ©el. Mais qu’est-ce que la rĂ©alitĂ© ? Si c’est quelque chose de concret, c’est un petit aspect de la rĂ©alitĂ© rĂ©duit au monde phĂ©nomĂ©nologique. Mais ce qui est beaucoup plus difficile Ă  interprĂ©ter, c’est ce qui ne relĂšve pas du concret, du matĂ©riel, mais d’une autre rĂ©alitĂ©, psychoaffective, intellectuelle ou spirituelle, par exemple. Dans un prĂ©cĂ©dent cafĂ©-philo, on a effleurĂ© la dimension mĂ©taphysique, ce qui dĂ©passe l’interprĂ©tation singuliĂšre. G Une annĂ©e, il y a eu quatre versions de Cyrano de Bergerac par quatre compagnies diffĂ©rentes. J’ai vu quatre piĂšces diffĂ©rentes Ă  partir d’un mĂȘme texte. Si une soprano fait une bonne interprĂ©tation, alors, il faut qu’elle soit la derniĂšre. Une seule et c’est fini ! G Mais ces quatre interprĂ©tations de Cyrano Ă©taient quatre versions Ă  partir d’un seul Cyrano original, celui d’Edmond Rostand, qui en est l’auteur, le crĂ©ateur. Le reste n’est qu’interprĂ©tations, qui peuvent plus ou moins servir la piĂšce authentique, lui ĂȘtre plus ou moins fidĂšle. G Il y a des arts qui sont prĂ©cis, qui ne laissent que peu de place Ă  une interprĂ©tation personnelle, et d’autres trĂšs libres comme le jazz. En classique, l’Ɠuvre est Ă©crite de A Ă  Z, mais c’est trĂšs difficile d’arriver Ă  exprimer ce qu’a voulu faire le compositeur quand il a Ă©crit l’Ɠuvre. Donc les diffĂ©rentes interprĂ©tations en classique peuvent ĂȘtre volontĂ© d’apprĂ©hender la vĂ©ritĂ© de l’instant du crĂ©ateur et de tendre vers la version originale. Et, il a aussi des interprĂštes, qui, comme disait Arthur Rubinstein, considĂšrent que l’Ɠuvre n’est lĂ  que pour les aider Ă  prouver leur virtuositĂ© » et qui personnalisent. G L’Ɠuvre n’existe que par l’interprĂšte, les interprĂštes sont des co-auteurs, sans eux elle reste dans l’anonymat. Ce n’est donc pas fausser les vĂ©ritĂ©s, mais les rendre vraies ». En outre, plutĂŽt qu’interprĂ©ter Ă  sa façon, il y a parfois une valeur pĂ©dagogique pour faire connaĂźtre, participer Ă  la diffusion, ĂȘtre une sorte de passeur, dans la façon dont nous interprĂ©tons et nous transmettons. G Revenant Ă  la question initiale, Ă  l’énoncĂ©, je ne vois pas pourquoi le fait d’interprĂ©ter, de faire une interprĂ©tation, a une connotation pĂ©jorative. Pour moi c’est seulement donner du sens. G La maniĂšre dont le monde extĂ©rieur s’impose Ă  nous, et dont nous tentons d’imposer au monde extĂ©rieur notre interprĂ©tation particuliĂšre, est le drame de notre vie ». AndrĂ© Gide, Les faux monnayeurs, dĂ©jĂ  citĂ©. A chaque interprĂ©tation que nous faisons, nous sommes en Ă©quilibre instable. De la mĂȘme maniĂšre que, quand nous sommes lecteurs, nous sommes des Ă©crivains nous-mĂȘmes ; quand nous Ă©tudions un livre en commun, aucun de nous n’a la mĂȘme lecture et nous entendons avec plaisir ce que les autres ont dĂ©couvert; c’est lĂ  l’intĂ©rĂȘt du passage de la pratique solitaire Ă  la pratique solidaire. G Quand on fait de la traduction pour les sourds par le langage des signes et qu’on est confrontĂ© Ă  des mots en dehors du vocabulaire courant des malentendants, il faut trouver, voire inventer le langage gestuel qui ne trahit pas la vĂ©ritĂ©. Le visage ne doit rien montrer pour ne pas trahir le geste. L’interprĂšte est un intermĂ©diaire entre deux mondes. Le vocabulaire de l’entendant est plus Ă©laborĂ© ; la simultanĂ©itĂ© est difficile. G Le poĂšme de Florence InterprĂ©ter, est-ce fausser la vĂ©ritĂ© ? Pantoum Bonjour je suis la vĂ©ritĂ© En fait, je cherche un interprĂšte Je suis nue, mon identitĂ© Ce sont les habits qu’on me prĂȘte En fait, je cherche un interprĂšte Car ma langue est l’ambiguĂŻtĂ© Ce sont les habits qu’on me prĂȘte Qui me donnent ma densitĂ© Car ma langue est l’ambiguĂŻtĂ© Et me chercher est une quĂȘte Qui me donne ma densitĂ© L’histoire est une pirouette Et me chercher est une quĂȘte Parfois je suis mal fagotĂ©e L’histoire est une pirouette Qui se doit d’ĂȘtre interprĂ©tĂ©e Parfois je suis mal fagotĂ©e Si je suis une devinette Qui se doit d’ĂȘtre interprĂ©tĂ©e Je cherche une voix qui me complĂšte Si je suis une devinette Question de sensibilitĂ© Je cherche une voix qui me complĂšte Quitter la clandestinitĂ© Question de sensibilitĂ© J’ai pris le vent comme il s’entĂȘte Quitter la clandestinitĂ© Dans le bouchon de ma trompette J’ai pris le vent comme il s’entĂȘte Mais j’ai manquĂ© de libertĂ© Dans le bouchon de ma trompette Bonjour je suis la vĂ©ritĂ© G On a dit que Nietzsche, avec ses aphorismes, dĂ©molissait des concepts. Ce n’est pas chez lui interprĂ©ter, mais nous renvoyer Ă  notre responsabilitĂ© de rĂ©cepteur. Il nous oblige Ă  apprendre cet exercice de rechercher tous les sens, les acceptions d’un mot. Par ailleurs, on peut penser qu’il y a des gens qui sont responsables des manipulations dont ils sont les victimes, ce sont des naĂŻfs. Ils ne font pas beaucoup d’efforts, ils prennent les idĂ©es toutes faites. G Je pense que si Bellini, l’auteur de la Norma » entendait Maria Callas interprĂ©ter avec une telle profondeur, une telle virtuositĂ© son opĂ©ra, il dirait La vĂ©ritĂ© de mon Ɠuvre, c’est ça ! ». Il lui aurait alors fallu attendre presque deux siĂšcles pour trouver, pour entendre, cette vĂ©ritĂ© ! G Discourir, c’est assujettir », avançait Roland Barthes. AprĂšs tout ce que j’ai pu entendre sur la philosophie, la politique, la religion, mĂȘme si je ne peux pas affirmer que je n’ai jamais Ă©tĂ© influencĂ©, je ne me sens pas assujetti. Sauf Ă  considĂ©rer les autres comme des niais, on est assujetti que si on le veut bien ; on est victime d’interprĂ©tation parfois par simple paresse intellectuelle; on se ment plus qu’on est victime du mensonge. G Il y a quelque chose de difficile par rapport Ă  l’interprĂ©tation, c’est le langage ; si d’entrĂ©e de jeu nous choisissons des mots qui ont plusieurs significations, il ne faut pas s’étonner du tout que les uns et les autres ne rĂ©agissent pas de la mĂȘme façon. Si on veut rĂ©unir les gens, par exemple pour interprĂ©ter les phĂ©nomĂšnes sociaux avec des mots imprĂ©cis, de ses amis on peut se faire des adversaires, et quelquefois la confusion des mots fait de curieux effets. On a dit Ă  un moment du dĂ©bat, un bon journaliste ne donne pas son avis » ça, j’en doute quand mĂȘme ; si c’est un homme, c’est qu’il est socialement chĂątrĂ© ! Il ne peut pas dire ce qu’il est. Ce que dit un journaliste sur un fait lui est personnel. Une personne qui s’exprime Ă  la tĂ©lĂ©vision, par exemple, elle s’expose, elle interprĂšte avec ses mots, sa physionomie, avec le corps. G Si un journaliste ne devait s’en tenir qu’aux faits et Ă  la stricte vĂ©ritĂ©, nous n’aurions besoin que d’un seul et mĂȘme journal et pas besoin d’éditorialistes pour dĂ©finir la ligne rĂ©dactionnelle. Entre l’AFP et vous, il y a forcĂ©ment interprĂ©tation. G Il faut du doute pour choisir et interprĂ©ter, plus un peu de doute ensuite sur son jugement. G L’interprĂ©tation commence Ă  prendre du sens lĂ  ou une signification ne s’impose pas d’elle-mĂȘme. Dans son essai De l’interprĂ©tation », Paul RicƓur dit Dire quelque chose de quelque chose, c’est, au sens complet et fort du mot, l’interprĂ©ter ». D’aprĂšs lui, il y aurait interprĂ©tation lĂ  oĂč il y a un sens multiple ; c’est dans l’interprĂ©tation que la pluralitĂ© de sens s’est rendue manifeste. Par contre, dans la psychanalyse, on n’est pas en reste, puisqu’elle aussi, propose une certaine mĂ©thode d’interprĂ©tation qui porte sur les comportements, les rĂȘves. G TĂ©moignage En traduisant du théùtre de Garcia-Lorca La Zapateria prodigiosa, j’ai Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  la traduction non faite jusque lĂ  de chansons en vers. Il fallait retrouver le sens et les assonances sans trahir le texte. Le ressenti est aussi utile que tous les dictionnaires dans ce cas. En ce qui concerne la tĂ©lĂ©vision, l’image dĂ©jĂ , avant le commentaire, donne une interprĂ©tation. Elle s’adresse aux sens, aux Ă©motions, elle prend le pas souvent sur le propos. G Il y a des sujets oĂč l’on pose des questions, alors qu’on sait qu’il n’y pas de rĂ©ponse ou d’interprĂ©tation satisfaisante pour tous. Les anglais Ă  ce sujet disent Ask me no questions, I’ll tell you no lies » Ne me posez pas de questions et je ne vous dirai pas de mensonges. G On est rentrĂ© dans un dĂ©bat trĂšs difficile, mĂȘme si on a un peu d’expĂ©rience de la philosophie; on se rappelle ce propos, cette boutade Il y a ma vĂ©ritĂ©, ta vĂ©ritĂ©, et la vĂ©ritĂ© ! » G La vĂ©ritĂ© est entre nous ou ailleurs, au-delĂ  de nos propos ! On se rend bien compte, ici au cafĂ©-philo, de la multiplicitĂ© des interprĂ©tations pour que chacun approche un peu la vĂ©ritĂ©. Et chacun repart avec ses questions, enrichi des questions des autres pour continuer notre rĂ©flexion. La vĂ©ritĂ© est une quĂȘte vers laquelle nous ne pouvons que tendre! G Un peuple qui ne sait plus interprĂ©ter ses propres signes, ses propres mythes, ses propres symboles, devient Ă©tranger Ă  lui-mĂȘme, perd foi en son destin.», dit Jean-Marie Adiaffi, cinĂ©aste et poĂšte ivoirien, dans La carte d’indentitĂ©.
Peuton renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? 18 dĂ©cembre 2018. Si on insiste tant sur l’exigence de vĂ©ritĂ©, c’est parce qu’elle est, simultanĂ©ment, la condition pratique d’une vie partagĂ©e – se parlerait-on encore si tout ce que nous disons Ă©tait erronĂ©, ou mensonger ? – et la valeur selon laquelle . Lire la suite.
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Neserait-ce pas au contraire ne jamais douter qui est un renoncement Ă  la vĂ©ritĂ© ? En effet,, si je ne doute jamais e rien c'est que je crois tout savoir. Mais comme je ne suis pas Dieu, il y a de grandes chances que je me trompe. Donc ne jamais douter c'est ne pas savoir que je ne sais pas, c'est donc de la bĂȘtise, de l'ignorance. Ainsi

Douter, est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? En considĂ©rant le doute comme un Ă©tat de l’esprit correspondant Ă  la suspension d’un jugement et la vĂ©ritĂ© comme l’aboutissement de la connaissance fondĂ©e sur des critĂšres d’objectivitĂ© et d’absolu, pouvons-nous rĂ©ellement affirmer que douter n’est autre que renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? Car il semblerait que le doute, remettant en cause les fondements mĂȘmes de toute connaissance, anĂ©antisse l’accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ© puisqu’aucune dĂ©finition universelle n’est reconnue pour vraie, et qu’aucun jugement n’est permis. Mais affirmer cela n’est ce pas donner au doute une forme trop catĂ©gorique ? N’y a-t-il pas une nuance Ă  Ă©tablir en fonction qu’il s’agisse d’un doute sceptique dans lequel le jugement est suspendu de façon dĂ©finitive ou d’un doute mĂ©thodique qui lui est lĂ  pour tenter d’établir une vĂ©ritĂ© en excluant toute connaissance douteuse, voire fiable afin de tendre vers la connaissance absolue ? De nouveau, la question de la vĂ©ritĂ© se pose, car n’est il pas dĂ©raisonnĂ© de ne douter qu’une fois et d’en conclure une vĂ©ritĂ© indubitable alors que la connaissance est fondĂ©e d’abstractions ? Comment avoir la certitude que tous les jugements incertains ont bien Ă©tĂ© pris en compte et exclus si l’homme ne remet pas en cause Ă  chaque instant cette vĂ©ritĂ© en doutant ? Le doute serait-il alors le moyen le plus probant de se rapprocher de la vĂ©ritĂ© la plus pure ? Nous verrons donc dans une premiĂšre partie, le doute s’apparentant au scepticisme qui, lui, tient pour subjective toute approche de la rĂ©alitĂ© et ainsi incertaine la connaissance que l’on peut en avoir. Douter c’est alors manifestement renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© car c’est une finalitĂ©. Dans une seconde partie nous aborderons la vision cartĂ©sienne selon laquelle le doute est un moyen de recherche de la vĂ©ritĂ©, la suspension du jugement n’est la que pour tenter d’atteindre des connaissances vraies. Puis dans une derniĂšre partie, nous prendrons appui sur la thĂ©orie dogmatique afin de mettre en Ă©vidence que toute vĂ©ritĂ© repose sur un travail constant de recherche et de remise en question dont la principale condition est le doute. En apprĂ©hendant la vĂ©ritĂ© comme une connaissance universelle et absolue de la rĂ©alitĂ© qui nous entoure, et en assimilant le doute a un Ă©tat de l’esprit oĂč le sujet ne peut choisir et suspend son jugement de façon dĂ©finitive, force est de constater que le doute et la vĂ©ritĂ© sont incompatible de par leur source mĂȘme. Douter peut se dĂ©finir comme une incapacitĂ© d’accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ©. Lorsque l’on doute, on remet en cause les idĂ©es préétablies sans pouvoir apporter une conclusion autre. Si le doute s’installe chez l’homme, on peut Ă  priori le considĂ©rer comme un renoncement Ă  la connaissance vraie car le sujet se trouve dans l’impossibilitĂ© de fonder son jugement sur les critĂšres absolus et universels qu’il remet justement en cause. Le doute revĂȘt ici une acception bien particuliĂšre relevant du scepticisme. Ce courant de pensĂ©e rĂ©fute la possibilitĂ© pour l’homme de parvenir Ă  une quelconque certitude en ce qui concerne la rĂ©alitĂ© qui l’entoure. Les premiers sceptiques, Pyrrhon et Sextus Empiricus prĂŽnaient la thĂ©orie selon laquelle, ni par les sens, ni par la raison, nous ne pouvons avoir accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ©. Tout d’abord car les sens sont trompeurs puisqu’ils portent sur l’accidentel et le particulier, et parce que la raison est capable de dĂ©montrer des propositions contraires Ă  tout argument s’oppose un argument Ă©gal » dit alors S. Empiricus dans Hypotyposes pyrrhoniennes. Il est Ă©galement important de nuancer cette thĂšse par l’approche plus modĂ©rĂ©e de Hume. Il part Ă©galement du principe selon lequel le rapport Ă  la rĂ©alitĂ© est subjectif car elle est perçue au moyen des sens. Le texte de Hume dans enquĂȘte sur l’entendement humain met cette perspective en Ă©vidence les sens sont seulement des guichets Ă  travers lesquels ces images sont introduites, sans qu’ils soient capables de produire un rapport immĂ©diat entre l’esprit et l’objet. » Notre connaissance du rĂ©el est donc bornĂ©e car on n’a aucun moyen de savoir si le monde est tel que nos impressions nous le restituent. L’homme a un point de vue qui est relatif, en aucun cas il ne saurait ĂȘtre neutre, et c’est pourquoi nous n’avons accĂšs qu’à la rĂ©alitĂ© pour nous et non Ă  la rĂ©alitĂ© en soi qui correspondrait Ă  une connaissance absolue du monde. Et puisque rien ne peut soustraire l’homme Ă  sa subjectivitĂ© et qu’il fonde sur la rĂ©alitĂ© externe et l’expĂ©rience ses critĂšres de connaissance, il est condamnĂ© Ă  cet aspect tronquĂ© de la rĂ©alitĂ©. Ainsi son rapport Ă  la rĂ©alitĂ© ne dĂ©passe pas la croyance, il ne la connait pas vĂ©ritablement. Le scepticisme est avant tout motivĂ© par la recherche de savoir mais rapidement paralysĂ© par l’impossibilitĂ© de conclure et d’arriver Ă  des certitudes. Il ne saurait rĂ©sister Ă  ce scepticisme que les mathĂ©matiques, outil de connaissance des vĂ©ritĂ©s formelles qui est indubitable car l’homme les a de toute piĂšce créées grĂące Ă  la raison. On doit analyser le doute sceptique comme une tentative de connaissance aboutissant Ă  un renoncement lorsqu’il s’agit de la rĂ©alitĂ©. C’est l’échec face Ă  cette connaissance qui mĂšne finalement au doute. Le renoncement Ă  la vĂ©ritĂ© qui rĂ©sulte de la suspension constante et dĂ©finitive du jugement n’est pas la finalitĂ© prĂ©fĂ©rable Ă  une quĂȘte philosophique. Il semble donc nĂ©cessaire d’aborder une autre forme de doute. Douter de tout n’est pas nĂ©cessairement un renoncement Ă  la vĂ©ritĂ©, ça peut ĂȘtre au contraire une mĂ©thode consciencieuse permettant de conclure Ă  une vĂ©ritĂ© indubitable. Il s’agit ici de considĂ©rer le doute comme un moyen de connaissance vraie et non comme une fin en soi comme pour les sceptiques. C’est Ă©galement considĂ©rer la vĂ©ritĂ© comme ce qui demeure absolu et irrĂ©futable face Ă  toute forme de doute. Ce doute cartĂ©sien, mis en Ɠuvre dans Discours de la mĂ©thode est donc hyperbolique puisque Descartes va jusqu’à rejeter comme fausse les vĂ©ritĂ©s mathĂ©matiques. Il s’agit de douter de tous les principes de la connaissance, et en particulier les sciences universelles car il faut se dĂ©barrasser de toutes ces anciennes opinions qu’elles soient vraies ou fausses. Il opĂšre un doute systĂ©matique et mĂ©thodologique, dont le premier objet est les sens. Ceux la reprĂ©sentant inĂ©luctablement le moyen de connaissance le plus incertain. ConsidĂ©rĂ©s alors comme douteux, ils passent du cĂŽtĂ© du faux. Descartes s’attĂšle ensuite Ă  faire tomber ce qui semble ĂȘtre la connaissance la plus fiable, les dĂ©monstrations mathĂ©matiques en partant du principe que des erreurs sont possibles dans les raisonnements mathĂ©matiques. TroisiĂšmement, il s’agit de mettre en Ă©vidence le fait que les pensĂ©es du rĂȘve semblent aussi vraies que celles que j’ai en vrai. Cela pourrait laisser penser que la rĂ©alitĂ© est elle aussi une illusion. Ces objections reprisent des sceptiques et poussĂ©es Ă  l’extrĂȘme semblent d’abord soutenir la thĂšse des sceptique selon laquelle il n’y pas de vĂ©ritĂ© dont on soit certain, puis l’hypothĂšse prend une toute autre forme je pense donc je suis ». Ainsi le fait mĂȘme de douter et de penser constitue l’argument indubitable attestant que le fondement de nos connaissances est la pensĂ©e et particuliĂšrement que toute argumentation passe par la conscience d’ĂȘtre. Tout tient Ă  une expĂ©rience de conscience et de pensĂ©e car derriĂšre la remise en doute la plus radicale, demeure un sujet pour effectuer l’opĂ©ration psychique. Ce doute mĂ©thodologique appuie ici une vĂ©ritĂ© indubitable l’homme est certain d’exister comme un ĂȘtre conscient. Voila tout l’enjeu de ce doute qui est provisoire et non dĂ©finitif Ă  l’inverse des sceptiques. Ce doute met en jeu la rĂ©flexion nĂ©cessaire Ă  toute quĂȘte de vĂ©ritĂ© et permet le rejet des opinions et connaissances incertaines. Le fondement de ma connaissance transcende ainsi les croyances que le doute sceptique met en avant sans pour autant les pallier. En effet alors que les croyances admettent pour vrai une affirmation sans preuve ni raison, le doute mĂ©thodologique rejette tout ce qui est incertain pour tendre Ă  une plus grande vĂ©ritĂ©. C’est donc une opĂ©ration de la pensĂ©e nĂ©cessaire pour avoir un jugement fondĂ©. Mais encore une fois, ce doute qui aboutit Ă  des connaissances au plus prĂšs de la vĂ©ritĂ©, n’est valable que le temps de l’opĂ©ration psychique et la vĂ©ritĂ© qui en ressort considĂ©rĂ©e comme acquise. Or, le doute doit ĂȘtre perpĂ©tuellement renouvelĂ©, car plus on doute, plus on se rapproche de la vĂ©ritĂ©. Ayant maintenant dĂ©montrĂ© que le doute est indispensable Ă  une pensĂ©e structurĂ©e et fondĂ©e sur des connaissances vraies, il s’agit de prolonger ces analyses en affirmant que douter c’est se rapprocher au plus prĂšs de l’universel et de l’absolu. Le doute ne doit pas ĂȘtre abandonnĂ© sitĂŽt que l’on a trouvĂ© ce que l’on cherchait, il doit ĂȘtre sans cesse dans chacune de nos rĂ©flexions, il doit ĂȘtre nourri pour dĂ©velopper notre esprit critique. Agir ainsi, c’est considĂ©rer la vĂ©ritĂ© comme complexe. Sa quĂȘte ne peut ĂȘtre menĂ©e qu’en confrontant les opinions entre elles, afin de faire Ă©voluer notre pensĂ©e et pouvoir ainsi considĂ©rer les choses sous des perspectives nouvelles, tendre Ă  une objectivitĂ©. Il est intĂ©ressant ici d’exposer la thĂ©orie dogmatique en totale opposition avec le doute sceptique Ă©voquĂ© plus haut. Ce courant de pensĂ©e est animĂ© par la conviction inĂ©branlable de possĂ©der la vĂ©ritĂ©, et de cela dĂ©coule le rejet de ceux qui pensent diffĂ©remment. On parle par exemple du dogme de la TrinitĂ© » chez les chrĂ©tiens. Les adeptes croient et acceptent sans discuter la doctrine qu’il propose. Cette conviction est Ă©videmment bien loin de la considĂ©ration du doute comme outil nĂ©cessaire Ă  la connaissance que nous Ă©voquions prĂ©cĂ©demment. Or, comme Platon l’explique dans La caverne de par la mĂ©taphore des prisonniers qui vivent dans une illusion complĂšte Ă  cause du soleil et des ombres, connaitre c’est s’arracher Ă  nos croyances, nos opinions subjectives. Pour atteindre le vrai, on doit user de la raison car c’est la seule Ă  nous faire accĂ©der Ă  des connaissances universelles et absolues. L’intĂ©rĂȘt de l’approche dogmatique Ă  ce stade du dĂ©veloppement n’est pas seulement dans l’opposition des thĂ©ories marquant l’intĂ©rĂȘt du doute ; cette approche nous permet de comprendre que le doute ne doit pas ĂȘtre une finalitĂ© Ă  la maniĂšre des sceptiques ni un moyen que l’on abandonne dĂšs lors que l’on a trouvĂ© la vĂ©ritĂ© comme Descartes l’affirme Le doute doit ĂȘtre un travail constant de l’esprit dans sa quĂȘte du savoir. Si la pensĂ©e se fige sur une connaissance qu’elle considĂšre vraie indĂ©finiment, c’est alors Ă  ce moment lĂ  que l’on dĂ©rive sur le dogmatisme. Le doute mĂ©thodique peut, s’il n’est pas renouvelĂ©, dĂ©boucher finalement sur une forme de dogme que l’on s’impose Ă  soi-mĂȘme, prĂŽnant pour vrais des arguments qui ne sont plus jamais remis en cause. Une pensĂ©e figĂ©e est une pensĂ©e qui part de connaissances vraies mais qui perd sa nuance au fil du temps, finissant par stigmatiser la rĂ©alitĂ©. Le doute acquiĂšre ici une valeur trĂšs particuliĂšre, il est la consĂ©quence de la thĂ©orie selon laquelle la vĂ©ritĂ© indubitable ne peut ĂȘtre connue avec exactitude. Douter, est une action dĂ©terminante dans le cheminement menant Ă  la connaissance, car finalement plus on remet en cause ce que l’on pourrait appeler des arguments prĂ©supposĂ©s, plus on se rapproche de la vĂ©ritĂ© la plus pure. Douter inlassablement c’est tendre au plus prĂšs Ă  la connaissance vraie car c’est un processus de dĂ©finition constant de la rĂ©alitĂ© ; on part d’arguments tous divergents et particuliers, puis le doute exclue peu Ă  peu ceux qui sont incertains et mĂȘme fiables pour rechercher l’absolu. Toutes les connaissances doivent ĂȘtre le fruit de cette remise en question permanente. Ainsi, douter c’est renoncer Ă  l’idĂ©e que l’on peut atteindre une fois pour toutes une vĂ©ritĂ© indubitable, mais c’est Ă  la fois l’opĂ©ration de l’esprit qui rend l’homme le plus Ă  mĂȘme de s’en rapprocher. Il faut considĂ©rer le doute moins comme une finalitĂ©, comme le font les sceptiques, que comme le seul processus, la seule opĂ©ration de l’esprit permettant la recherche mĂȘme de la vĂ©ritĂ©. Assimiler le doute Ă  un acte de suspension dĂ©finitive du jugement c’est renoncer Ă  toute philosophie et toute vĂ©ritĂ©. Il est donc nĂ©cessaire d’accorder au doute cette capacitĂ© de rejet des opinions et des connaissances incertaines qui permet par la suite de dĂ©velopper un esprit d’examen du monde qui nous entoure ; il ne faut nĂ©anmoins pas considĂ©rer la pensĂ©e qui en rĂ©sulte comme absolue car la vĂ©ritĂ© est complexe et sa remise en cause constante et mĂ©thodique est la façon la plus probante de tendre Ă  une vĂ©ritĂ© pure. Cette vĂ©ritĂ© est insaisissable et la considĂ©ration inĂ©branlable de la possĂ©der Ă  la façon des dogmatique n’a d’autre effet que de s’en Ă©loigner tout autant. Le doute est ainsi la condition de la vĂ©ritĂ©. Del’autre, la VĂ©ritĂ© semble Ă©ternelle et incontestable. Il y aurait donc un hiatus entre le domaine de la vĂ©ritĂ© et celui du doute. D’un point de vue statique, c’est vrai, et il faudra voir ce qui oppose ces Ă© domaines dans les 2 premiĂšres parties. Mais d’un point de vue dynamique, le doute est un cheminement vers la VĂ©ritĂ© Le doute pose un problĂšme complĂ©mentaire Soit c’est un doute permanent dans ce cas on ne peut pas Ă©voluer puisque l’on reste prisonnier de ses hĂ©sitations. Le doute doit supposer qu’il va ĂȘtre dĂ©passĂ© en effet puisqu’ suppose une prise de conscience, il suppose aussi la volontĂ© de Ă©lue qui doute de dĂ©passer ce stade pour s’engager dans la voie de la connaissance. Par consĂ©quent, le d Ă  l’homme de propre r. Hg Renoncer c’est abandon l’on s’était fixĂ© e qu’il doit permettre endogĂšne le but que Si rond suit le sujet initial, cela signifiera que le simple fait de douter implique de refuser, d’abandonner toute vĂ©ritĂ© et en consĂ©quence le doute constituerai la fin, l’impossibilitĂ© de vouloir connaĂźtre en effet une connaissance ne peut ĂȘtre qualifiĂ©e de connaissance Ă  partir du moment oĂč elle est vraie, si elle ne l’est pas ce n’est pas une connaissance c’est une erreur voir une illusion.De plus, tous les sujets qui comportent la forme interrogative est-ce » signifie qu’une dĂ©finition est donnĂ©e, est sous- entendue. Ainsi dans exige toi vie' » nĂ©es page ce suite, douter signifierai renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©. On a l’impression en lisant ce sujet que de termes sont contradictoires le doute et la vĂ©ritĂ©. Or, nous venons de dire que le doute est probablement constructif car il peut entraĂźner la volontĂ© de vouloir se dĂ©passer. La solution va ĂȘtre alors de dĂ©finir la vĂ©ritĂ© pour savoir si cette contradiction est valide ou pas. VĂ©ritĂ© jugement de la pensĂ©e humaine sur la rĂ©alitĂ© A heure actuelle, la vĂ©ritĂ© doit ĂȘtre dĂ©finie comme un jugement humain sur la rĂ©alitĂ©. On devrait dire d’ailleurs un jugement de la pensĂ©e humaine Deux interprĂ©tations sont possibles Jugement humain = jugement de chacun = cela signifierai que la vĂ©ritĂ© est personnelle, d’oĂč l’expression Ă  chacun sa vĂ©ritĂ© cf.. Les Sceptiques. Cette interprĂ©tation n’ plus de sens car cela signifierai fascisante de plusieurs vĂ©ritĂ©s sur un mĂȘme problĂšme, cela signifierai que toutes les idĂ©es se valent, cela signifierai aussi l’absence de dialogue je considĂšre dĂ©tenir la vĂ©ritĂ© sur un rubĂ©ole, tu considĂšres dĂ©tenir sur une vĂ©ritĂ© contradictoire sur le mĂȘme problĂšme, le dialogue n’est pas possible car toutes les idĂ©es se valent. On comprend donc que le concept de vĂ©ritĂ© signifie un jugement universel, un accord entre les hommes. Par exemple, les vĂ©ritĂ©s mathĂ©matiques, scientifiques. Dans ce cas, le jugement sur la rĂ©alitĂ© est universel. On about it Ă  ce jugement par des interrogations, par raisonnement, par dĂ©monstration, d’oĂč la possibilitĂ© d 2 about it Ă  ce jugement par des interrogations, par raisonnement, par dĂ©monstration, d’ou la possibilitĂ© d’un dialogue, d’un Ă©change. On peut donc dire qu’en ce sens la vĂ©ritĂ© est relative, cade soumise aux lois de la pensĂ©e humaine car Ă  l’évidence c’est bien la pensĂ©e humaine qui avec ses rĂ©fĂ©rences, avec ses critĂšres va pouvoir Ă©laborer la vĂ©ritĂ©. ProblĂ©matique Douter est-ce nĂ©cessairement renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? Est-elle une certitude absolue ? Douter est-ce refuser toute vĂ©ritĂ© ? Ă©volution du terme vĂ©ritĂ© » La vĂ©ritĂ© Dans la philosophie de l’antiquitĂ©, il est fait souvent rĂ©fĂ©rence Ă  la philosophie de PLANTON donc de ESCORTE. ESCORTE est considĂ©rĂ© comme le pĂšre de la philosophie =recherche de la sagesse. IdĂ©e de ESCORTE est de montrer que le vrai se situe au-delĂ  de l’apparence et qu’il est donc nĂ©cessaire tout individu qui veut trouver cette vĂ©ritĂ© de faire les efforts nĂ©cessaires afin de dĂ©passer le stade de l’opinion pour peu Ă  peu s’engager dans le voie de la connaissance et laisser apparaĂźtre la vĂ©ritĂ©. A l’époque de ESCORTE femme siĂšcle av. C, la poil Ă©tait considĂ©rĂ©e comme un savoir encyclopĂ©dique et elle Ă©tait donc d’un niveau supĂ©rieur Ă  toute autre forme de connaissance, y compris les maths. C’est POTAGÈRE qui a inventĂ© le mot philosophie et beaucoup de mathĂ©maticiens. De Ă©poque prĂ©fĂ©raient se prĂ©senter comme philosophe plutĂŽt que mathĂ©maticiens fa 3 mathĂ©maticiens. De Ă©popĂ©e prĂ©fĂ©raient se prĂ©senter comme philosophe plutĂŽt que mathĂ©maticiens afin d’acquĂ©rir une notoriĂ©tĂ©. DĂšs l’origine, on comprend donc l’importance de la recherche de cette vĂ©ritĂ© qui finalement permettrait Ă  l’homme de devenir un sage. Une Ă©cole philosophique opposĂ©e Ă  celle de ESCORTE va poser un sĂ©rieux problĂšme pour ce qui concerne la validitĂ© de cette vĂ©ritĂ©. AI s’agit des Sceptiques. Leur thĂšse est finalement simple selon eux quelque soit sa dĂ©marche, sa rigueur, sa Lomont, l’homme n’aura jamais la certitude d’avoir atteint un jugement vrai. Ils s’appuient sur une argumentation mettant en Ă©vidence une conclusion simple il faut suspendre son jugement. Selon eux, l’homme ne peut pas remonter Ă  la cause premiĂšre et par consĂ©quent toute rĂ©volution de sa connaissance ne peut pas s’appuyer sur une base solide, c’est ainsi que devant un mĂȘme problĂšme plusieurs approches sont possibles, et chaque approche gĂȘner une vĂ©ritĂ©. Ne pouvant pas choisir une vĂ©ritĂ© parmi les autres, le constat est simple l’homme ne pourra jamais connaĂźtre parce qu’une vĂ©ritable connaissance n’est validĂ©e que si elle est vraie. Le problĂšme soulevĂ© par les Sceptiques va accompagner l’ensemble de la rĂ©flexion durant des siĂšcles. Cependant, DESSERTES va rĂ©ussir Ă  montrer que les Sceptiques se sont trompĂ©s en utilisant une simple formule Je pense, donc je suis C’est le cogiter cartĂ©sien. Il montre 2 choses essentielles La vĂ©ritĂ© existe. En fĂ©e 4 cogiter cartĂ©sien. Il montre 2 choses essentielles La vĂ©ritĂ© existe. En effet, moi qui doute, moi qui pense, j’existe nĂ©cessairement les Sceptiques considĂ©raient aussi que la vĂ©ritĂ© existe mais pensaient qu’elle Ă©tait inaccessible Ă  l’homme Cette vĂ©ritĂ© est accessible Ă  l’homme. Il s’agit d’une vĂ©ritĂ© certaine donc indubitable. A partir de cette rĂ©flexion, DESSERTES va ouvrir la voie Ă  la connaissance donc Ă  la science et va Ă©laborer la physique cartĂ©sienne. On voit donc que le concept de vĂ©ritĂ© va Ă©voluer au cours de l’Histoire. Ainsi AKAN va considĂ©rer qu’il est nĂ©cessaire de rĂ©pondre aux Sceptiques la conception contienne est une rĂ©ponse aux Sceptiques. Il indique en effet que les Sceptiques posent un problĂšme fondamental mais qu’en mĂȘme temps les hommes ont nĂ©anmoins progresses dans leur connaissance de a nature et dans leur rĂ©flexion sur la valeur morale malgrĂ© leur incertitude de dĂ©velopper des jugements vrais. Avec DESSERTES, il y a passage de la notion de l’absolu Ă  la notion du relativisĂ©e. Ainsi la vĂ©ritĂ© n’est plus une certitude absolue qui ne dĂ©pendrait pas du jugement humain mais la vĂ©ritĂ© devient relative c’est-Ă - dire un jugement de la pensĂ©e humaine sur la rĂ©alitĂ©. NABAB A propos des notions de certitude absolue et de relativisĂ©e. Si on considĂšre la vĂ©ritĂ© en tant que telle, elle est Ă©videmment une certitude dans la mesure oĂč il serait absurde de croire qu’une rite serait plus ou moins vraie en effet une vĂ©ritĂ© qui n’est pas vraie n’en S de croire qu’une vĂ©ritĂ© serait plus ou moins vraie en effet une vĂ©ritĂ© qui n’est pas vraie n’en est pas une, c’est donc soit une erreur, soit un mensonge, soit une illusion. Étudions ce qu’il vient d’ĂȘtre dit et on va mieux comprendre la conception de AKAN. Ce n’est donc pas la vĂ©ritĂ© par elle- mĂȘme qui pose problĂšme mais c’est la capacitĂ© de la pensĂ©e humaine de dĂ©velopper ou pas un jugement vrai. Ce que AKAN veut dire ; est qu’il faut considĂ©rer que la vĂ©ritĂ© est bien un augmente et SI elle est relative ça ne signifie pas qu’elle soit peu prĂšs vraie » et si le mot relative » signifie soumise aux lois de la pensĂ©e humaine, ce que AKAN indique c’est que dans toutes les connaissances, donc dans leur validitĂ© pour qu’une connaissance soit valide, il faut qu’elle soit vraie, dans toutes les activitĂ©s, ce qui est premier ce n’est pas l’objet de connaissance, ce n’est pas l’objet susceptible d’entraĂźner une activitĂ© mais c’est la conscience humaine, c’est elle qui est premiĂšre. Elle dicte toutes les rĂ©fĂ©rences, les conditions susceptibles de dĂ©finir une connaissance vraie. En consĂ©quence, ce qui pose problĂšme ce n’est pas la vĂ©ritĂ© mais c’est le jugement qui dicte les conditions Ă  la vĂ©ritĂ© humaine. Ces ainsi qu’une thĂ©orie qui Ă©tait considĂ©rĂ©e comme vraie peut au cours des annĂ©es ou des siĂšcles non pas Ă©voluĂ©e mais peut ĂȘtre remplacĂ©e par une autre thĂ©orie tout simplement parce que les hommes ont compris qu’ils s’étaient trompĂ©s. Intellectuellement, il f tout simplement parce que les hommes ont compris qu’ils s’étaient trompĂ©s. Intellectuellement, il faut affirmer l’idĂ©e suivante qui peut apparaĂźtre comme un paradoxe mais qui en rĂ©alitĂ© ne l’est pas ne thĂ©orie quelle qu’elle soit suppose un protocole prĂ©cis, un ensemble de paramĂštres, une expĂ©rimentation et c’est ce protocole qui va Ă©tablir les vĂ©ritĂ©s, si bien que tout chercheur quel qu’il soit quelle que soit l’époque si il reproduit strictement le mĂȘme protocole aboutira au mĂȘme rĂ©sultat. D’oĂč le paradoxe apparent dans les annĂ©es qui suivent, on peut s’apercevoir que cette thĂ©orie pose problĂšme parce qu’il lui manque des paramĂštres, il sera donc nĂ©cessaire d’établir une autre thĂ©orie qui s’appuiera sur un autre protocole, de nouvelles expĂ©riences, une nouvelle expĂ©rimentation. Et cette deuxiĂšme thĂ©orie dĂ©finira ses propres vĂ©ritĂ©s. Intellectuellement et logiquement, on ne peut pas dire que la deuxiĂšme thĂ©orie vient confirmer ou affirmer la premiĂšre parce qu’il ne s’agit pas de la mĂȘme thĂ©orie, d’oĂč le relativisĂ©e poussĂ© Ă  son maximum la vĂ©ritĂ© est strictement liĂ©e Ă  un systĂšme, elle est relative Ă  ce systĂšme et ne peut donc pas ĂȘtre transfĂ©rĂ©e vers un autre systĂšme car cela n’aurait aucun sens. C’est une des rĂ©flexions majeures que l’on peut dĂ©veloppĂ© Ă  partir non pas seulement du relativisĂ©e de AKAN mais Ă  partir de la relativitĂ© d’linteau. C’est pour cela d’ailleurs que les mathĂ©matiques sont dĂ©clarĂ©es comme science exacte parce qu’elles dĂ©finissent d’ailleurs que les mathĂ©matiques sont dĂ©clarĂ©es comme science exacte parce qu’elles dĂ©finissent elles-mĂȘmes leur propre systĂšme on comprend donc l’intĂ©gration en maths des statistiques voire des probabilitĂ©s mais aussi du signe environ Ă©gal. Tout ceci montre la difficultĂ© de la pensĂ©e humaine Ă©laborer une vĂ©ritĂ© en tant que certitude absolue. Le relativisĂ©e de AKAN pose en rĂ©alitĂ© un problĂšme dans la mesure oĂč AKAN lui-mĂȘme garde la notion de vĂ©ritĂ© absolue est-Ă -dire de vĂ©ritĂ© qui ne dĂ©pendrait pas du jugement humain. Il parle ainsi d’objet absolu il appelle ça le nommĂ©e. Ce nommĂ©e peut ĂȘtre dĂ©fini comme l’objet tel qu’il est indĂ©pendamment de tout jugement. C’est BACHELIER qui va en application de la thĂ©orie de la relativitĂ©, pousser le relativisĂ©e Ă  son extrĂȘme l’objet Ă©tudiĂ© par la science n’est pas IndĂ©pendant de la science mais c’est l’objet scientifique tel qu’il est analysĂ©, expĂ©rimentĂ© par l’esprit scientifique lui-mĂȘme. En ce sens, ce qui est premier ce n’est pas l’objet, dans la mesure oĂč la science se contenterait d’aller vers ui mais c’est la science elle-mĂȘme, ses lois, ses investigations et c’est elle qui construit l’objet scientifique. D’oĂč la cĂ©lĂšbre formule de BACHELIER Rien n’est donnĂ©, tout se construit
 Lorsque l’esprit scientifique veut connaĂźtre il est dĂ©jĂ  trĂšs vieux parce qu’il a l’ñge de ses prĂ©jugĂ©s ». Si l’on veut maintenant rĂ©pondre au sujet initial Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, il faudra donc 8 maintenant rĂ©pondre au sujet initial Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, il faudra donc A partir des premiĂšres analyses donc de la prolĂ©tarisation Ă©laborer une problĂ©matique qui pourrait ĂȘtre douter est-ce nĂ©cessairement renoncer toute vĂ©ritĂ© ? ou Douter est-ce refuse la vĂ©ritĂ© ? La vĂ©ritĂ© est-elle une certitude ? Ha, Le doute est-il nĂ©cessairement nĂ©gatif ? A partir de cette problĂ©matique, Ă©laborer un plan soit progressif, soit dialectique Trouver les arguments et surtout les intĂ©grer dans telle ou telle partie du plan oĂč trouver ces arguments ? pour ce sujet, il est donc question de relire tout ce qui a Ă©tĂ© dit afin de puiser les idĂ©es qui serviront d’arguments -les Sceptiques, DISCRÈTES, AKAN- et surtout d’ĂȘtre n mesure d’abord de les classer et de les dĂ©velopper.
Brefje pense qu’il est intĂ©ressant d’imaginer que ce qui se rapproche le plus de la vĂ©ritĂ© est entre les deux. ” Le doute ne paralyse pas, il ouvre au contraire de multiples possibilitĂ©s, laisse la place Ă  l’erreur et n’érige personne en Dieu.” Il faut faire le deuil de “la vĂ©ritĂ©â€. Elle est plurielle, elle s’exprime et se perçoit selon chacun et ne pourra jamais
Au doute sceptique on oppose le doute mĂ©thodique, point de dĂ©part de la philosophie de Descartes 1591-1650. Le doute devient, avec Descartes, Ă  la fois un processus et une mĂ©thode, grĂące auxquels on pourra parvenir Ă  la vĂ©ritĂ©. À l’origine de ce doute est la conviction qui anime Descartes, selon laquelle les vĂ©ritĂ©s de son temps sont fausses Il y a dĂ©jĂ  quelque temps que je me suis aperçu que, dĂšs mes premiĂšres annĂ©es, j’avais reçu quantitĂ© de fausses opinions pour vĂ©ritables, et que ce que j’ai depuis fondĂ© sur des principes si mal assurĂ©s, ne pouvait ĂȘtre que fort douteux et incertain ; de façon qu’il me fallait entreprendre sĂ©rieusement une fois en ma vie de me dĂ©faire de toutes les opinions que j’avais reçues jusques alors en ma crĂ©ance, et commencer tout de nouveau dĂšs les fondements, si je voulais Ă©tablir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. » MĂ©ditations mĂ©taphysiques, 1641, PremiĂšre MĂ©ditation. On comprend ainsi que la vĂ©ritĂ© ne pourra ĂȘtre Ă©tablie que lorsque les prĂ©tendues vĂ©ritĂ©s de son temps auront Ă©tĂ© dĂ©truites ; il faut donc Ă©tablir une mĂ©thode, c’est-Ă -dire procĂ©der avec ordre et de maniĂšre rigoureuse, afin que ces vĂ©ritĂ©s puissent ĂȘtre analysĂ©es et dĂ©construites ». Le processus mis en Ɠuvre est celui d’un doute radical », dans la mesure oĂč il faut douter mĂȘme de ce qui n’est que vraisemblable ». C’est pourquoi ce doute radical » est dit hyperbolique », c’est-Ă -dire exagĂ©rĂ© ; d’oĂč l’hypothĂšse, proposĂ©e par Descartes, d’un malin gĂ©nie », qui serait lĂ  pour lui montrer que tout est faux Je supposerai donc qu'il y a, non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vĂ©ritĂ©, mais un certain mauvais gĂ©nie, non moins rusĂ© et trompeur que puissant qui a employĂ© toute son industrie Ă  me tromper. Je penserai que le ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons et toutes les choses extĂ©rieures que nous voyons, ne sont que des illusions et tromperies, dont il se sert pour surprendre ma crĂ©dulitĂ©. Je me considĂ©rerai moi-mĂȘme comme n'ayant point de mains, point d'yeux, point de chair, point de sang, comme n'ayant aucun sens, mais croyant faussement avoir toutes ces choses. » MĂ©ditations mĂ©taphysiques, PremiĂšre mĂ©ditation Ainsi, les vĂ©ritĂ©s pourront ĂȘtre rĂ©tablies, de façon certaine. Descartes ne doutera plus de l’existence de ces vĂ©ritĂ©s. qwf91.
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  • douter est ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©